André Brahic est un astrophysicien né en 1942 à Paris et décédé en 2016 dans la même ville. Il est bien connu pour avoir découvert les anneaux de Neptune en 1984, dont les noms sont, du centre vers l'extérieur : Galle, Le Verrier, Lassell, Arago et Adams. Le dernier anneau Adams se décompose en quatre arcs.
André Brahic et la découverte des anneaux de Neptune
Seuls trois arcs furent découverts au départ dont les noms trouvés par André Brahic font référence à la devise nationale française : « Liberté », « Égalité », « Fraternité ». Plus tard un quatrième arc fut découvert par une de ses collaboratrices, Cécile Ferrari. Il a été baptisé « Courage », commençant par un C comme Cécile.
Les arcs de matière confinée gravitationnellement de Neptune découverts en 1984 sur Terre par André Brahic à l'occasion d'une occultation d'étoile et observés ici par Voyager. © Nasa, JPL
On le connaît aussi pour sa participation aux missions Voyager et Cassini.
C’était l’un des plus grands experts mondiaux de la formation du Système solaire qui a été astrophysicien au CEA, professeur à l'université de Paris VII et directeur du laboratoire Gamma-gravitation. Il a été fortement influencé par le père de l’astrophysique française Évry Schatzman. Il se considère néanmoins comme un élève de Michel Hénon. On lui doit des travaux sur la théorie du chaos, la dynamique des galaxies, les anneaux planétaires mais aussi les supernovae. En 1990, l'astéroïde (3488) Brahic a été baptisé en son honneur.
Dans cette vidéo, André Brahic fait clairement partager la conviction de bien des grands esprits scientifiques au cours des siècles. La science est la plus grande aventure jamais entreprise par l’humanité et, avec la pensée rationnelle qui l’accompagne, elle devrait être une des composantes majeures de la vie et de la société. © YouTube
Conférence d'André Brahic sur les anneaux de Saturne
Grand ami de Carl Sagan, il a participé avec lui à l'exploration du Système solaire par les sondes spatiales Voyager. Il a d’ailleurs a reçu le prix Carl-Sagan 2000 aux États-Unis ainsi que le prix Jean-Perrin 2006 de popularisation scientifique (ce dernier, remis par la société française de physique, est destiné à récompenser un effort particulièrement réussi dans le domaine de la vulgarisation scientifique).



Une conférence sur les anneaux de Saturne à l'École normale supérieure par André Brahic. © Les Ernest, Dailymotion

Longtemps membre de l’équipe d’imagerie de la sonde Cassini, il n’envisageait pas de prendre sa retraite, pour pouvoir continuer l’exploration de Saturne et ses lunes. En effet il s'est notamment intéressé aux anneaux des planètes géantes et élabora l'un des principaux modèles concernant les anneaux de Saturne que Cassini va continuer d’étudier au moins jusqu’en 2019. André Brahic devait même être membre de la communauté Cassini jusqu'à 2021 mais un cancer l'a emporté en mai 2016.

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Astronomie

André Brahic

personnalité

28/07/2011

Né en 1961 en Lorraine, quelques semaines avant le vol de Youri Gagarine, Jacques Arnould a, par ses attaches familiales, encore de la paille dans ses sabots. 
L’épopée d’Apollo qui le fascine comme tant de petits garçons de son âge, subjugués par les images en noir et blanc retransmises sur les écrans des postes de télévision ou celles, en couleurs, des magazines pour la jeunesse, ne l’influence guère dans le choix d’un métier
D’un grand-père pharmacien, il a sans doute reçu un intérêt pour la biologie et, la paille aidant, il poursuit une formation d’ingénieur agronome, à l’Institut national parisien consacré à ce domaine, avant d’ajouter un vernis forestier grâce à l’Ecole parisienne et nancéenne ad hoc. 
Délaissant l’ombre mystérieuse des futaies, il entame un parcours en théologie et consacre sa thèse aux questions posées à la notion théologique de création par les sciences de l’évolution
Il se voit ensuite proposer, par le Centre national d’études spatiales, la mission de développer en son sein une réflexion éthique. Déambulant avec curiosité entre le monde grouillant décrit par Darwin et ses successeurs, celui sidérant observé par les télescopes et les sondes, il aime ainsi à prendre part aux interrogations de ses compagnons scientifiques et ingénieurs, astronautes et pilotes. Sans oublier de coucher sur le papier, non sans plaisir, le fruit de ces échanges et de ces réflexions. 
Brève de bibliographie 
- La théologie après Darwin, Cerf, - Dieu, le singe et le big bang, Cerf, 2000. - La dispute sur le vivant (avec Jean-Didier Vincent), DDB, 2000. - La seconde chance d’Icare. Pour une éthique de l’Espace, Cerf, 2001.- Chevaucheur des nuées (avec Jean-Pierre Haigneré), Solar, 2001. - Les moustaches du diable, Cerf, 2003. Prix La Bruyère 2003 de l’Académie française. - La Lune dans le bénitier. Conquête spatiale et théologie, Cerf, 2004. - Pierre Teilhard de Chardin, Perrin, - La marche à l’étoile. Pourquoi sommes-nous fascinés par l’espace ?, Albin Michel, 2006. - Dieu versus Darwin. Les créationnistes vont-ils triompher de la science ?, Albin Michel, 2007.- Requiem pour Darwin, Salvator, 2009. - Qu’allons-nous faire dans les étoiles ?, Bayard, 2009. 
- La Terre d’un clic : Du bon usage des satellites, Odile Jacob, 2010. 
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Sciences

Aéronautique

Jacques Arnould

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07/06/2011

Entrée en 1895 au Harvard College Observatory, l’astronome américaine Henrietta Swan Leavitt (fille d’un ministre, née le 4 juillet 1868 à Lancaster, dans le Massachusetts), devenue sourde après une maladie, se fait remarquer au sein de l’équipe de Charles Pickering. Les femmes sont alors interdites de télescopes et c’est au service de photométrie qu’elle montre ses qualités, un service entièrement féminin – on appelle ces femmes des calculatrices. Travaillant sur les étoiles variables (dont la luminosité varie plus ou moins régulièrement), Henrietta Leavitt en découvrira des milliers.Entre 1908 et 1912, elle découvre dans les nuages de Magellan (structures éloignées) que certaines variables sont très régulières – ce sont les céphéides – et que plus elles sont lumineuses (en moyenne puisqu’il s’agit de variables) et plus leur période est longue (plus leur rythme est lent). Elle comprend qu’il suffirait d’évaluer la luminosité réelle (« absolue ») d’une ou plusieurs céphéides proches dont on aurait pu mesurer la distance pour obtenir une relation période-luminosité faisant des céphéides des « chandelles standards » : en mesurant sa période, on aurait sa luminosité absolue et donc sa distance. Elle n’obtient pas l’autorisation d’effectuer cette calibration. C’est un astronome hollandais, Ejnar Hertzprung, qui la réalisera.Grâce à cette relation période-luminosité, les astronomes mesureront les distances des amas globulaires, déterminant la forme de notre galaxie et Edwin Hubble estimera la distance – énorme – de la nébuleuse d’Andromède, établissant la notion de galaxie. En 1924, un membre de l’académie des sciences de Suède propose Henrietta Leavitt pour le prix Nobel de physique, avant d’apprendre que la discrète astronome est décédée d’un cancer en 1921.Son nom a été donné à un astéroïde (le numéro 5383) et à un cratère de la Lune, situé sur la face cachée.

