Comment connecter à Internet les deux tiers de la population mondiale qui n’y ont pas encore accès ? Dans le cadre de l'initiative Internet.org, les participants font appel à des solutions innovantes. Le réseau social Facebook propose par exemple de déployer des drones, des satellites et des lasers.

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    Lancée l'été dernier, l'initiative Internet.org s'est donnée pour mission de connecter à Internet les deux tiers de la population mondiale qui n'y ont pas accès. À cette fin, sept compagnies collaborent : trois fabricants de terminaux (SamsungSamsung, Nokia et Ericsson), deux firmes spécialisées dans les communications (Qualcomm et Mediatek) et un réseau social (Facebook).

    À l'époque de sa création, trois objectifs avaient été fixés par les fondateurs d'Internet.org : baisser le prix des téléphones portables pour faciliter leur diffusiondiffusion dans les pays du Sud, optimiser la consommation de données pour contrôler les factures téléphoniques, favoriser l'émergenceémergence de nouveaux modèles économiques et encourager des services innovants pour l'accès à Internet.

    Six mois après le lancement d'Internet.org, où en est l'initiative ? Sur le site officiel, un nouveau communiqué a été mis en ligne ce jeudi. Il annonce le lancement du « laboratoire de connectivité » pour lequel participent des salariés de la firme Ascenta, qui conçoit des drones volant à haute altitude et de grande autonomie, et de membres du Jet Propulsion LaboratoryJet Propulsion Laboratory (JPL) de la NasaNasa.

    Pour connecter les deux tiers de la planète qui n’ont pas encore Internet, le réseau social Facebook propose d’utiliser des drones capables de rester en vol plusieurs mois et des satellites géostationnaires. © Internet.org

    Pour connecter les deux tiers de la planète qui n’ont pas encore Internet, le réseau social Facebook propose d’utiliser des drones capables de rester en vol plusieurs mois et des satellites géostationnaires. © Internet.org

    Solutions innovantes pour connecter la planète

    Le problème est le suivant : comment apporter l'accès à Internet aux 4,2 milliards d'individus qui vivent dans des pays où les infrastructures nécessaires sont inexistantes ou insuffisantes ? La manière de distribuer Internet doit forcément être repensée, et les solutions ayant servi aux internautes d'aujourd'hui doivent changer.

    L'Afrique l'a bien compris. Alors qu'en 1996, le taux de couverture GSM atteignait 10 % sur le continent, il a aujourd'hui dépassé les 80 %. Le virage de l'Internet est clairement sous le signe de la téléphonie mobilemobile, et l'initiative Internet.org vise à aller dans cette direction. Ainsi, il est notamment question de mobiliser des drones HALE (High Altitude Long Endurance) qui pourraient rester en vol quelques mois grâce à l'énergieénergie solaire et couvrir tout une zone urbaine. Dans le cas de régions moins peuplées, des satellites géostationnaires et d'autres positionnés en orbiteorbite basse pourraient être utilisés.

    Les satellites pourraient également communiquer entre eux grâce à l'optique sans fil (FSO), une technologie qui utilise la lumièrelumière comme média de transmission. Elle permet de surmonter les problèmes techniques et financiers d'une connexion physiquephysique par le biais de câbles ou de fibres optiques. Les projets d'Internet.org ne sont pas sans rappeler ceux de GoogleGoogle, qui pense également à la voie aérienne pour connecter les deux tiers de la population mondiale. L'an dernier, la firme de Mountain View a ainsi présenté Loon, un programme qui consiste à couvrir les régions du monde mal desservies par les structures classiques en déployant des ballons-sondes dans l'atmosphèreatmosphère.