Les logiciels d’astronomie pour mobiles se sont multipliés ces dernières années. Pédagogiques, ludiques, pratiques, pour l’amateur éclairé comme pour le débutant, ils sont parfois gratuits ou au moins bon marché.

au sommaire


    Pour réussir une soirée astro, n'oubliez pas votre téléphone. La réflexion est peut-être excessive, mais à peine. Les planétariums (cartes du ciel actualisées en fonction de l'heure et du lieu), les cartes de la LuneLune et les éphémérides célestes ou des satellites artificiels bien visibles (comme l'ISSISS) facilitent grandement les observations et agrémentent la soirée. Ils peuvent aussi servir de jour, pour se balader dans le Système solaireSystème solaire ou dans les étoilesétoiles...

    Dans ce domaine, les mieux servis sont les iPhone (et iPad) et les téléphones sous AndroidAndroid mais on trouve aussi des applicationsapplications dans les catalogues pour les Pocket PC (Windows Mobile), pour les Nokia et son SymbianSymbian, et pour les Blackberry. Pour ces deux derniers mobiles, on peut par exemple citer le planétarium, MicroSky, avec son catalogue de 2,5 millions d'étoiles.

    L'iPhone, du moins sur le 3GS et le 4, peut recevoir l'excellent Stellarium, qui existe pour Mac et pour PC depuis des années. Complet, facile à utiliser et gratuit, il est un bon outil pour se promener virtuellement devant son écran ou bien pour aider à l'observation. Les PocketPC peuvent faire tourner Pocket Stars, un planétarium sérieux avec de nombreuses fonctions, comme la simulation des mouvementsmouvements des planètes du Système solaire.

    Google Sky Map, planétarium, éphéméride et guide du ciel affichant le nom des astres par pointage direct de la voûte céleste, à la façon « réalité augmentée ». © Google

    Google Sky Map, planétarium, éphéméride et guide du ciel affichant le nom des astres par pointage direct de la voûte céleste, à la façon « réalité augmentée ». © Google

    Fenêtres sur le ciel

    Les applications les plus spectaculaires sont sans doute StarWalk, pour iPhone, et GoogleGoogle Sky Map, pour les Android. L'écran devient une sorte de fenêtrefenêtre qui montre les astresastres présents dans la ligne de visée. Cela semble magique : en bougeant l'appareil, la carte suit, affichant les noms des étoiles, des planètes et des constellationsconstellations. Le logiciellogiciel utilise le GPSGPS, qui fournit l'heure et la position géographique, mais aussi l'accéléromètreaccéléromètre et le compas électronique, qui indiquent l'axe de visée. Avec une base de donnéesbase de données, l'appareil est capable d'afficher, moyennant quelques petites secondes de calcul, la portion de ciel dans la ligne de visée. Le planétarium RedshiftRedshift fait de même. Il est payant (10 euros, soit beaucoup moins que sa version PC, connue depuis longtemps).

    Ces applications pour mobiles parviennent cependant aux limites actuelles de puissance de travail et de capacité mémoire des meilleurs smartphones. On le voit notamment à la quantité d'informations sur les astres, moins que les meilleurs logiciels pour ordinateursordinateurs.

    À la chasse aux flashs Iridium

    En fouillant dans les catalogues, on découvre d'autres applications, parfois originales. À Futura-Sciences, nous aimons le site Apod (Astronomic Picture of the day, Image astronomique du jour), où de - vrais - astronomesastronomes sélectionnent chaque jour une image et l'accompagnent d'une légende explicative. Pour iPhone, iTouch et iPad, un petit logiciel simple et gratuit permet de s'y connecter facilement et de parcourir les archives.

    Signalons également, pour les mobiles d'AppleApple, l'application NasaNasa, qui se feuillette comme un superbe magazine, hélas réservé aux anglophones. Pour les mobiles d'Apple encore, un logiciel se fait remarquer depuis quelque temps : Solar Walk. Pédagogique, cette application nous promène dans le Système solaire à la découverte des planètes.


    L’application Solar Walk, de Vito Technology, pour iPhone et iPad, offre une balade dans le Système solaire. © Vito Technology/hello2mac, YouTube

    Le guet des flashsflashs IridiumIridium tient plus du spectacle que de l'observation astronomique mais il rencontre toujours un franc succès dans les soirées étoilées. « Mesdames et messieurs, dans dix secondes, vous allez voir un flash dans le ciel, juste là, entre Cassiopée et le clocher de l'Église ». Suspens... Flash... et surprise générale. Ces flashs sont prévisibles car ils sont le reflet de la lumièrelumière solaire sur un satellite de la constellation Iridium. Lancés en 1998 par Motorola, ces satellites étaient initialement destinés à la téléphonie mobile, en concurrence du GSMGSM, avec l'avantage d'une couverture planétaire. L'évolution de la couverture GSM a cantonné le service d'Iridium aux télécommunications en mer ou dans les régions peu peuplées mais les 66 satellites sont toujours là. Avec leur triple antenne particulièrement réfléchissante, ils font avancer sur la surface de la Terre une tache lumineuse d'une dizaine de kilomètres de diamètre. Vu du sol, le flash est net et intense.

    Des logiciels et des sites Web permettent de prévoir ces flashs (Iridium flares en anglais) mais il est bien plus commode d'en disposer sur son mobile. De telles applications existent pour Android, iPhone et Symbian.

    Ce petit tour d'horizon est loin d'être exhaustif. Il existe de nombreux autres logiciels, souvent en anglais cependant, et parfois plus spécialisés, comme des atlas de la Lune ou de planètes. Bon voyage...