Non contente de posséder les deux supercalculateurs les plus puissants de la planète, la Chine écrase les États-Unis dans le dernier top 500, avec 202 machines présentes dans ce classement, contre 143 pour son rival.

au sommaire


    La Chine s'impose encore un peu plus comme la nation la plus en pointe en matièrematière de supercalculateurs. L'ancien empire du Milieu possède les installations les plus performantes au monde et il en détient le plus grand nombre. Voilà ce qui ressort du dernier classement Top500.org qui dresse deux fois par an la liste des supercalculateurs les plus performants.

    Depuis juin 2013, la Chine possède les supercalculateurs les plus puissants du monde. Dans le nouveau classement top 500, on retrouve :

    • Le Sunway TaihuLight. Il détient le titre de n° 1 depuis juin 2016 avec 93 pétaflops, soit 93 millions de milliards d'opérations à virgule flottante par seconde.
    • Il est suivi du Tianhe-2 (Milky Way-2), un supercalculateur développant 33,8 pétaflops.
    • La Suisse occupe la troisième marche du podium avec le Piz Daint, et ses 19,5 pétaflops, installé au National Supercomputing Centre (CSCS), à Lugano. Il s'agit, à l'heure actuelle, du supercalculateur le plus puissant d'Europe.

    La France possède 18 supercalculateurs

    Sur le Vieux Continent, c'est l'Allemagne qui possède le plus grand nombre de supercalculateurs (21), suivie de la France (18) et du Royaume-Uni (15). C'est bien loin derrière la Chine, qui en détient 202. Dans son rapport, Top500 souligne cette hégémonie face aux États-Unis, qui possèdent « seulement » 143 supercalculateurs, ce qui les met à leur plus bas niveau depuis la création du classement il y a vingt-cinq ans. Pour couronner le tout, la Chine domine assez logiquement en termes de puissance de calcul globale, avec 35,4 % du total de la liste, contre 29,6 % pour les États-Unis.

    Et cette domination n'est pas prête de s'arrêter puisque la Chine travaille à un supercalculateur à 1.000 pétaflops qui devrait être opérationnel en 2020 (voir article ci-dessous). Outre-Atlantique, le gouvernement américain a débloqué 258 millions de dollars pour soutenir un projet similaire mais qui n'aboutira pas avant 2021.


    Chine : vers un supercalculateur à 1.000 pétaflops

    Article initial de Marc ZaffagniMarc Zaffagni, paru le 19/01/2017

    Un groupe de recherche chinois a l'intention de présenter d'ici la fin de l'année un supercalculateur atteignant l'exaflops, soit un millier de pétaflops. Il serait dix fois plus puissant que le plus performant des supercalculateurs actuels, qui est lui aussi chinois.

    Depuis juin 2013, la Chine possède les supercalculateurs les plus puissants du monde, selon le classement biannuel Top500.org. Actuellement, c'est le supercalculateur Sunway TaihuLight qui détient le titre avec une puissance de 93 pétaflops, soit 93 millions de milliards d'opérations à virgule flottante par seconde (ou 1015). Cette machine a la particularité d'être la première du genre à utiliser des processeurs d'origine chinoise et non nord-américaine comme c'était le cas jusqu'alors.

    Et l'ancien empire du Milieu semble bien décidé à maintenir son hégémonie avec un projet encore plus ambitieux. L'agence de presse étatique Xinhua rapporte que le National Supercomputer Center de Tianjin planche actuellement sur un supercalculateur qui serait dix fois plus puissant que le Sunway TaihuLight.

    Ce supercalculateur sera opérationnel en 2020

    Cette machine, dont un prototype devrait être dévoilé en fin d'année, atteindra la barre symbolique des 1.000 pétaflops, soit 1 exaflops (1018, donc). C'est donc un rapport dix que visent ces ingénieurs chinois. Cet objectif ambitieux exigera du temps. Ce monstre de puissance, qui devrait prendre le nom de Tianhe-3, ne serait en effet achevé qu'en 2020.

    Ce sera pile dix ans après le Tianhe-1A qui, en novembre 2010, était devenu le supercalculateur le plus puissant du monde avec 2,5 pétaflops. À quoi servira son futur successeur ? Comme on peut l'imaginer, il va pouvoir traiter d'énormes quantités de données, vraisemblablement à des fins scientifiques, pour du calcul mathématique et du cloud computing.