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Astronomie

Henrietta Leavitt

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10/03/2011

Née le 16 mars 1750 à Hanovre, Caroline Herschel s’installe en Angleterre avec son frère William, son aîné de douze ans. William Herschel, astronome amateur, découvre une planète que l’on appellera bientôt Uranus. Cette découverte fera de William Herschel un astronome professionnel au service du roi George III.
Caroline assiste de plus en plus souvent son frère et cette musicienne (qui fut enseignante et chanteuse), au fil des années, découvre sept comètes. Elle a notamment repéré, en 1795, celle dite de Encke, observée une première fois (en 1786) par le Français Pierre Méchain. Devant l’importance de ses contributions, le roi la nomme aux côtés de son frère et Caroline Herschel devient ainsi la première femme astronome professionnelle de l’Histoire.
Elle effectuera de nombreuses observations et recevra plusieurs récompenses, dont la médaille d’or de la Royal Astronomical Society.

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Astronomie

Caroline Herschel

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09/03/2011

L’Américain Robert Hutchings Goddard (1882-1945) est considéré comme un des pères de l’astronautique avec Constantin Tsiolkovski et Hermann Oberth. Ingénieur et physicien, on lui doit la création et le développement des premières fusées à carburant liquide.
Il rêve de voyager dans l’espace depuis l’âge de 16 ans à la suite de la lecture de La Guerre des mondes de H.G. Wells. C’est ainsi qu’il commence sa carrière en attirant l'attention de ses professeurs en 1907 alors qu'il met à feu une fusée à poudre dans les sous-sols de l'institut où il étudiait. Quelques années plus tard, il s'intéresse aux fusées à plusieurs étages pour lesquelles il élabore ses théories. Il préconise l'emploi des ergols et propergols liquides au lieu des poudres, puis démontre que les fusées n'ont pas besoin de l'appui de l'air pour voler.
Il étudie ainsi la combinaison hydrogène liquide/oxygène liquide, ainsi que la combinaison kérosène/oxygène. Les moteurs de la fusée Saturne V qui permettront à l’Homme de marcher sur la Lune utiliseront précisément ces deux propergols.
Goddard lancera la toute première fusée à propergol liquide de l'Histoire le 16 mars 1926. Elle volera pendant deux secondes et demie. En 1932, il met au point un système de stabilisation gyroscopique pour les fusées et un système de guidage par déflecteurs placés à la sortie du moteur. C’est aussi à lui que l’on doit l’idée de refroidir la chambre de combustion en faisant circuler un ergol dans ses parois grâce à des turbopompes.
Il meurt d’un cancer le 10 août 1945, à l'âge de 63 ans.

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Astronautique

Robert Goddard

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08/02/2011

Je suis né le 30 décembre 1979, à Rennes.
- 1997-1999 : 2 ans de classes préparatoires au lycée Gay Lussac de Limoges.- 1999-2002 : 3 ans à Supaero, école d’ingénieurs spécialisée dans l’aéronautique et l’espace, située à Toulouse. - 2002 : J’obtiens un DEA en planétologie, en parallèle du diplôme Supaero.- 2002-2005 : 3 ans de thèse au CESR, laboratoire toulousain rattaché à l’Université Paul Sabatier et à l’Observatoire Midi-Pyrénées. J’y développe un modèle de la haute atmosphère martienne, notamment en vue d’étudier les mécanismes d’échappement de l’eau qui se sont produits dans l’histoire de Mars. J’enseigne parallèlement à l’Université Paul Sabatier de Toulouse.- 2005 : J’obtiens l’agrégation de physique, en parallèle du doctorat.
-- 2005-2006 : Enseignement en classes préparatoires à Tarbes (lycées Jean Dupuy et Théophile Gauthier).-- 2006-2010 : Enseignement en classes préparatoires à Nice (lycée Les Eucalyptus).
Ce parcours m’a permis de découvrir des approches très diversifiées : trois ans dans le monde des ingénieurs, trois ans dans le monde de la recherche, et six ans depuis lors dans le monde de l’enseignement.

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Astronomie

Vincent Boqueho

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16/01/2011

J'ai eu la chance de grandir en Bourgogne sous un ciel rempli d'étoiles. Très tôt, je me suis intéressée à l'astronomie, ce qui n'aurait sans doute pas été le cas si je n'avais vu que des lampadaires en levant les yeux, comme c'est malheureusement le cas de beaucoup d'enfants aujourd'hui. 
Après le bac, attirée par le secteur aérospatial, j'ai opté pour les classes préparatoires, puis une école d'ingénieur généraliste l'ENSIAME à Valenciennes. Cela m'a donné l'occasion de partir en stage à la DLR en Allemagne où l'on teste les moteurs d'Ariane ; et en 1995, à la station de radioastronomie de Nançay, où je suis restée pour un job d'été consistant à contrôler le radiotélescope. J'y ai croisé Jean Heidmann dont j'avais lu tous les ouvrages sur SETI. J'ai aussi rencontré François Biraud, dont les connaissances scientifiques et techniques m'impressionnaient. Nous avons discuté des recherches qu'il a mené à Nançay en 1992 avec Jill Tarter. 
Je publiai à l'époque un fanzine, « le bulletin de la Cabine Télescope » où il était souvent question de SETI. Il y avait une centaine d'abonnés, et à l'occasion d'un jeu de création de messages codés, j'ai contacté la SETI League. Je travaillais alors en tant qu'ingénieur au Centre de Calcul de l'IN2P3. La représentante en France de l'association terminait un post-doctorat au CEA. Ensemble, nous avons mis en place l'un des premiers sites web francophones consacré à SETI, puis elle est rentrée en Ecosse en me demandant de représenter l'association à laquelle j'avais adhéré quelques mois plus tôt. 
Le logiciel SETI@HOME est sorti en mai 1999. Son succès immédiat a surpris tout le monde, aussi bien la petite équipe d'informaticiens de l'université de Berkeley que mes collègues qui effectuaient à l'époque des recherches sur les grilles de calcul. Je gérais une liste de discussion sur SETI qui a vu son nombre d'abonnés augmenter rapidement. En revanche, les discussions tournaient souvent autour d'une espèce de compétition. J'ai eu un pic, est-ce que c'est un signal ? Qui a une valeur plus grande que la mienne ? Il y avait une véritable course au CPU, chacun voulant montrer la puissance de son PC. Ceux du laboratoire LORIA étaient relativement bien placés au niveau international. 
Le décès de Jean Heidmann en 2001 marqua un coup d'arrêt de l'implication de France dans les projets SETI. Je fus invitée à une réunion du « SETI Permanent Study Group » de l'Académie Astronautique Internationale (IAA) à Toulouse. Assise autour de la même table que les américains Roger Malina, Seth Shostak ou Paul Shuch, le canadien Allen Tough, l'australienne Carol Oliver ou l'italien Claudio Maccone, je compris à quel point le rôle de Jean Heidmann était important au niveau international, en particulier pour faire la liaison entre SETI et l'IAA. Jusqu'à présent, toutes mes activités liées à SETI s'étaient déroulées dans un cadre purement associatif ; au détriment sans doute des lectures de romans de science-fiction et des soirées d'observation astronomique. Si je pouvais apporter une aide ponctuelle, je n'avais ni le bagage, ni la stature pour jouer dans la cour des grands. 
J'ai obtenu un poste d'ingénieur d'étude au CNRS l'année suivante. Travaillant en région parisienne, j'ai rencontré les membres du groupe de recherche en exobiologie. A une époque où chaque jour on découvre de nouvelles exo-planètes, en particulier grâce aux missions passionnantes comme Corot, il est intéressant de réfléchir aux nouvelles perspectives que cela apportait à SETI et aux possibilités de relancer une telle recherche en France. J'ai modestement participé à l'organisation du congrès qui s'est déroulé à l'UNESCO en 2008, en particulier pour les évènements grand-public. Ce fut extraordinaire de voir plus d'une centaine de scientifiques du monde entier échanger des idées dans un lieu aussi prestigieux.

