Le supercalculateur Sequoia conçu par IBM et installé au Département américain de l’énergie en Californie a atteint une puissance de calcul de 16,32 pétaflops. Il détrône le supercalculateur japonais K qui occupait la première place du classement Top 500 depuis un an.

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    La liste du Top 500 des supercalculateurs publiée deux fois par an en novembre et juin vient de livrer son verdict. Et pour la première fois depuis juin 2010, les États-Unis ont repris la tête du classement grâce à un supercalculateur conçu par IBMIBM.

    Le système BlueGene/Q, qui porteporte le nom de Sequoia, a été développé pour le Département américain de l'énergieénergie au Lawrence Livermore National Laboratory en Californie. Constitué de 1.572.864 cœurs processeur Power BQC 16C à 1,60 GHz, il tourne sous LinuxLinux et, au benchmark Linpack, a atteint 16,32 pétaflops (c'est-à-dire 16,32 millions de milliards de flops, floating-point operations per second, opérations en virgule flottante par seconde). Ses concepteurs expliquent que Sequoia peut réaliser en une heure un calcul qui nécessiterait 6,7 milliards de personnes équipées de calculatrices et travaillant simultanément 24 heures sur 24, 365 jours par an pendant 320 années.

    Ce supercalculateur va servir pour des simulations sur les armes nucléaires afin d'éviter les tests en conditions réelles avec des explosions sous-terraines. Sequoia bat donc assez nettement le supercalculateur japonais K qui avec ses 10,51 pétaflops de puissance de calcul occupait la tête du Top 500 depuis les deux précédents classements. Il se veut également moins gourmand en énergie que son rival japonais puisqu'il consomme 7,9 mégawatts alors que K en consomme 12,6.

    Le supercalculateur Sequoia sera utilisé pour réaliser des simulations d’armes nucléaires afin d’éviter de recourir à des explosions souterraines. © <em>Lawrence Livermore National Laboratory Advanced Simulation and Computing</em>

    Le supercalculateur Sequoia sera utilisé pour réaliser des simulations d’armes nucléaires afin d’éviter de recourir à des explosions souterraines. © Lawrence Livermore National Laboratory Advanced Simulation and Computing

    Le podium des supercalculateurs

    Les États-Unis trustent le podium avec un autre supercalculateur IBM BlueGene/Q nommé Mira, installé au Leadership Computing Facility d'Argonne qui est également rattaché au Département de l'énergie. Un quatrième système se classe en 6e position, il s'agit du JaguarJaguar (Cray). Mais comme le relève l'organisation Top 500, l'Europe fait un retour en force avec pas moins de 4 places dans le top 10. On compte tout d'abord l'Allemagne en 4e position avec le SuperMuc (IBM), l'Italie en 7e position avec le Fermi (IBM), l'Allemagne encore une fois en 8e place avec le JuQueen (IBM) et enfin la France en 9e position avec le Curie thin nodesnodes (Bull) installé au CEA. La Chine place deux supercalculateurs dans le top 10 avec Tianhe-1A (n°1 du classement de novembre 2010) qui est n°5 et Nebulae n°10.

    Dans son communiqué de presse, Top 500 indique que la performance cumulée de l'ensemble des supercalculateurs du classement atteint les 123,4 petaflops contre 74,2 pétaflops en novembre 2011. Quant aux processeurs utilisés, IntelIntel domine largement avec 74,4 % soit 372 systèmes équipés. AMD, lointain deuxième avec 63 systèmes équipés, souligne pour sa part que 24 supercalculateurs du top 100 utilisent ses processeurs. Du côté des constructeurs de ces monstres de puissance, IBM et HPHP représentent à eux deux plus de 70 % des systèmes de ce Top 500 avec respectivement 213 et 138 installations.

    En résumé, les États-Unis dominent ce Top 500 avec 253 systèmes, suivis de l'Asie avec 121 systèmes (dont 68 en Chine et 34 au Japon). L'Europe compte 107 supercalculateurs dont 25 en Angleterre, 22 en France et 20 en Allemagne.