K, le superordinateur fabriqué par Fujitsu, détenait déjà le record du monde... mais il n'était pas terminé ! Avec l'adjonction de 19.584 processeurs, K vient de faire mieux.

au sommaire


    Le supercalculateur K, le plus puissant du monde depuis le mois de juin, a pulvérisé ses propres performances, dépassant les 10 pétaflops (millions de milliards d'opérations par seconde), selon ses créateurs japonais, le groupe informatique Fujitsu et l'institut de recherche Riken.

    K avait pris la première place du 37e classement mondial Top 500, lors de la conférence ISC'11 de juin 2011, à Hambourg, en Allemagne. L'ordinateur géant embarquait alors 68.544 processeurs. Encore un peu juste.

    En août, le dernier des 864 ensembles constitutifs de ce gigantesque calculateur a été livré et installé sur le site de Kobe (ouest du Japon), amenant le système à sa configuration finale. Il totalise désormais 88.128 processeurs travaillant de concert.

    Il s'agit d'un superordinateur « entièrement fabriqué au Japon, de la recherche au développement des processeurs, en passant par la conception du système et sa fabrication », ont insisté ses créateurs. Le système a été testé début octobre en utilisant les habituels programmes Linpack d'analyse comparative et de mesure des vitessesvitesses de traitement.

    L'engin a alors affiché une performance de 10,51 pétaflops, soit 10,51 millions de milliards d'opérations en virgule flottante par seconde. Ces résultats ont été présentés pour le 38e Top 500, qui sera révélé lors d'une conférence le 12 novembre à Seattle (États-Unis).

    L'équipe de l'institut Riken donne l'échelle de K, le superordinateur le plus rapide du monde (pour l'instant). © Riken

    L'équipe de l'institut Riken donne l'échelle de K, le superordinateur le plus rapide du monde (pour l'instant). © Riken

    K est 100 % japonais

    En se hissant dès le mois de juin en tête du 37e Top 500 avec une performance de 8,162 pétaflops à l'époque, K avait déjà marqué les esprits et renforcé l'égo nippon. C'était en effet la première fois depuis juin 2004 qu'un supercalculateur japonais était premier, en battant qui plus est un rival chinois et un américain.

    Cet exploit « résulte de l'intégration dans le supercalculateur K d'un nombre massif de processeurs, des méthodes d'interconnectivité qui les unissent et du logiciel capable de faire ressortir les meilleures performances du matériel », ont insisté Fujitsu et l'institut Riken.

    Le supercalculateur K doit être exploité conjointement par ses codéveloppeurs à partir de novembre 2012. Il sera utilisé dans une variété de domaines des sciences (recherche climatique, météorologiemétéorologie, préventionprévention des catastrophes ou encore médecine).

    Le classement Top 500, créé en 1993, est mis à jour deux fois par an, en juin et novembre. La course est rude entre les concurrents. Le Sequoia IBM, annoncé en 2009, vise les 20 pétaflops...