Sciences

Astronautique

Elisabeth Piotelat

personnalité

07/11/2010

J’ai grandi dans un petit village de Drôme Provençale. Ayant passé une grande partie de mon enfance dans les collines, j’ai pris gout à l’observation de la nature. Apres des études secondaires à Nyons et Aix-en-Provence, je suis monté à Paris pour étudier à Telecom Paris.
N’ayant aucune envie d’être ingénieur, mais ayant quelques dispositions pour la physique et les mathématiques, je suis parti en 3 ème année à l’Imperial College de Londres pour me spécialiser en Physique Théorique. Suivirent un DEA de physique théorique à Luminy (Marseille) et une agrégation de mathématiques, puis un retour en banlieue parisienne à Saclay au sein de l’Institut de Physique Théorique pour une thèse en physique des particules sur certaines propriétés de l’interaction forte. 
Apres ma thèse, je me suis dirigé vers la supersymétrie et la physique au delà du modèle standard. Enfin, j’ai commencé à étudier les liens entre cosmologie et physique des particules il y a un peu plus de dix ans. Entre temps, j’ai effectué un séjour postdoctoral au DAMTP de l’université de Cambridge et un autre à la division théorie du CERN à Genève.

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Astronomie

Philippe Brax

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12/09/2010

Véronique Buat est née le 20 septembre 1962 à Marseille.
Après deux années de classes préparatoires, elle continue ses études à l’Ecole Normale Supérieure de Cachan de 1982 à 1986. Elle obtient son DEA d’astrophysique à l’observatoire de Meudon et revient à Marseille préparer sa thèse sur l’émission ultraviolette des galaxies au Laboratoire d’Astronomie Spatiale.
A la fin de sa thèse elle obtient de Maître de Conférences à l’Université Aix-Marseille III (maintenant Paul Cézanne). Elle est à présent Professeur à l’Université de Provence.
Ses activités de recherche sont consacrées à l’étude de l’évolution des galaxies et essentiellement basées sur l’exploitation de données obtenues à partir de télescopes embarqués sur des satellites spatiaux. Son domaine d’étude va de l’univers proche jusqu’à des astres situés à plusieurs milliards d’années lumières.
Comprendre l’évolution des galaxies c’est comprendre l’évolution du plus grand nombre, ainsi ses études sont basées sur de grands échantillons afin de ne pas se méprendre en regardant « l’arbre qui cache la forêt ».
Etre Astrophysicien(ne) nécessite d’être d’abord Physicien(ne), de même être Professeur en astrophysique signifie enseigner l’astrophysique mais aussi les bases de chaque domaine de la physique. Au cours de sa carrière, Véronique Buat a enseigné (et enseigne encore) l’optique, la thermodynamique, la mécanique mais aussi l’histoire des sciences à travers celle de l’astronomie, et bien sur…l’astrophysique.

Sciences

Astronomie

Véronique Buat

personnalité

07/06/2010

Ne le 15 novembre 1738 en Allemagne, William Herschel a passé sa vie entre ses deux passions : la musique et l'astronomie. Son père, musicien lui-même, fait donner à son fils une éducation musicale ; le jeune William devient rapidement organiste. Envoyé en Angleterre pour ses obligations militaires, il s'y installe définitivement pour y créer une quarantaine d'œuvres à partir de 1759 et ce pendant une dizaine d'années : symphonies, concertos, sonates pour clavecins et musique religieuse. 
Parallèlement Herschel s'intéresse à l'astronomie. Après avoir loué un télescope pour étudier le ciel, il construit son premier instrument en 1776, dont le miroir fait une vingtaine de centimètres de diamètre. Il effectue ses observations avec beaucoup de rigueur, laissant défiler le ciel devant son télescope immobile et étudiant tout ce qui traverse son champ de vision. Ses observations sont consignées par sa sœur Caroline à qui Herschel dicte ce qu'il observe sans quitter son instrument. C'est grâce à ce travail méthodique qu'il découvre le 13 mars 1781 la planète Uranus, qu'il prend d'abord pour une comète. Devenu célèbre avec cette découverte qui lui vaut d'être médaillé de la Royal Society, il reçoit le soutien du roi George III, passionné d'astronomie. Grâce à une rente annuelle, Herschel peut désormais se consacrer uniquement à la construction d'instruments et à l'observation astronomique. 
 
Le plus grand télescope réalisé et utilisé par William Herschel faisait 1,22 mètre de diamètre pour 12 mètres de long.
En 1785 il effectue un dénombrement des étoiles de la Voie Lactée dans différentes régions du ciel, ce qui lui permet de représenter la forme approximative de notre Galaxie. Deux ans plus tard il met en service un nouveau télescope dont le miroir fait 48 centimètres de diamètre avec lequel il découvre la même année deux satellites d'Uranus, Titania et Obéron et deux ans plus tard les satellites de Saturne Mimas et Encelade. 
En 1789 Herschel termine la construction d'un télescope dont le miroir mesure 1,22 mètre pour une focale de 12 mètres. Pour en assurer les mouvements, cet instrument gigantesque est construit sur un immense plateau circulaire supportant un échafaudage où sont fixées les poulies permettant de relever le tube. Difficile à manier et de médiocre qualité optique, cet instrument ne rivalisera jamais avec le télescope de 48 centimètres de diamètre. 
Auteur de plusieurs catalogues d'étoiles doubles et de nébuleuses, il est nommé président de la Royal Astronomical Society en 1821. Il meurt le 25 août de l'année suivante.

Les anneaux d'Uranus, planète découverte en 1781 par William Herschel. Crédit Nasa/E. Karkoschka

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Astronomie

William Herschel

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22/04/2010

Youri Gagarine est né le 9 mars 1934 en Russie. Fils d'un charpentier et d'une paysanne, il devient technicien fondeur après ses études. 
Il découvre le pilotage en amateur dans un aéro-club à 18 ans puis entre à l'école d'aviation militaire d'Orenbourg. Il est promu pilote de chasse à partir de 1957. Trois ans plus tard il fait partie des 20 pilotes sélectionnés pour participer au programme spatial soviétique. 
C'est l'époque de la course à l'espace entre américains et soviétiques. Chacune des deux grandes puissances cherche à assoir sa suprématie dans trois domaines : les satellites artificiels, les vols habités et l'envoi de sondes d'exploration planétaire. Gagarine passe avec succès les différentes sélections qualificatives en vue du premier vol habité. Il se retrouve dans le groupe final qui comprend trois pilotes ; le choix définitif se porte sur lui, en raison de ses compétences et de ses origines ouvrières, un atout supplémentaire pour la propagande soviétique. 
La capsule Vostok 1 après son retour sur Terre. Crédit RKK
Le 12 avril 1961 Gagarine entre dans l'Histoire en devenant le premier homme à voyager dans l'espace. Décollant du cosmodrome de Baïkonour, un centre spatial créé en 1955 pour tester des missiles balistiques, il effectue en moins de 2 heures une orbite terrestre à bord de la capsule Vostok 1, à une moyenne de 250 kilomètres d'altitude avant de revenir sur Terre. 
Ce vol a une portée immense : Gagarine fait le tour du monde, accueilli partout en héros. Vexés, les américains annoncent le 25 mai 1961, par la voix de leur président, J. Kennedy, la naissance du programme Apollo, qui doit emmener un homme sur la Lune avant la fin de la décennie. Dans son pays Gagarine a droit à de nombreuses distinctions : promu major, il reçoit le titre de Héros de l'Union Soviétique et devient membre d'honneur de l'Académie internationale d'astronautique. On lui confie le poste de directeur de la Cité des Etoiles, le centre d'entraînement des cosmonautes russes. 
Le 27 mars 1968 Gagarine meurt au cours d'une mission aérienne : son avion de chasse s'écrase dans des conditions qui restent encore mystérieuses.
En 1962 Gagarine (à droite) fut reçu par le président américain Kennedy (au centre) en présence de l'astronaute américain J. Glenn. Crédit Nasa

