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La science est parfois perçue comme austère et ardue. On prête volontiers à la communauté de chercheurs d’obscurs raisonnements inutiles, totalement déconnectés de la vie quotidienne. Ce serait oublier que la science est à l’origine de la révolution dans nos modes de vie qui a eu lieu depuis deux siècles. Et elle continuera de le faire, à condition de susciter les vocations de brillants étudiants ! La compréhension de la Nature est une source d’émerveillements quotidiens pour le chercheur : un site comme Futura-Sciences, qui rapproche le monde de la recherche de tout un chacun, est absolument indispensable dans le monde actuel de la communication.

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Biographie

Je suis né le 30 décembre 1979, à RennesRennes.

- 1997-1999 : 2 ans de classes préparatoires au lycée Gay Lussac de Limoges.
- 1999-2002 : 3 ans à Supaero, école d'ingénieurs spécialisée dans l'aéronautique et l'espace, située à Toulouse.
- 2002 : J'obtiens un DEA en planétologie, en parallèle du diplôme Supaero.
- 2002-2005 : 3 ans de thèse au CESR, laboratoire toulousain rattaché à l'Université Paul Sabatier et à l'Observatoire Midi-Pyrénées. J'y développe un modèle de la haute atmosphèreatmosphère martienne, notamment en vue d'étudier les mécanismes d'échappement de l'eau qui se sont produits dans l'histoire de Mars. J'enseigne parallèlement à l'Université Paul Sabatier de Toulouse.
- 2005 : J'obtiens l'agrégation de physiquephysique, en parallèle du doctorat.

-- 2005-2006 : Enseignement en classes préparatoires à Tarbes (lycées Jean Dupuy et Théophile Gauthier).
-- 2006-2010 : Enseignement en classes préparatoires à Nice (lycée Les EucalyptusEucalyptus).

Ce parcours m'a permis de découvrir des approches très diversifiées : trois ans dans le monde des ingénieurs, trois ans dans le monde de la recherche, et six ans depuis lors dans le monde de l'enseignement.

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métier

Enseigner la physique en classes préparatoires est le plus beau métier du monde : le saviez-vous ?... En humble héritier de l’esprit des Lumières, je ne connais rien de plus satisfaisant que de diffuser la connaissance, car c’est en combattant l’ignorance que l’Humanité a progressé peu à peu, tant spirituellement que matériellement. La physique est au centre des révolutions technologiques qui se sont multipliées depuis le début de la révolution industrielle. C’est aussi elle qui a permis de comprendre l’Univers, pris au sens large. Quoi de plus agréable que d’enseigner le cœur de la physique à un public d’élèves curieux et dynamiques ? L’enseignement en prépas évite les écueils qui peuvent se poser ailleurs : avant le BAC, l’enseignement a presque disparu au profit de l’éducation, le maintien de la discipline et le souci de « divertir » étant devenus des objectifs centraux. Quand au système universitaire, il connaît une fragmentation qui n’est pas toujours agréable, pour l’enseignant comme pour l’étudiant. Ainsi chaque sous-discipline voit des intervenants distincts ; de plus, un professeur s’y charge des cours, un autre des TD, un troisième des TP… Par ailleurs, les enseignants à l’Université, qui appartiennent généralement au monde de la recherche, sont souvent très compétents d’un point de vue scientifique ; parfois un peu trop… Il est des chercheurs, passionnés et brillantissimes dans leur travail, qui se trouvent obligés de donner des cours à l’université : auront-il la capacité et l’envie de « redescendre » au niveau de l’élève, afin de trouver la pédagogie nécessaire pour diffuser les bases de la physique ?... En prépas, un seul enseignant s’occupe de l’ensemble de la physique (il en va de même des mathématiques et des autres disciplines). Il a face à lui une classe d’élèves qu’il rencontre presque quotidiennement, du début à la fin de l’année : cela crée une relation étroite qui n’existe nulle part ailleurs, et qui est extrêmement précieuse pour le professeur comme pour l’élève. Les enseignants, toujours agrégés et souvent docteurs, ont tous la vocation de l’enseignement, et s’y livrent avec passion. C’est ce qui a fait la réussite de ce système, qui s’est diffusé aujourd’hui jusque dans les petites villes de France, et ne forme plus du tout le domaine fermé et élitiste de jadis. Voici un exemple de journée-type pour un enseignant en classes préparatoires : La journée peut commencer vers 8H30 par quelques derniers préparatifs concernant l’enseignement du jour : relecture du cours, vérification du matériel pour les manipulations qui seront faites en travaux pratiques. S’ensuivent deux heures de cours théorique jusqu’à midi. Le programme enseigné tout le long de l’année est extrêmement varié : électricité, mécanique, optique, thermodynamique, électromagnétisme, mais aussi chimie des solutions, cinétique chimique, thermochimie, structure de la matière… Après la pause repas et les discussions entre collègues, et en attendant la séance de TP, il faut prendre son courage à deux mains pour la partie la moins agréable de ce métier : la correction de copies…
En prépas, les élèves ont des devoirs hebdomadaires à faire à la maison. A cela s’ajoutent les devoirs surveillés mensuels, qui demandent environ 12 heures de correction pour une classe de 35 élèves. Il s’y ajoute bien sûr la préparation des sujets et la rédaction des corrigés, à raison de un par semaine. Puis de 15H à 19H peuvent avoir lieu les travaux pratiques en demi-classe, chargés de visualiser de façon concrète les notions vues en cours dans les semaines précédentes. Là encore, l’ambiance de la salle de TP est très variable, depuis l’obscurité des TP d’optique à la blancheur des TP de chimie, en passant par les TP d’électricité… D’autres journées se terminent par des interrogations orales, les fameuses « khôlles », où trois élèves sont « cuisinés » pendant une heure : outre les devoirs à la maison et les devoirs surveillés réguliers, c’est un autre atout essentiel des prépas. Les khôlles permettent de s’assurer que l’élève travaille régulièrement, condition indispensable à la réussite. Enfin, d’autres journées se terminent par une petite séance d’observation des astres au télescope, ouverte à tous les élèves intéressés, depuis la coupole installée sur le toit du lycée… Il est rare que la journée au lycée s’achève avant 19H !