La guerre de Crimée, une péninsule située dans le sud de l’Ukraine, s'est déroulée de 1853 à 1856. Un conflit religieux est à l'origine de cette guerre, qui a opposé l'Empire russe à une coalition formée par la France, le Royaume-Uni, l'Empire ottoman et le royaume de Sardaigne.

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    Conflit religieux, volonté expansionniste et guerre de Crimée

    Faisant partie de l'Empire ottoman depuis 1475, la Crimée est devenue indépendante en 1774, à la suite des pressions exercées par la Russie. Lorsqu'éclate la guerre de Crimée, en 1853, cela fait déjà plusieurs années que les tensions montent entre les catholiques français et les chrétiens orthodoxes russes au sujet de la protection des lieux saints, et notamment Jérusalem. L'empire de Russie profite de ces tensions pour poursuivre sa politique expansionniste, par exemple en direction d'un Empire ottoman sur le déclin. Les Russes envahissent les principautés de Valachie et de Moldavie le 1er juillet 1853, ce qui pousse les Ottomans à leur déclarer la guerre le 4 octobre.

    Napoléon III entraîne la France dans la guerre de Crimée

    Le Royaume-Uni, soutien du gouvernement ottoman, veut intervenir, mais souhaite l'appui de la France. Pour l'empereur Napoléon III, l'occasion est belle d'obtenir le prestige militaire qui manque à son régime, mais aussi d'affaiblir la puissante Russie tout en nouant des liens avec les Britanniques. C'est ainsi que Français et Britanniques entrent en guerre aux côtés des Ottomans le 12 mars 1854, et débarquent en Crimée. L'un des événements marquants de la guerre de Crimée reste le siège de Sébastopol, qui dure 322 jours, avant que les Russes ne se rendent. La guerre de Crimée se termine le 30 mars 1856 avec la signature du traité de Paris, qui entérine la défaite russe.

    À savoir

    La guerre de Crimée a été un conflit très meurtrier, mais ce sont les maladies qui ont fait le plus de victimes. Ainsi, sur les 95.000 soldats français décédés, 75.000 ont été tués par le scorbutscorbut et le choléra.