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Astronautique

Youri Gagarine

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29/03/2010

Arthur C. Clarke est né le 16 décembre 1917 en Angleterre. Incorporé dans l'armée de l'air britannique pendant la seconde guerre mondiale, il est chargé de la mise au point d'un réseau d'alerte radar. 
A la fin de la guerre, en 1945, il se fait connaître en rédigeant un article sur les satellites de communications. Il est le premier à imaginer ce qu'est une orbite géostationnaire : en plaçant des satellites à une certaine distance de la Terre, ils tournent dans le même sens et à la même vitesse que notre planète. Vus depuis la Terre, ces satellites semblent donc immobiles, ce qui permet d'en capter les émissions avec une simple antenne fixe, un procédé particulièrement intéressant pour les télécommunications. En disposant judicieusement plusieurs satellites sur cette orbite (appelée aussi orbite de Clarke) on assure ainsi la couverture complète d'une zone géographique. 
L'ascenseur spatial a été rendu célèbre par A. C. Clarke dans son roman Les fontaines du Paradis. 
A partir de 1951 A. C. Clarke vit de sa plume. Il publie sa première nouvelle, La Sentinelle, le récit d'une expédition lunaire qui découvre une réalisation extra-terrestre chargée de surveiller les humains. En 1956 Clarke s'installe définitivement au Sri Lanka où il peut assouvir sa passion pour la plongée sous-marine. 
En 1968 le livre 2001, l'Odyssée de l'espace le rend célèbre. L'histoire est écrite en même temps que la réalisation du film, sous la conduite de Stanley Kubrick, et reprend un certain nombre d'évènements narrés dans La Sentinelle. Cette odyssée de l'espace comptera quatre titres (2001, l'Odyssée de l'espace - 2010, Odyssée deux - 2061, Odyssée trois - 3001, l'Odyssée finale) , le dernier écrit en 1997. 
Clarke cherche toujours à glisser dans ses nouvelles des concepts futuristes s'appuyant sur des connaissances scientifiques reconnues, à la manière de Jules Verne. C'est ainsi qu'en 1978, dans Les fontaines du Paradis, il propose l'idée de l'ascenseur spatial : une station orbitale reliée à la Terre par un câble le long duquel on hisserait les morceaux des futures cités de l'espace. Clarke écrira deux autres sagas de science-fiction, Rama qui compte 4 titres et Base Vénus qui en compte 6. 
L'auteur meurt le 19 mars 2008. Deux ans après sa disparition, Futura-Sciences a fait le point entre le récit visionnaire de 2010, Odyssée deux et la réalité scientifique.
Dans 2001, l'Odyssée de l'espace, Japet, satellite de Saturne, abrite la "Porte des étoiles", un passage qui conduit vers des civilisations extraterrestres. Crédit Nasa

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Arthur Charles Clarke

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28/03/2010

Charles Messier est né le 26 juin 1730 en Meurthe-et-Moselle, à Badonviller. Pendant sa jeunesse il commence à s'intéresser à l'astronomie, observant une grande comète à 14 ans et une éclipse annulaire de Soleil 4 ans plus tard. A 21 ans il part travailler à Paris. Il a en charge les registres de l'astronome J-N Delisle qui a son propre observatoire. 
Le 6 mai 1753 Messier est chargé de suivre le transit de Mercure devant le Soleil et à partir de 1757 il se met à rechercher une comète dont le retour a été prédit 75 ans plus tôt par l'astronome britannique Edmond Halley. Delisle, comme beaucoup, souhaite obtenir la primauté de la redécouverte et la gloire qui ira avec : il calcule donc la trajectoire de l'astre et demande à Messier d'effectuer les recherches visuelles. 
La galaxie d'Andromède dessinée par Charles Messier. Elle porte le n° 31 de son catalogue.
La comète sera finalement trouvée par un astronome allemand en décembre 1758 mais au cours de ses nuits de recherches, Messier découvre plusieurs astres nébuleux. Constatant leur immobilité, il en déduit qu'il ne s'agit pas de comètes et décide de commencer à répertorier ces "nébuleuses" dont la nature lui est inconnue. Débutent alors de longues années d'arpentage du ciel pour repérer ces astres et en faire la liste. En 1771 paraît la première partie du Catalogue Messier qui regroupe 45 objets et sera progressivement porté à 110. Les instruments de l'époque sont de trop mauvaise qualité pour préciser la nature exacte des objets répertoriés. C'est pour cette raison que l'on trouve dans le catalogue Messier aussi bien des nébuleuses, comme M 1 la nébuleuse du Crabe, que des galaxies comme M 31, la grande galaxie d'Andromède. 
Les recherches rigoureuses conduites par Messier ont une autre conséquence : il devient un chasseur de comètes redoutable, découvrant 20 de ces astres chevelus (il est le seul découvreur pour 13 d'entre elles et co-découvreur pour les 7 autres). Impressionné, Louis XV ira même jusqu'à lui donner le surnom de "furet des comètes". Messier poursuivra son travail d'astronome jusqu'en 1815 où il est partiellement paralysé. Il meurt le 12 avril 1817 et est enterré à Paris au cimetière du Père Lachaise. 
Les 110 objets célestes de son catalogue ont fait la célébrité de Charles Messier, le premier à les recenser systématiquement. Crédit obspm

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Astronomie

Charles Messier

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19/03/2010

Urbain Le Verrier est né le 11 mars 1811 à Saint-Lô, en Normandie. Après des études au Collège Royal de Caen puis au Collège Louis-le-Grand à Paris, il entre à l'Ecole polytechnique en 1831. Devenu ingénieur des tabacs, il obtient en 1837 un poste de répétiteur en astronomie et géodésie. 
Se spécialisant dans la mécanique céleste, il décide de tenter de résoudre un problème vieux de plus d'un demi-siècle. Depuis la découverte d'Uranus en 1781, on sait que son orbite est irrégulière, perturbée par un corps inconnu. Le Verrier recherche pendant plusieurs mois l'origine de ces perturbations et annonce en août 1846 l'existence d'une nouvelle planète, Neptune, qui sera repérée visuellement un mois plus tard. C'est la première fois qu'un astre est découvert par le calcul et non par une observation directe, et Le Verrier en retirera tous les honneurs, même si de son côté l'astronome anglais Adams était arrivé aux mêmes conclusions un an plus tôt, mais sans publier son travail. 
Neptune, huitième planète du Système Solaire, reste la découverte majeure de Le Verrier. Crédits : NASA 
En 1852 Le Verrier devient inspecteur général de l'enseignement supérieur, après avoir réformé les programmes de l'Ecole polytechnique. Il commence à la même époque une carrière politique de député de la Manche, puis sénateur et conseiller général. De 1854 à 1870 Le Verrier est directeur de l'Observatoire de Paris où son caractère difficile laisse de mauvais souvenirs : pas moins de 14 astronomes donneront leur démission pendant cette période. Remplacé par Delaunay qui meurt rapidement, il reprend cette fonction à partir de 1873 et poursuit la mise en place d'un réseau de surveillance météorologique, d'abord en France avec 24 stations, puis dans toute l'Europe (60 stations). Reliées par le télégraphe, ces stations adressent leurs relevés à l'Observatoire de Paris qui en fait l'analyse : c'est le début de la météorologie moderne. Le Verrier meurt à Paris le 23 septembre 1877.
L'Observatoire de Paris, dont Le Verrier fut directeur (sa statue est placée dans la cour d'entrée). Crédits : X. Plouchart

