Dernièrement, le professeur Jun-Ho Oh était sacré "homme de l'année 2004" de l'Institut des Sciences et Technologies Avancées de Corée (Korea Advanced Institute of Science & Technology, KAIST ), notamment pour ses travaux en matière de robotique humanoïde. Il répond aujourd'hui à une longue interview publiée sur OhMyNews, dans laquelle il explique les spécificités et les enjeux du robot humanoïde Hubo.

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    Le robot coréen Hubo

    Le robot coréen Hubo

    <br />&copy; Chalvin - <a href="//www.futura-sciences.com/clic.php?url=//www.gueules-d-humour.com/new/semaine/index_b18.shtm" target="_blank">Gueules d'Humour</a> pour Futura-Sciences

    © Chalvin - Gueules d'Humour pour Futura-Sciences

    Hubo est un concurrent direct de Asimo, le robot japonais développé par Honda : d'une taille comparable (120 cm), il peut évoluer sur deux jambes, serrer des mains ou effectuer des tâches précises. L'une de ses principales spécificités est de disposer de mains dont chacun des doigts sont indépendants. Mais le père du robot peut surtout se vanter de la rapiditérapidité avec laquelle il a été développé (deux ans), et du budget afférentafférent : "En fait, on peut considérer qu'au plus 500 000 $ ont été investis dans ces recherches" , estime Jun-Ho Oh, et même si le budget total est en général estimé à un million de $, on est très loin des 300 millions de dollars consacrés à Asimo par Honda au cours des 10 dernières années. "Je ne crois pas que Hubo soit supérieur à Asimo. Ce dernier est incroyable et mérite tout notre respect. Mais j'ose dire que la naissance de Hubo est une étape importante dans notre compétition avec les japonais" , résume le professeur, ajoutant que le robot coréen pourra très bientôt monter un escalierescalier, comme sait déjà le faire son équivalent nippon.

    Quant à savoir à quoi peuvent servir des robots humanoïdesrobots humanoïdes, il explique "qu'on peut envisager trois usages" . "Le premier est abstrait. Un robot humanoïde est le symbole de la technologie et de la maîtrise technologique. Si nous n'étions pas capables de fabriquer un robot comparable à Asimo en Corée, nous ne pourrions pas faire reconnaître notre crédibilité technologique" . Le second usage est indirect : ce type de recherche "constitue une plate-forme pour l'automatisation et l'intelligence artificielle" et peut donc dynamiser les industries susceptibles de fournir les composant nécessaires au fonctionnement du robot. Enfin, le dernier usage est direct : "les robots humanoïdes pourraient en eux-mêmes devenir une industrie" , explique Jun-Ho Oh, assurant avoir été contacté par un investisseur américain qui cherche à créer un parc d'attraction basé sur des androïdes.