Une start-up américaine du nom de Meta a mis au point une application de réalité augmentée pour manipuler les objets en 3D. Elle repose sur une paire de lunettes immersives Epson sur laquelle Meta a adapté un capteur de mouvement de type Kinect qui permet d’interagir avec des objets virtuels du bout des doigts. Meta prévoit en outre de lancer un kit de développement.

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    La paire de lunettes à réalité augmentée développée par Meta sur la base des lunettes Epson Moverio. Surmontées d’un capteur de mouvement, elles permettent de manipuler les objets virtuels du bout des doigts. Meta compte produire un kit de développement pour que les développeurs puissent créer des applications exploitant cette technologie. © Meta

    La paire de lunettes à réalité augmentée développée par Meta sur la base des lunettes Epson Moverio. Surmontées d’un capteur de mouvement, elles permettent de manipuler les objets virtuels du bout des doigts. Meta compte produire un kit de développement pour que les développeurs puissent créer des applications exploitant cette technologie. © Meta

    Ces derniers temps, on entend beaucoup parler de réalité augmentée, notamment depuis que Google a lancé son projet de lunettes, dont un premier exemplaire doit sortir cette année. Mais le géant américain n'est ni le seul ni le premier à travailler sur cette technologie qui recouvre de nombreuses applicationsapplications. L'une d'elles consiste à contrôler des éléments virtuels avec les gestes.

    C'est précisément ce sur quoi travaille Meta. Cette start-up américaine fondée en décembre 2012 a mis au point un système qui combine des lunettes 3D immersives et un capteurcapteur de mouvementmouvement similaire au Kinect de MicrosoftMicrosoft. Meta a conclu un partenariat avec Epson qui lui fournit ses lunettes 3D Moverio. Ce modèle, vendu dans le commerce pour 600 euros, projette des images en 2D ou en 3D depuis les branches des lunettes sur les lentilleslentilles qui affichent une résolution de 960 x 540 pixels. Le verre transparenttransparent permet tout de même de voir l'environnement, ce qui facilite un usage nomade. Les lunettes Moverio se contrôlent avec un petit boîtier muni d'un pavé tactilepavé tactile qui repose sur le système d'exploitation mobilemobile AndroidAndroid 2.2 Froyo.

    Un exemple d’application du système de réalité augmentée de Meta tiré de sa vidéo de démonstration. Dans ces bulles en relief figurent des actualités que l’utilisateur consulte en les faisant défiler avec la main. Les lunettes sont équipées de verres transparents de telle sorte que l’on peut se déplacer tout en étant immergé dans un environnement virtuel. Les créateurs de jeux vidéo tiennent là un outil prometteur. © Meta

    Un exemple d’application du système de réalité augmentée de Meta tiré de sa vidéo de démonstration. Dans ces bulles en relief figurent des actualités que l’utilisateur consulte en les faisant défiler avec la main. Les lunettes sont équipées de verres transparents de telle sorte que l’on peut se déplacer tout en étant immergé dans un environnement virtuel. Les créateurs de jeux vidéo tiennent là un outil prometteur. © Meta

    Meta propose de la « vraie » réalité augmentée

    Pour créer son application de réalité augmentée, Meta a modifié les lunettes en installant un capteur de mouvement sur la monture. Un logiciellogiciel de suivi des gestes permet de contrôler des objets virtuels du bout des doigts. Dans la vidéo de démonstration présentée sur son site InternetInternet, Meta livre quelques exemples d'applications. On voit un jeune homme chez lui en train de consulter sa page Facebook, qui se superpose sur une fenêtrefenêtre de son appartement. D'un pouce levé, il envoie un « j'aime » pour réagir à un post qu'il a reçu. Il consulte des actualités en ligne qui s'affichent dans des bulles en 3D qu'il fait tourner comme sur un carrousel. Pour lire un article, il agrippe une bulle puis ouvre sa main comme pour l'étaler devant lui.

    « Nous proposons de la vraie réalité augmentée, pas juste une fenêtre qui jaillit dans un coin de l'écran », affirme Meta dans sa vidéo promotionnelle. Pour le moment, la jeune entreprise n'a pas finalisé ce produit, qu'elle présente comme une plateforme à partir de laquelle des développeurs tiers pourront créer toutes sortes d'applications. On songe en premier lieu aux jeux vidéo, qui peuvent largement exploiter ce genre de technologie mêlant réel et virtuel, mais également au commerce en ligne.

    Encore un effort de design à faire sur les lunettes 3D

    Prochaine étape pour Meta, la création d'un kit de développement (ou SDK, software development kit) qui sera financé par un appel au mécénat via la plateforme KickStarter. C'est ce SDK qui permettra aux créateurs d'applications et de jeux de s'emparer du concept pour imaginer des usages inédits.

    Meta et Epson devront aussi fournir un gros effort sur l'ergonomie, car en l'état, les lunettes Moverio surmontées du capteur de mouvement sont très volumineuses, et sans doute pas très légères. À la fin de la vidéo de présentation du projet, on aperçoit une autre paire de lunettes estampillée « Meta 2 ». Beaucoup plus fine et élégante que l'autre modèle, elle incorpore le capteur de mouvement dans la partie centrale de la monture. S'agit-il du capteur miniaturisé Capri de PrimeSense, qui se destine justement à ce genre d'intégration ? Mystère, car Meta n'a malheureusement pas répondu aux questions de Futura-Sciences. Wait and see, donc...