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Astronomie

Urbain Le Verrier

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09/03/2010

Audouin Dollfus est né le 12 novembre 1924. Son père aéronaute lui fait faire son premier vol à 8 ans. Le jeune Audouin découvre l'astronomie dans les livres et se passionne rapidement pour les planètes, qui resteront son sujet de recherche toute sa vie. 
A tout juste 20 ans il est remarqué par l'astronome Bernard Lyot, ami de son père, qui le prend comme assistant et l'envoie en 1945 à l'Observatoire du Pic du Midi. A. Dollfus réalise là ses premières observations planétaires dans un grand télescope de l'époque de 60 centimètres de diamètre et étudie également le Soleil avec une invention de Lyot, le coronographe (une lunette qui produit des éclipses artificielles et permet d'observer les protubérances solaires).
A. Dollfus (à droite) en 1956 devant l'une des coupoles de l'Observatoire du Pic du Midi. Crédits OPMT
Poursuivant en parallèle ses études, A. Dollfus devient astronome assistant à l'Observatoire de Meudon et se spécialise dans l'analyse de la lumière polarisée des planètes en vue d'en déterminer la composition de la surface. C'est ainsi qu'il découvre que le sol martien est composé d'oxyde de fer, une analyse qui sera plus tard confirmée par les sondes spatiales. Quand l'atmosphère terrestre l'empêche d'atteindre la précision qu'il souhaite pour ses mesures, A. Dollfus se fait aéronaute. Dans les années 1950 il effectue plusieurs vols jusqu'à 14 000 mètres d'altitude avec des nacelles et des ballons de son invention qui lui permettent d'étudier l'atmosphère de Vénus et de découvrir celle de Mercure. 
En 1966, utilisant le nouveau télescope de un mètre de diamètre à l'Observatoire du Pic du Midi, A. Dollfus découvre Janus, un nouveau satellite de Saturne. Il réalise à la même époque une étude polarimétrique du sol lunaire qui fournit des résultats précis sur la couche de poussière pulvérisée qui compose la surface, des données que la NASA va utiliser pour choisir ses sites d'alunissage. 
Auteur de plus de 300 publications scientifiques, A. Dollfus a désormais rendu les clés de son laboratoire d'études planétaires et s'occupe de vulgarisation en animant des conférences et en écrivant des livres. 
Le satellite Janus, découvert en 1966 par A. Dollfus, photographié lors de son passage devant Saturne par la sonde Cassini. Crédits NASA

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Audouin Dollfus

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05/03/2010

Carl Sagan est né le 9 novembre 1934 aux Etats-Unis. A sept ans il découvre l'astronomie dans un ouvrage emprunté à la bibliothèque de New-York et rapidement se passionne également pour la science-fiction. Après un diplôme d'astronomie à l'Université de Chicago il devient dans les années 60 consultant de la NASA pour le programme Mariner qui comprend l'envoi de plusieurs sondes en direction des planètes Vénus, Mercure et Mars. Il travaille ensuite sur le programme Viking (deux robots martiens en action à partir de 1976) et participe à la mission Voyager composée de deux sondes lancées en 1977 en direction des planètes Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. 
Convaincu de l'existence d'autres civilisations dans l'Univers, il est à l'origine de deux initiatives spectaculaires : la première fut la pose d'une plaque d'informations destinée à une éventuelle intelligence extra-terrestre sur la sonde Pioneer 10 qui survola Jupiter en 1973 avant de poursuivre son chemin vers les confins du Système Solaire. 
La plaque de Pioneer 10 représente deux êtres humains, un plan du Système Solaire avec la trajectoire de la sonde et un atome d'hydrogène, l'élément le plus répandu dans l'Univers. Carl Sagan espérait que ce message soit trouvé un jour par une civilisation extra-terrestre. Crédits NASA

La seconde fut la création du programme SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) dans les années 60 qui consistait à écouter l'Univers avec des radio-télescopes en vue de détecter d'éventuels signaux artificiels émis depuis une autre planète. Carl Sagan était aussi un grand vulgarisateur, fondateur de la Planetary Society, auteur d'une vingtaine de livres et de plus de 700 articles, mais surtout producteur de la série télévisée Cosmos qui fut diffusée dans 60 pays. 
Carl Sagan est décédé le 20 décembre 1996 des suites d'une maladie de la moelle osseuse. L'astéroïde 2709 porte son nom ainsi qu'une distinction, le Carl Sagan Memorial Award, remise chaque année à un scientifique ayant fait progressé l'exploration du Cosmos.
En 2008 la sonde américaine Phoenix s'est posée sur Mars avec à son bord un message audio de Carl Sagan enregistré sur mini-CD, un hommage de la Planetary Society

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Carl Sagan

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04/03/2010

Né le 29 octobre 1656 près de Londres, Edmond Halley se passionna très vite pour l'astronomie. Sans doute marqué par le passage de deux grandes comètes en 1664 et 1665, il se révéla doué pour les calculs astronomiques dès son plus jeune âge, au point d'apporter des corrections aux tables officielles des positions de Jupiter et Saturne alors qu'il avait à peine 19 ans. 
Remarqué par la Royal Society, il part en 1676 cartographier le ciel austral depuis l'île Sainte-Hélène ; là-bas il observe également le transit de Mercure et Vénus devant le Soleil et répertorie des nébuleuses inconnues des astronomes européens. Excellent marin, Halley réalisera d'ailleurs d'autres voyages à but scientifique pour étudier la météorologie, les courants océaniques et les animaux marins. 
Photographiée lors de son dernier passage en 1986, la comète de Halley porte le nom de celui qui en découvrit la périodicité. Crédits : W. Liller
En 1680 il rencontre Jean-Dominique Cassini à l'Observatoire de Paris qui le pousse à travailler sur l'orbite des comètes. Halley s'y consacre et ses échanges avec Isaac Newton à partir de 1684 l'aident à élaborer sa théorie : recalculant les orbites de 24 comètes passées au périhélie depuis le 14ème siècle, Halley remarque des similitudes entre 3 d'entre elles, celles de 1531, 1607 et 1682. Il en déduit qu'il s'agit de la même comète dont l'orbite autour du Soleil lui confère une périodicité d'environ 76 ans, et prédit son retour. Il écrit à ce sujet : "Si le retour prévu par nous pour l'année 1758 se réalise, l'impartiale postérité ne se refusera pas à reconnaître que ce fut un Anglais qui l'annonça pour la première fois". 
En son hommage, cet astre chevelu porte désormais le nom de celui qui en découvrit la périodicité mais Halley ne pu voir le retour de "sa" comète, mourant le 14 janvier 1742.

