Les lobbyistes de Google ont réussi : l’État du Nevada autorise les voitures automatiques, que Google avait déjà testées l’an dernier en Californie, à rouler sur le réseau routier.

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    Si des policiers du Nevada repèrent dans une voiturevoiture en train de rouler un conducteur concentré sur l'écriture d'un textotexto, ils devront prendre soin de vérifier qu'il ne s'agit pas d'un véhicule expérimentalvéhicule expérimental de GoogleGoogle avant de le prendre en chasse. Après un intense lobbying, l'entreprise d'informatique dont on finit par mal préciser les contours vient en effet de réussir à faire légaliser la circulation de ses voitures automatiques, capables de rouler seules (« self-driving » en anglais).

    Ces engins ne sont pas nouveaux. Google travaille sur la conduite automatique et a mis sur pied une équipe dédiée qui compte quinze ingénieurs, dont Sebastian Thrun, spécialiste en intelligence artificielle de l'université de Stanford, co-inventeur de StreetView et qui avait remporté en 2005 l'étonnant trophée Darpa Challenge. En mars 2010, on a même vu une voiture automatique de Google foncer sur une piste improvisée. Ces travaux ne font pas l'objet de beaucoup de publicité et on ne sait pas grand-chose ni des techniques embarquées ni des projets de Google en la matièrematière.

    La Toyota Prius automatique de l'essai réalisé en octobre 2010 pour le <em>New York Times</em>. L'ordinateur regarde autour de lui, jusqu'à 60 mètres, grâce à un lidar tournant installé sur le toit. Il repère les voitures et les obstacles devant lui à l'aide d'une caméra. Un senseur sur une roue motrice permet de suivre précisément les déplacements de la voiture, ce qui améliore la géolocalisation effectuée par un GPS. © <em>New York Times</em>/Ramin Rahimian, via Goopilation

    La Toyota Prius automatique de l'essai réalisé en octobre 2010 pour le New York Times. L'ordinateur regarde autour de lui, jusqu'à 60 mètres, grâce à un lidar tournant installé sur le toit. Il repère les voitures et les obstacles devant lui à l'aide d'une caméra. Un senseur sur une roue motrice permet de suivre précisément les déplacements de la voiture, ce qui améliore la géolocalisation effectuée par un GPS. © New York Times/Ramin Rahimian, via Goopilation

    Les robots au volant

    L'entreprise dit vouloir faire progresser la sécurité routière (car les humains conduiraient moins bien que les robots), les économies d'énergieénergie (car la conduite automatique serait plus douce) et, plus généralement, le développement économique. Sur le plan technique, on sait que les voitures disposent d'un lidarlidar tournant, c'est-à-dire d'un laserlaser de télémétrietélémétrie, d'une caméra et d'un senseur sur l'une des roues pour mesurer précisément la vitessevitesse.

    Google dispose actuellement d'au moins sept voitures (six Toyota Prius et une Audi TT). Ces véhicules automatiques ont déjà circulé l'an dernier en Californie, parcourant 225.000 kilomètres mais apparemment sans autorisation spéciale, le conducteur reprenant les commandes quand il le fallait. Au Nevada, deux nouveaux articles de loi autorisent les essais de véhicules expérimentaux et, pour le conducteur, l'envoi de messages textuels tapés sur un smartphone.

    Google n'est pas le seul à travailler sur la conduite assistée ou même automatique. Volvo a fait rouler des voitures en convoi et au Japon, on peut même acheter une RoboCar MEV.