Il y a un quart de siècle, Tim Berners-Lee, le « père » du World Wide Web, mettait en ligne le tout premier site Web. Vingt-cinq ans plus tard, on approche du milliard de sites Web et l'on recense plus de trois milliards d’internautes.

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    C'était à quelques jours de Noël. Le 20 décembre 1990, Tim Berners-LeeTim Berners-Lee mettait en ligne le tout premier site Web créé à partir des standards HTML qu'il a lui-même inventés, depuis un ordinateur NeXT du Conseil européen pour la recherche nucléaireConseil européen pour la recherche nucléaire (le Cern). C'était à l'adresse http://info.cern.ch, qui héberge aujourd'hui une archive de la page historique que l'on peut même visiter avec un simulateur de navigateur en ligne de commande (car oui, à l'époque il n'y avait pas encore de possibilités de clics sur les liens hypertextes, ni même d'images).

    La toute première page Web mise en ligne donnait aux chercheurs des informations sur l’avancée du « projet WorldWideWeb ». Il prévoyait l'utilisation massive des liens hypertextes, reliant chaque page à une ou plusieurs autres, tissant ainsi une toile qui pourrait, sait-on jamais, prendre une dimension mondiale. © Cern

    La toute première page Web mise en ligne donnait aux chercheurs des informations sur l’avancée du « projet WorldWideWeb ». Il prévoyait l'utilisation massive des liens hypertextes, reliant chaque page à une ou plusieurs autres, tissant ainsi une toile qui pourrait, sait-on jamais, prendre une dimension mondiale. © Cern

    Le « projet WorldWideWeb », pour créer des liens entre les pages

    Très sérieuse, la toute première page Web, dont l'adresse était, très exactement, http://info.cern.ch/hypertext/WWW/TheProject.html, donnait aux chercheurs des informations sur l'avancée du « projet WorldWideWeb », qui deviendrait le Web tel qu'on le connaît aujourd'hui. Le site fournissait des informations sur les protocoles techniques développés pour écrire du contenu au format HTML, utitiser l'hypertexte et donc créer des liens entre les pages, interroger des serveursserveurs pour récupérer des pages ou envoyer des informations, etc.

    La page fournissait également des liens pour se tenir au courant des avancées et permettait par exemple de s'inscrire sur la mailinglist de ce qui allait devenir plus tard le W3C (World Wide Web ConsortiumWorld Wide Web Consortium) pour établir les standards de façon consensuelle avec la communauté des développeurs. Vingt-cinq ans plus tard, Tim Berners-Lee dirige toujours le W3C, qui compte désormais 407 membres, essentiellement industriels.