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Edmond Halley

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25/02/2010

Camille Flammarion est né le 26 février 1842 en Haute-Marne, à Montigny-le-Roi. Après des études à Paris, il entre au bureau des longitudes (en 1858) qui dépend de l'Observatoire de Paris. Ne s'entendant pas avec son directeur Urbain Le Verrier qui le renvoie quatre ans plus tard, Flammarion devient rédacteur scientifique de la revue "Le Cosmos" puis du journal "Le Siècle". Passionné d'astronomie, il donne de nombreuses conférences et fonde successivement l'Observatoire de Juvisy (1883) et la Société Astronomique de France (1887). 
L'Observatoire de Juvisy abritait une lunette de 24 centimètres de diamètre utilisée pendant des décennies pour des observations principalement planétaires. Crédits : Observatoire de Juvisy
Il publie de nombreux livres (une cinquantaine) comme "La pluralité des mondes habités" (1862) mais c'est surtout son "Astronomie Populaire" en 1880, qui le rendra célèbre : l'ouvrage, qui pour la première fois vulgarise l'astronomie, remporte un énorme succès et fera l'objet de nombreuses rééditions. Flammarion ne disait-il pas : "Nous sommes tous citoyens du Ciel" ? Soucieux de faire partager l'astronomie à un public le plus large possible, il est à l'origine de nombreuses initiatives : ainsi la Fête du Soleil se déroule pendant 10 ans jusqu'en 1914 à la Tour Eiffel au moment du solstice d'été. S'il aborde de nombreux sujets astronomiques comme l'étude des taches solaires ou des étoiles doubles, Flammarion se passionne surtout pour la planète Mars : il en observe la surface pendant de nombreuses années, convaincu d'y voir comme Percival Lowell des canaux artificiels. Il embauche même l'astronome Antoniadi à Juvisy pour étudier à ses côtés la planète rouge. 
Egalement versé dans le spiritisme qui selon lui "n'est pas une religion mais une science", Flammarion consacre la fin de sa vie à rédiger des ouvrages sur la communication avec les morts et les maisons hantées. Il meurt le 3 juin 1925 à Juvisy.
 "L'Astronomie Populaire" reste l'oeuvre majeure de Camille Flammarion.

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Camille Flammarion

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24/02/2010

Edwin Powell Hubble est né le 20 novembre 1889 dans le Missouri (USA). Passionné de boxe, il mène aussi de brillantes études de mathématiques et d'astronomie à l'Université de Chicago. 
Il entre à l'observatoire Yerkes où il rédige une thèse remarquée sur les nébuleuses qui lui vaut une place à l'observatoire du Mont Wilson en 1919. Là-bas il dispose de l'instrument le plus puissant de l'époque, le télescope Hooker de 2,50 mètres de diamètre. En mesurant la distance de certaines étoiles variables (les céphéides), Hubble découvre en 1924 avec cet instrument que certaines "nébuleuses" comme Messier 31 (qui deviendra la galaxie d'Andromède) sont en fait des galaxies très éloignées. 

Le télescope Hooker de 2,50 mètres de l'observatoire du Mont Wilson où E. Hubble fit ses principales découvertes. Crédits : observatoire du Mont Wilson
Hubble se lance alors dans une classification des galaxies selon leurs critères morphologiques, une classification toujours utilisée. Cette classification comporte quatre catégories de galaxies (lenticulaires, elliptiques, spirales et irrégulières). Il poursuit en parallèle des études spectroscopiques et découvre en collaboration avec Milton Humason que plus une galaxie est éloignée et plus son spectre est décalé vers le rouge, ce qui lui permet d'établir en 1929 la loi de Hubble : elle précise la relation qui existe entre la distance des galaxies et leur vitesse d'éloignement. Cette découverte valide l'idée d'un Univers en expansion dont l'origine remonte au Big Bang. 
Hubble meurt le 28 septembre 1953, quatre ans après avoir commencé à utiliser le télescope Hale de 5 mètres de diamètre du Mont Palomar en Californie.

E. Hubble dans la cage d'observation du télescope Hale de 5 mètres de diamètre. Crédits : observatoire du Mont Palomar

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Edwin Hubble

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10/02/2010

Eratosthène est né en l'an 276 avant J-C à Cyrène, une ville située aujourd'hui en Libye. Il passe sa jeunesse à Athènes ; il est déjà reconnu pour ses nombreuses compétences, car Eratosthène est un touche-à-tout, à la fois géographe, philosophe, astronome, poète, mathématicien. 
Vers l'an 245 av. J-C, il est appelé en Egypte pour assurer l'éducation de Ptolémée IV, le fils du pharaon et à partir de -221 il devient directeur de la bibliothèque d'Alexandrie. Cette dernière est l'oeuvre de Ptolémée 1er, qui en a fait le plus grand centre culturel de l'Antiquité, avec plus de 400 000 ouvrages disponibles (on y trouve en particulier les écrits de Sophocle, Euripide, Homère, Hippocrate et Aristote). 
Reconstitution de la bibliothèque d'Alexandrie à l'époque d'Eratosthène. Crédits : UNESCO
Ayant ainsi accès à toutes les connaissances de l'époque, Eratosthène se lance dans différents travaux qui le rendront célèbre : 
en observant la position du Soleil à Syène puis à Alexandrie au moment du solstice d'été, il parvient à déduire avec une bonne précision la circonférence de la Terre. Inventeur du mot géographie, il étudie les différentes zones climatiques, les altitudes des montagnes, la répartition des continents et des océans. Passionné d'astronomie, il réalise un catalogue de plus de 600 étoiles et 44 constellations. Il parvient aussi à calculer l’obliquité de l’écliptique (l'inclinaison de l’axe de la Terre par rapport à son axe de rotation autour du Soleil) avec une bonne précision. En mathématiques il invente un procédé (le crible d'Eratosthène) permettant de trouver les nombres premiers. 
Devenu aveugle, Eratosthène se laisse mourir de faim en l'an 194 av. J-C.
Méthode de calcul de la circonférence de la Terre par Eratosthène. Crédits : R. Javaux

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Ératosthène

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09/02/2010

Antoine de Saint-Exupéry est né à Lyon le 29 juin 1900. Dès son plus jeune âge il est fasciné par les avions ; il fait son baptême de l'air à 12 ans à l'aérodrome d'Ambérieu-en-Bugey. Si ses résultats scolaires son médiocres, le jeune Antoine se consacre à l'écriture et remporte le prix de narration de son lycée.
Après son baccalauréat en 1917 suivi d'un échec au concours de l'Ecole navale, il fait son service militaire dans un régiment d'aviation à Strasbourg puis à Casablanca. Suite à un accident d'avion en 1923 il est démobilisé et ne se remet à voler qu'en 1926 pour effectuer le transport du courrier entre Toulouse et Dakar ; c'est à ce moment qu'il publie son premier livre, "L'Aviateur". Suivent "Courrier sud", "Vol de nuit" et surtout "Terre des hommes" (récompensé par le prix de l'Académie Française en 1939), ouvrages qui relatent la vie de Saint-Exupéry, ses vols et ses rencontres avec les hommes. Jusqu'en 1939 Antoine De Saint-Exupéry effectue de très nombreuses liaisons pour l'Aéropostale où il a rencontré Jean Mermoz et Henri Guillaumet. 
Accident en Libye en 1935. Crédits : Fondation Antoine de Saint-Exupéry
Pendant la seconde Guerre Mondiale il cherche à s'engager pour piloter un avion de combat moderne aux côtés des Alliés. De nombreux accidents et sa mauvaise santé le font mettre "en réserve de commandement". On lui confie des missions mineures d'inspection aérienne et de cartographie en vue du débarquement en Provence. C'est au cours d'une de ces missions, le 31 juillet 1944, que son avion disparaît au-dessus de la Méditerranée. Saint-Exupéry est reconnu "Mort pour la France". 
Un an plus tôt est paru "Le Petit Prince", son oeuvre la plus connue, un conte poétique et philosophique. Le narrateur est un aviateur en panne dans le Sahara : il va rencontrer un petit prince qui s'interroge sur l'absurdité du monde des adultes. 

