Yvan Leclerc, universitaire de Rouen, et 130 bénévoles ont achevé la numérisation des 4.500 pages du manuscrit de Madame Bovary. Un trésor historique qui montre le soin et le travail de Gustave Flaubert pour ciseler des phrases belles et justes.

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    Les pages du manuscrit sont classées par chapitre et par scène. Elles montrent le détail du travail de Flaubert, qui, souvent, reprenait à plusieurs reprises une phrase importante, multipliant les ratures. La première édition du roman occupait 420 pages, la version manuscrite s'étale sur 4.500 feuilles... © DR

    Les pages du manuscrit sont classées par chapitre et par scène. Elles montrent le détail du travail de Flaubert, qui, souvent, reprenait à plusieurs reprises une phrase importante, multipliant les ratures. La première édition du roman occupait 420 pages, la version manuscrite s'étale sur 4.500 feuilles... © DR

    Le manuscrit complet du roman Madame Bovary de Gustave Flaubert est consultable sur Internet sur le site Bovary.fr. Les 4.500 pages manuscrites apportent à nouveau la preuve du souci du détail qu'accordait l'auteur à la rédaction.

    Au-delà de cet aspect, il aura fallu six ans au professeur Yvan Leclerc, de l'Université 2 de Rouen, responsable d'un site sur Flaubert, et à ses 130 bénévoles internationaux pour réaliser ce travail à partir d'un code de transcriptiontranscription fourni en 2003. C'est plus qu'il en fallu pour écrire de roman. Cinq années de travail auront en effet été nécessaires à Gustave Flaubert pour la rédaction de Madame Bovary.

    Un « réalisme vulgaire »

    Le site donne également accès à des détails historiques sur la réceptionréception de l'œuvre auprès du public lors de sa publication en 1857 et du procès qui s'ensuivit pour outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs.

    L'auteur de ce roman qui dépeint les mœurs de la petite bourgeoisie de province à travers le personnage éponyme sera finalement acquitté. Mais Flaubert sera blâmé pour son réalismeréalisme « vulgaire et souvent choquant ».