Avec l’intention affichée de marcher sur les platebandes de Google, Bing et Yahoo, une entreprise française vient de lancer Qwant, en version bêta. Original, il offre une présentation soignée et une recherche dans les messages diffusés sur les réseaux sociaux.


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    Dans un pays où près de 90 % des recherches sur le Web s'effectuent à l'aide du service de Google, une jeune entreprise se lance. Qwant, élaboré depuis deux ans dans la plus grande discrétion, vient d'être présenté en version bêta dans 15 pays et en 35 langues.

    Comme pour Volunia, on ne sait pas vraiment ce qui se cache derrière cet ensemble : ni la puissance de recherche ni la pertinence des données. Il faut donc tester pour voir. C'est bien ce qu'espèrent les fondateurs, qui comptent sur le buzz en guise de campagne publicitaire. « Il valait mieux ne pas dire "voilà ce que nous allons faire", mais plutôt "voilà ce que nous avons fait" », a expliqué Jean-Manuel Rozan, président et cofondateur, issu du milieu de la finance, dans un entretien accordé au Buzz Media ─ Le Figaro.

    En présentation « Classic<em> </em>», Qwant affiche une page présentée en colonnes, avec une catégorie pour les articles récents (« Live »), une autre pour un assez mystérieux « Qnowledge Graph » et une rubrique « Shopping », à la destinée plus claire. On remarque aussi « Social », pour fouiller dans les messages des uns et des autres. © Qwant
    En présentation « Classic », Qwant affiche une page présentée en colonnes, avec une catégorie pour les articles récents (« Live »), une autre pour un assez mystérieux « Qnowledge Graph » et une rubrique « Shopping », à la destinée plus claire. On remarque aussi « Social », pour fouiller dans les messages des uns et des autres. © Qwant

    Qwant séduit d'abord par la forme

    La première impression est celle d'une présentation soignée et plutôt originale. Par défaut, les résultats sont organisés en cinq rubriques : « Web » (recherche par pertinence), « Live » (articles récents, en général dans l'actualité), « Qnowledge Graph » (la ressemblance avec le Knowledge Graph de GoogleGoogle n'est sans doute pas fortuite), « Social » (recherche sur les réseaux sociauxréseaux sociaux) et « Shopping » (qui ramène des sites commerciaux). S'y ajoute un bandeau montrant des vidéos et des photos.

    Cette présentation baptisée « Classic » peut céder la place à trois autres écrans : « Mosaic » (des encadrés en vrac repérables par un code couleurcouleur), « Media » (limitant les résultats aux photos et aux vidéos) et « People » (seules apparaissent des personnes ou des organisations). Ces présentations peuvent être assez confuses, mais on peut sélectionner les catégories affichées. Le tout semble bien propre et assez commode. L'écran importe peu, car l'interface s'adapte à la taille et au format. Nativement, Qwant fonctionne donc aussi bien sur ordinateur que sur smartphone ou tablette.

    Recherches dans les commentaires des réseaux sociaux

    Sur le fond, la grande nouveauté est l'apparition des commentaires laissés sur Facebook, TwitterTwitterGoogle+ ou autre. Ils sont ramenés par l'outil de recherche avec, semble-t-il, une grande efficacité. Si Qwant a du succès, il faudra s'y faire : un commentaire public sur un réseau social pourra être largement diffusé à la planète entière à l'occasion des recherches des internautes. Par exemple, actuellement, les mots « lasagne » et « cheval » connaissent une grande popularité.

    Pour la solidité du système et la pertinence des résultats, Jean-Manuel Rozan met en avant la participation de Pertimm, qui propose des services professionnels de recherche d'informations à de nombreuses entreprises, comme Meetic ou la NasaNasa. Qwant s'oriente d'ailleurs surtout vers le secteur professionnel, où il espère tirer la majeure partie de ses revenus.

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