Enfance et jeunesse 
Fils de Jean de Saint-Exupéry et de Marie de Fonscolombe, il est le troisième enfant d’une famille de cinq. Son père Jean de Saint-Exupéry décède d’une attaque en 1904. Sans ressources, Marie emmène ses enfants dans le Midi, hébergés dans le château de son père, Charles de Fonscolombes, à La Molle. Elle leur lit des livres magnifiques dont les Contes d’Andersen, auxquels Antoine restera attaché toute sa vie. Elle leur enseigne la peinture, qu’elle pratique en amateur, et la musique.
En 1907 Charles de Fonscolombe décède. Marie et les enfants sont accueillis à Lyon par leur tante Madame de Tricaud. Antoine de Saint-Exupéry partage sa vie entre l’appartement de la place Bellecour et le château de Saint-Maurice de Rémens où il situe l’univers fabuleux de son enfance, celui des jeux et des découvertes, celui des premières expériences scientifiques aussi : il imagine un système d’arrosage à vapeur et avec l’aide du menuisier du village il construit une « bicyclette volante » qui ne volera jamais. Surveillés avec discrétion par une mère particulièrement affectueuse, les enfants continuent leur apprentissage du dessin et de la musique et présentent au public occasionnel des saynètes qu’Antoine met parfois en scène.
Antoine de Saint-Exupéry, photo d'enfance (c) Succession Antoine de Saint-Exupéry
A la sollicitation de leur grand-père Fernand de Saint-Exupéry, qui souhaite avoir près de lui ses petits fils, en 1909 Antoine et son frère François quittent l’univers de leur première enfance pour continuer leurs études au collège Jésuite de Notre Dame de Sainte-Croix au Mans. Antoine est un élève moyen. La vie d’interne le désole : « Quand on un petit garçon au collège, on se lève trop tôt. On se lève à six heures du matin. Il fait froid. On se frotte les yeux et on souffre à l’avance de la triste leçon de grammaire. » Autant dire que les vacances au château de Saint-Maurice sont une aubaine. Surtout qu’à quelques kilomètres se trouve un terrain d’aviation où des constructeurs lyonnais essaient leurs aéroplanes. Antoine se plait auprès des pistes et dans les hangars où il est fasciné par les moteurs. Laissant croire qu’il avait l’autorisation de sa mère, en juillet 1912 Antoine de Saint-Exupéry convainc un de ces aviateurs de le prendre au bord de son appareil, un Berthaud-Wroblewski. 
En 1914 Antoine de Saint-Exupéry est pensionnaire à Villefranche-sur-Saône et ensuite à la Villa Saint-Jean de Fribourg. Il se lie d’amitié avec Charles Sallès, Marc Sabran et Louis de Bonnevie. C’est pendant cette période où il lit énormément qu’il découvre Balzac, Dostoïevski et Baudelaire entre autres. Malgré de bonnes appréciations en physique, en philosophie et en musique, Antoine est parmi les derniers de la classe.
En 1917 Antoine de Saint-Exupéry subit une épreuve qui le marque profondément : son frère François est emporté par un rhumatisme articulaire avec des complications cardiaques. François nomme Antoine son exécuteur testamentaire. Vingt ans plus tard celui-ci note dans un texte poignant ce qu’il avait ressenti à la mort de son frère : « Il me confierait sa tour à bâtir. S’il était père, il me confierait des fils à instruire. S’il était pilote de guerre, il me confierait ses papiers de bord. Mais il n’est qu’un enfant. Il ne confie qu’un moteur à vapeur, une bicyclette et une carabine. » 
Cette même année Antoine de Saint-Exupéry obtient son bac et monte à Paris pour préparer le concours de l’Ecole Navale. Il fait ses classes préparatoires au Lycée Bossuet, puis au Lycée Saint-Louis. Accueilli très chaleureusement par une cousine de sa mère, Yvonne de Lestrange, il est introduit dans les milieux mondains et littéraires les plus huppés de la capitale où il fait la connaissance de ceux qui font la pluie et le beau temps des lettres françaises, André Gide, Gaston Gallimard, Jacques Rivière, Jean Prévost ou Jean Paulhan. Il est invité chez les Saussine (leur fils sera son ami et il sera amoureux de leur fille) et fait la connaissance de Louise de Vilmorin, sa future fiancée. En compagnie de ces jeunes gens et de ces jeunes filles de bonne famille, Antoine de Saint-Exupéry fréquente les théâtres et les expositions. Il lit la littérature d’avant-garde et il a avec ses amis des discussions passionnées sur les pièces de Pirandello ou les écrivains réalistes nirduqyes. 
Cependant, c’est la guerre. Paris est bombardé par les armées allemandes qui se trouvent à proximité. Antoine de Saint-Exupéry parvient à tromper la vigilance des surveillants qui les conduisent dans un abri et monte sur le toit de l’école d’où il admire le spectacle des avions qui lancent des bombes, les tirs de l’artillerie antiaérienne, les explosions. Le spectacle lui paraît « féérique ».
(c) Succession Antoine de Saint-Exupéry
En 1919, Antoine de Saint-Exupéry passe l’examen de l’Ecole Navale et échoue à l’oral. Il envisage de devenir architecte et s’inscrit aux cours de l’Académie de Beaux-arts.
En 1921 il est appelé sous les drapeaux pour effectuer son service militaire. Ayant choisi l’aviation, il est affecté au deuxième régiment d’aviation de Strasbourg. 
Pour en savoir plus : www.lepetitprince.com A lire : L’Archange et l’écrivain de Nathalie des Vallières (Découvertes Gallimard)

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Antoine De Saint-Exupéry

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06/02/2010

Claudius Ptolémée est né vers l'an 90 après J-C en Haute-Egypte, il est mort vers l'an 168. Si l'on sait très peu de choses sur sa vie, son nom a traversé l'Histoire en raison de ses deux contributions majeures, un ouvrage d'astronomie, l'Almageste, et un autre intitulé Géographie. 
Dans l'Almageste, Ptolémée rassemble près de neuf siècles d'observations astronomiques accumulées par les babyloniens et les grecs : ses tables de positions vont faire référence jusqu'à l'apparition de la lunette astronomique au XVII ème siècle. Ptolémée soutient le modèle géocentrique d'Univers proposé par Hipparque, un modèle qui met la Terre au centre de tout et que l'Eglise n'abandonnera qu'au XVIII ème siècle. Avec un catalogue de plus de 1000 étoiles et une liste de 48 constellations, l'Almageste est le seul ouvrage d'astronomie de l'antiquité qui nous soit parvenu, marquant durablement les sciences occidentales et orientales. 

La vision géocentrique de Ptolémée représentée par A. Cellarius dans son Harmonia macrocosmica, 1705. Crédits : BnF
Dans sa Géographie, Ptolémée réalise pour la Terre ce qu'il a fait pour le Ciel dans l'Almageste : une compilation des connaissances géographiques du monde, s'appuyant sur les relevés du géographe romain Marinus de Tyr. Pour faciliter l'unification des cartes en sa possession, Ptolémée imagine un système de coordonnées qui fait toujours référence, en mesurant les latitudes à partir de l'équateur et les longitudes en fixant le méridien 0 dans les îles Fortunata (sans doute les îles du Cap Vert). 
La géographie du Monde selon Ptolémée, oeuvre de l'enlumineur N. Germanus en 1466. Crédits : Bibliothèque Royale de Belgique 
Enfin Ptolémée est également connu pour ses travaux mathématiques et son théorème (dans un quadrilatère convexe inscrit dans un cercle, le produit des diagonales est égal à la somme des produits des côtés opposés) ainsi que pour ses études sur les propriétés de la lumière (couleur, réflexion, réfraction et théorie de la vision).

