Les dalles à cristaux liquides ne sont pas assez lumineuses ? Ajoutons-leur un vidéoprojecteur interne ! Sony, lui, parie sur les Oled et annonce la commercialisation du premier téléviseur utilisant les diodes organiques. Au salon de l’électronique Ceatec, les écrans plats ont la vedette…

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    En janvier 2007, Sony avait montré un magnifique écran Oled de près de 70 cm. Mais le premier téléviseur commercialisé aura un écran plus petit que celui d’un ordinateur portable. © Engadget

    En janvier 2007, Sony avait montré un magnifique écran Oled de près de 70 cm. Mais le premier téléviseur commercialisé aura un écran plus petit que celui d’un ordinateur portable. © Engadget

    Pour augmenter drastiquement luminosité et contraste, souvent un peu faibles sur les écrans plats à cristaux liquidesliquides (LCD, liquid crystal display), la solution imaginée par Hitachi est radicale. L'appareil, encore expérimental, a été présenté au salon Ceatec (Combined Exhibition of Advanced Technologies), qui s'est ouvert ce mardi 2 octobre au Japon, au centre Makuhari Messe, près de Tokyo. L'engin comporte, à l'arrière, une puissante source de lumièrelumière qui traverse un premier écran à LCD, formant l'image. C'est le principe du vidéoprojecteur. Mais ici, l'image est projetée sur un second écran LCD, celui que regarde le spectateur.

    L'écran affiche une luminosité de 700 candelascandelas par mètre carré, quand un écran LCD classique d'excellente qualité ne parvient qu'à 500. Le contraste, lui, est sans équivalent. Hitachi annonce 8.000.000 : 1, alors qu'il se situe entre 800:1 et 1000:1 pour un écran LCD de moyenne gamme. Il pulvérise les records atteints par les écrans à plasma (4000 :1) et même par les prometteurs écrans OledOled (Organic Light Emitting Diode).

    Avec une diagonale de 119,38 centimètres (47 pouces), le modèle présenté au Japon est de bonne taille. Mais, semble-t-il, personne n'a vu son épaisseur, que, selon le magazine Tech-On, les responsables d'Hitachi affirment pouvoir descendre... à trente centimètres. Ce qui laisse envisager une appareil de volumevolume imposant. Quant au prix, il devrait l'être aussi...

    L'écran hybride Hitachi est étonnamment lumineux, mais sûrement coûteux et encombrant…<br />© Tech-On / Shinya Saeki, Nikkei Electronics

    L'écran hybride Hitachi est étonnamment lumineux, mais sûrement coûteux et encombrant…
    © Tech-On / Shinya Saeki, Nikkei Electronics

    Oled à Noël

    Mais Hitachi sait aussi faire fin. Un autre de ces modèles de téléviseurs présentés au Ceatec, n'est épais que de 1,9 centimètre, ce qui en fait semble-t-il le plus fin du marché. A par cette exceptionnelle minceur, ce modèle, un classique LCD, relève de technologies éprouvées et sera prochainement commercialisé.

    Sony, lui, préfère les Oled. En janvier dernier, au CES (Consumer Electronics Show) de Las VegasVegas, ce constructeur avait montré le prototype d'un téléviseur Oled de 69 centimètres de diagonale (27 pouces). Largement utilisée sur les petits formats, la technologie Oled affiche un excellent contraste. Le prototype de Sony atteignait 1.000.000 : 1. Mais elle se maîtrise difficilement pour les grandes tailles. Au Ceatec, Sony a franchi le Rubicon et présente un modèle qui sera commercialisé en décembre au Japon. La dimension reste modeste, avec une diagonale de 28 centimètres (11 pouces). Son prix, en revanche, rappelle la caractère novateur de la technique Oled : Sony annonce 200.000 yens, soit environ 1.200 euros.

    Face à ces écrans à cristaux liquides, la technique alternative du plasma semble avoir définitivement perdu la partie pour les téléviseurs grand public.