Il ne s'agit toujours que d'une version bêta. Mais la nouvelle mouture du Géoportail lancée très discrètement lundi dernier par l'IGN (Institut Géographique National) dévoile de très intéressantes possibilités.

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    Géoportail nouvelle version, capture d'écran.

    Géoportail nouvelle version, capture d'écran.

    Cette fois, l'IGN s'est montrée particulièrement prudente... La présentation officielle de son Géoportail l'an dernier, tout d'abord au président de la République, ensuite aux Français par trois ministres, s'était soldée par une surcharge des serveurs qui avait bien failli paralyser l'opération. Aussi, c'est sans effet d'annonce superflu que cette deuxième version a été mise en ligne.

    Même si la visualisation en 3D annoncée et attendue avec impatience est toujours retardée, les options proposées en disent déjà long sur les possibilités du nouvel outil. Mais ce qui attire d'emblée l'attention, c'est bien la nouvelle interface.

    Celle-ci ressemble désormais à un logiciel de traitement d'image, où la carte occupe toute la largeur de l'écran, tandis que les contrôles apparaissent dans des palettes semi-transparentes que vous pouvez d'ailleurs masquer. La recherche d'une ville ou d'un lieu peut désormais s'effectuer phonétiquement, le programme suggérant alors des noms aux orthographes proches... même si le système montre encore quelques approximations.

    Mais derrière cet habillage réussi, c'est dans le contenu que se trouvent les innovations les plus intéressantes. Ainsi, l'IGN utilise parfaitement ses propres ressources et propose de nouvelles informations qui peuvent s'ajouter aux cartes et photos aériennes dont nous sommes déjà accoutumés, comme par exemple des cartes de préventionprévention des risques, qui avaient été ajoutées à la première version en avril et sont maintenant intégrées. L'internaute peut aussi découvrir des données hydrographiques, le tracé des routes et des chemins de ferfer, le découpage des communes, le cadastrecadastre avec une représentation des bâtiments, le tout en superposition.

    Contrairement à la version précédente, qui n'admettait que deux couches d'informations, ce nombre n'est plus limité et l'interface offre la possibilité de varier les transparencestransparences afin de mettre certaines données en valeur. Ainsi, le Géoportail pourra devenir un outil précieux dans bien des cas. Par exemple, la valeur d'un terrain ou d'un immeuble pourra être estimée plus aisément en l'examinant dans son contexte, un premier coup d'œilœil embrassant d'un regard cadastre, routes, chemins, voies de chemin de fer, services publics ou privés, et même risques liés à l'environnement, comme les avalanchesavalanches.

    Mais ce nouveau dispositif n'est encore qu'un aperçu de la version définitive, et manque encore de souplesse par rapport à la concurrence, telle Google EarthGoogle Earth. Cela tient notamment à la nature de l'interface, entièrement sur le web, alors que le système cartographique de Google (Google Maps) fonctionne dans une interface installée sur l'ordinateur de l'utilisateur, réduisant ainsi le flux d'informations à transmettre dans les deux sens entre l'internaute et le serveur. L'IGN promet que Géoportail recevra aussi sa propre applicationapplication dédiée dès cet été, ce qui permettra une visualisation en 3D.