Pour l’instant disponible pour une trentaine de villes, dont trois en Europe, EIE (Environmental Insights Explorer) s'adresse à la fois aux particuliers et aux professionnels pour connaître la consommation énergétique d'une ville et les mesures en temps réel de particules fines et d'émissions de CO2.


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    C'est au moment même où la catastrophe de Rouen fait craindre le pire pour la population et les agriculteurs que GoogleGoogle annonce le lancement de EIE (Environmental Insights Explorer), un outil gratuit qui permet d'obtenir des informations précises sur les émissionsémissions de CO2 près de chez soi. Jusque-là en version bêta pour des villes d'Amérique du Sud et des États-Unis, cet outil en ligne s'enrichit de trois villes européennes : Dublin, Birmingham et Manchester.

    Concrètement, cet outil en ligne met à disposition des habitants des informations officielles comme les émissions polluantes des transports et des bâtiments, et plus globalement la qualité de l'airair. C'est surtout pour les professionnels de l'urbanisme que cet outil est précieux puisqu'il permet, par exemple, d'obtenir des mesures sur l'ensoleillement, mais aussi d'anticiper la consommation énergétiqueconsommation énergétique d'un nouveau bâtiment ou de n'importe quelle autre structure. En fonction des mesures, une ville pourra décider, ou pas, de construire une école ou une crèche à tel endroit, ou plutôt d'envisager un parc et une piste cyclable. L'outil propose d'ailleurs des recommandations.

    Rue par rue, quartier par quartier, on découvre la qualité de l'air. © Google 
    Rue par rue, quartier par quartier, on découvre la qualité de l'air. © Google 

    Les villes peuvent postuler au projet Air View

    En parallèle, Google a rappelé qu'il mettait à la disposition des villes ses véhicules pour mesurer la qualité de l'air. Le projet Air View fonctionne sur le même principe que Google Maps avec des voituresvoitures Street View qui sillonnent les villes, sauf qu'elles sont équipées d'instruments de mesure pour la pollution.

    Un simple formulaire permet aux villes de se porter candidate, et les données recueillies sont ensuite combinées à celles affichées par l'outil EIE.

     


    La pollution de l'air autour de vous peut-être bientôt sur Google Maps

    En Californie, Google a équipé ses voitures Street View avec des capteurscapteurs permettant de mesurer la pollution atmosphérique. Les résultats sont consultables sur une carte en ligne dont les habitants peuvent se servir pour évaluer la situation de leur quartier et éventuellement agir auprès des autorités locales pour obtenir des aménagements.

    Publié le 11/06/2017 par Marc ZaffagniMarc Zaffagni

    Nombreuses sont les grandes villes à bénéficier de dispositifs de surveillance de la qualité de l'air. Mais il s'agit d'installations fixes qui ne sont pas étendues à l'ensemble d'une agglomération et ne mesurent pas les niveaux de pollution atmosphérique à l'échelle des rues. C'est précisément ce qu'a réalisé Google, en s'appuyant sur les voitures dédiées aux relevés cartographiques du service Street View dans Google Maps.

    Le géant de l'Internet vient de rendre publics les premiers résultats d'une campagne de mesure de la qualité de l'air réalisée durant un an dans la ville d'Oakland en Californie. Cette initiative lancée en 2015 a été menée en partenariat avec l'ONG de protection de l'environnement Environmental Defense Fund (EDF, fondée en 1967) ainsi que la société Aclima qui a fourni les capteurs pour équiper les voitures Google Street View.

    L’un des plus grands ensembles de données sur la qualité de l’air jamais publié.

    Durant leurs tournées, les véhicules ont ainsi pu mesurer les taux d'oxyde nitriqueoxyde nitrique (NO), de dioxyde d'azoteazote (NO2) et de noir de carbonecarbone. Le rendu visuel de cette pollution atmosphérique est consultable sur une version modifiée de Google Maps via le site de l'EDF.

    Cette collecte de données représente trois millions de mesures et plus de 22.500 km parcourus en un an. Google estime qu'il s'agit là de l'une des plus importantes bases de données sur la qualité de l'air jamais publiée. L'entreprise ajoute que cette approche technologique offre une précision spatiale quatre à cinq fois plus importante que les systèmes centralisés.

    Mettre en place une veille sur la qualité de l'air à l'échelle locale

    Grâce à cette carte interactive, les habitants de la ville d'Oakland peuvent prendre connaissance de la qualité de l'air dans leur environnement quotidien : domicile, lieu de travail, écoles, axes de circulation réguliers, etc. En effectuant un zoom sur la carte, il est possible de voir comment le niveau de pollution peut varier d'un pâté de maisons à l'autre. Par exemple, Google dit avoir constaté un pic à l'endroit précis où les véhicules accélèrent pour s'insérer dans une voie rapide.

    Sur cette capture d’écran extraite de la carte interactive Google Maps sur la pollution atmosphérique dans la ville d’Oakland (Californie), on peut voir, matérialisés par des points de couleurs, les niveaux en microgrammes par mètre cube d’oxyde nitrique (NO), de dioxyde d’azote (NO<sub>2</sub>) et de noir de carbone. © Google
    Sur cette capture d’écran extraite de la carte interactive Google Maps sur la pollution atmosphérique dans la ville d’Oakland (Californie), on peut voir, matérialisés par des points de couleurs, les niveaux en microgrammes par mètre cube d’oxyde nitrique (NO), de dioxyde d’azote (NO2) et de noir de carbone. © Google

    L'idée est que ces données puissent servir d'outils de veille aux citoyens ainsi qu'aux autorités locales en charge de l'urbanisme pour faire avancer des projets d'aménagement susceptibles d'améliorer la situation de façon plus localisée. Les informations sont également mises à la disposition des scientifiques qui souhaitent les étudier. Elles ont fait l'objet d'une publication dans la revue Environmental Science & Technology.

    Google travaille aussi sur la détection des fuites de méthane

    Peut-on imaginer qu'à terme, Google Maps intègre systématiquement des informations sur la qualité de l'air ? La chose serait techniquement faisable mais demanderait sans doute un certain temps pour atteindre une large diffusiondiffusion. Il serait intéressant de voir de quelle manière ces données pourraient servir à faire évoluer Google Maps, par exemple en proposant des itinéraires qui ne contribueraient pas à amplifier un pic de pollution dans une zone spécifique. Le service pourrait aussi fournir des alertes en temps réel aux piétons et aux cyclistes via leurs smartphones en leur recommandant d'éviter une artèreartère trop polluée.

    Google a indiqué qu'il travaillait depuis 2015 avec Aclima sur la cartographie de la pollution atmosphérique dans les villes de San Francisco, Los Angeles et la région de la Central Valley mais n'a pas encore publié ces informations. Par ailleurs, le groupe californien collabore depuis 2014 avec l'EDF sur un projet de mesure des fuites de méthane dans plusieurs grandes villes des États-Unis dont Boston, Chicago, Dallas, Los Angeles et Pittsburgh.