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Fabrice Delsahut

Fabrice Delsahut

Ethno-Historien

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Ethnie

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Biographie

Malgré ma passion pour les civilisations amérindiennes du nord et leur culture ludosportive, j'ai toujours conservé une attirance forte pour les sujets liés à l'environnement naturel. Quoi que je fasse, tout me ramène à cette thématique ! Même enseignant jadis dans le secondaire, je m'étais arrangé pour devenir Formateur Environnement à l'Inspection Académique des Yvelines afin de mettre en acte, via des projets scolaires, mes besoins de Nature. Aujourd'hui encore, j'étudie le rapport entre les Indiens d'Amérique du Nord et leur environnement. De manière générale, les rapports étroits et permanents entretenus par les Peuples Premiers avec leur environnement naturel sont d'un grand intérêt pour moi. Le lien avec l'animal, qu'il soit sauvage ou domestiqué, fait partie de cette thématique. Favorisant un travail de terrain, mes rencontres avec les Indiens s'effectuent souvent dans des espaces naturels magnifiques. Que ce soit dans le désertdésert du Nouveau-Mexique ou dans les forêts de Colombie-Britannique, le rapport à la nature s'impose d'emblée et questionne le chercheur sur sa pérennité.

Pour « Portraits Nature », j'ai élargi le champ des recherches à l'Homme en général et à son rapport complexe avec la faunefaune sauvage. Il y a là une préoccupation personnelle et professionnelle de poser un jalon et des indicateurs temporels via ce livre sur l'état de la biodiversitébiodiversité animale dans le monde.

Je n'ai jamais conçu la recherche comme un acte solitaire, malgré l'image que l'on veut bien lui donner. La découverte passe par la rencontre voire la confrontation, quand il s'agit d'idées. Les recherches menées pour le livre « Portraits Nature » ont été faites avec cet état d'esprit. L'altérité reste au cœur de mes préoccupations. On la retrouve dans les personnalités, de cultures différentes, agissant sur des continents éloignés, dans les sujets abordées et les préoccupations scientifiques, entre autres, de chacun pour résoudre les problèmes. De même, la rigueur scientifique n'est pas indissociable d'une volonté d'ouvrir la connaissance au plus grand nombre. C'est une position éthique que je revendique. Un ouvrage grand public n'est pas incompatible avec un sérieux rédactionnel. « Portraits nature » fait donc partie de ses ouvrages que je chéris car, au milieu de publications scientifiques ad hoc, ils me permettent d'aller vers l'autre, vers ces lecteurs sensibilisés ou susceptibles de l'être par les mêmes centres d'intérêt. Ils sont aussi un moyen de communication, de compréhension et je l'espère pour les plus jeunes, de vocation.

Publications

- Delsahut F., Peuples Premiers. Aux sources de l'Autre. Boulogne : Timée-Editions. 2007.
- Delsahut F., Indiens. Les premiers Américains. Boulogne : Timée-Editions. 2008.
- Delsahut F., Portraits Nature. L'Homme et l'animal sauvage : Les enjeux planétaires environnementaux. Saint-Malo : Pascal Galode Editeurs. 2012.

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métier

Mon travail d’ethno-historien se partage entre les recherches et les cours.

Les recherches sont effectuées dans les bibliothèques, sur  internet via des sites très spécialisés mettant en ligne des documents de premières mains. Elles comportent aussi un important travail sur le terrain quand celui est possible car dépendant de financements particuliers. A cela, se rajoutent les colloques qui font partie intégrante de la vie de tout chercheur ainsi qu’une partie non-négligeable se rapportant à la rédaction d’articles ou d’ouvrages.

L’autre volet de l’enseignant-chercheur porte sur des cours dispensés à l’Université ou sous forme de conférences dans d’autres lieux.

La majeure partie de mon temps se passe souvent à la maison, cherchant à faire « parler » les documents dont je dispose. Ce n’est pas un travail facile car  la nature des écrits est à appréhender avec discernement. Les recueils souffrent parfois des habitus des transcripteurs à savoir ceux de l’Ancien monde mais aussi des influences opérées par l’acculturation dans les récits des anciens Amérindiens en ce qui me concerne. Plus tard, les historiens, victimes des théories du moment, pensent que les sociétés traditionnelles restent imperméables aux changements. Il s’agit donc d’objectiver au mieux les sources dont je dispose. Cependant, ces inclinaisons idéologiques ne contrarient pas la richesse factuelle des sources, sur lesquelles, après le maximum de recoupements possibles, reposent mes recherches. Les archives écrites par les Européens comme les documents recueillis au XIXe siècle par les anthropologues sur les nations indiennes, sont une mine d’or pour qui sait chercher.

Ce travail quotidien à la maison, semble, vu de l’extérieur, bien agréable. Je le confirme! Mais comme pour toute personne passionnée, il est chronophage et le chercheur manque parfois de repères, tant temporels que familiaux. Tenir une idée, chercher à l’argumenter, l’infirmer ou la conforter est un travail jouissif mais il fait parfois perdre tout discernement quant à la vie quotidienne. Il est ainsi bien difficile de lâcher l’ordinateur ou un ouvrage. La recherche est une drogue intellectuelle contre laquelle il est difficile de lutter ! Mais elle a le mérite de rendre ma vie conforme à un idéal entrevu.