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Astronomie

Claudius Ptolémée

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06/02/2010

Christian Huygens est né le 14 avril 1629 à La Haye (Pays-Bas). Eduqué par des précepteurs qui lui font découvrir l'algèbre, il va ensuite à l'université étudier le droit et les mathématiques. 
Dès 1652, le jeune Huygens parvient à élaborer les règles qui dictent la conservation de la quantité d'un mouvement. Puis il se lance dans l'observation astronomique avec un télescope, en améliorant ses performances (il est l'inventeur d'une formule optique contenue dans un oculaire, l'oculaire de Huygens). Ses observations nécessitant des instruments précis pour mesurer l'écoulement du temps, il met au point les premières horloges utilisant un pendule (cette invention fera l'objet d'une publication en 1673, Horlogium Oscillatorum). Il s'intéresse particulièrement à Saturne, découvrant son plus gros satellite, Titan, en 1655, et imagine que les anneaux de la planète sont constitués de blocs rocheux. Des découvertes qui ont valu à Huygens de donner son nom à l'atterrisseur de la sonde Cassini qui s'est posé sur Titan en janvier 2005. 
Différents aspects de Saturne au télescope. Extrait du Systemia Saturnium de Huygens.
Invité par Colbert à partir de 1666 pour siéger à l'Académie Royale des Sciences, Huygens poursuit ses observations (il découvre des nébuleuses et des étoiles doubles) à l'Observatoire de Paris nouvellement créé à la demande de Louis XIV et dirigé par Cassini. Il s'intéresse également à la nature de la lumière dont il présente la théorie ondulatoire dans son "Traité de la lumière" paru en 1690. La révocation de l'Edit de Nantes (1685) l'oblige à retourner aux Pays-Bas où il consacre le reste de sa vie à la rédaction de l'ouvrage Cosmotheoros, sive de terris coelestibus, earumque ornatu, conjecturae où, s'inspirant des thèses coperniciennes, il développe l'idée d'autres formes de vie autour d'autres soleils. Huygens meurt le 8 juillet 1695. 
La sonde Huygens sur Titan, représentation ESA.

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Astronomie

Christian Huygens

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05/02/2010

Giordano Bruno est né en janvier 1548 près de Naples (Italie). Après l'école il poursuit des études théologiques dans un couvent dominicain et il est ordonné prêtre en 1573. Grand amateur de livres et doté d'une excellente mémoire, il découvre parallèlement la mnémotechnique, la magie, la cosmologie, la physique et la philosophie. Se rebellant régulièrement, il doit quitter le couvent en 1576, accusé d'hérésie.
Pendant 16 ans Bruno va parcourir l'Europe, régulièrement chassé à cause de ses convictions et de son fort caractère. Les deux premières années il se déplace en Italie, vivant de leçons de grammaire et d'astronomie. Puis il part en France où il enseigne la physique et les mathématiques sous la protection d'Henry III, très impressionné par sa mémoire prodigieuse, et qui en fait un de ses philosophes attitrés. Après un passage en Angleterre de 1583 à 1585, Bruno revient en France. 
Il a publié un an plus tôt deux livres très importants : dans "La Cena de le Ceneri" (Le banquet des cendres), Bruno présente la relativité du mouvement qui met à mal la théorie d'Aristote sur l'immobilité de la Terre. Mais son ouvrage majeur s'intitule "De l’infinito, universo e Mondi" (De l’infini, l'univers et les mondes) : prenant appui sur les idées de Copernic qui prône l'héliocentrisme (les planètes tournent autour du Soleil, centre de l'Univers), Bruno va encore plus loin en évoquant un Univers illimité, qui n'a pas de centre, où chaque étoile est comparable au Soleil avec un cortège de planètes "qui peuvent abriter d'autres créatures à l'image de Dieu".
En hommage à Giordano Bruno, un brillant cratère lunaire porte son nom. Crédits : NASA
De telles idées durcissent les positions religieuses à son encontre. Henri III ne peut plus rien pour Bruno qui fuit en Allemagne puis revient à l'Université de Padoue dans l'espoir d'obtenir une chaire de mathématiques. Dénoncé à l'Inquisition vénitienne, il est emprisonné en 1592. Il subit huit années de procès, et refusant toujours de se rétracter, meurt sur le bûcher à Rome en février 1600, condamné pour hérésie.

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Giordano Bruno

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04/02/2010

Né en 1546 au Danemark, Tycho Brahe est le premier grand observateur des temps modernes, un des plus illustres astronomes du 16 ème siècle. Elevé dans une famille issue de la haute noblesse danoise, il a la possibilité de développer ses capacités intellectuelles aux côtés d'un oncle amateur d'alchimie. Il entre à l'université en 1559 et c'est l'observation d'une éclipse de Soleil un an plus tard qui lui fait découvrir l'astronomie. Peu porté vers les études de droit que son père envisageait pour lui, Tycho Brahé découvre les mathématiques, voyage en Europe pour rencontrer d'autres scientifiques et achète de nombreux instruments de mesures pour les tester : astrolabe, cadrant... Il rentre chez lui en 1571, à la mort de son père.
L'Observatoire d'Uraniborg, représentation extraite d'un ouvrage de T Brahe, Astronomiae instauratae mechanica, 1598
En 1572, l’apparition d’une « étoile nouvelle », une supernova dans la constellation de Cassiopée, secoue les esprits : depuis Aristote, soit plus de 1500 ans, on pense en effet que le Ciel est immuable ! Pendant des semaines Brahe observe « son » étoile avec un sextant et constate l’absence de parallaxe de cette dernière : il en déduit que ce nouvel astre est très éloigné et qu'il ne fait donc pas partie du monde intra-lunaire. Rendu célèbre dans toute l’Europe, il est courtisé par les grands dirigeants ; il accepte l’offre du roi Frédéric 2 qui lui fait construire un observatoire près de Copenhague de 1576 à 1580. Pendant des années Tycho Brahe dépense sans compter pour équiper son observatoire d’Uraniborg des plus grands instruments fabriqués par des artisans renommés, et passe ses nuits à accumuler les mesures, à une époque où n'existent ni lunettes ni télescopes. 
Sphère armillaire à l'Observatoire d'Uraniborg, Astronomiae instauratae mechanica, 1598
Très méticuleux, il établit un catalogue d'étoiles, suit la trajectoire de différentes comètes et imagine un système du monde qui est la synthèse de ceux de Ptolémée et Copernic. A la mort de Frédéric 2 en 1588, Tycho Brahe perd son principal mécène et rentre à Prague où il devient mathématicien impérial. Il meurt en 1601, laissant le plus illustre de ses élèves, Johannes Kepler, poursuivre ses observations et devenir célèbre à son tour en découvrant les lois qui régissent les mouvements des planètes.

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Tycho Brahé

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04/02/2010

Nicolas Copernic est né en Pologne le 19 février 1473. Après avoir étudié les arts à l'Université de Cracovie, il découvre la médecine, les mathématiques et surtout l'astronomie à l'université de Bologne (Italie). Son professeur Domenico Maria Novara l'invite régulièrement à observer des éclipses ou des occultations d'étoiles par la Lune. De retour en Pologne à partir de l'an 1500, Copernic va consacrer le reste de sa vie à mener de front son travail de chanoine, un poste d'administrateur du diocèse qui ne demande pas de devoirs religieux, et ses recherches astronomiques qu'il conduit dans son observatoire de Frombork au nord du pays. 
Représentation de Copernic par le peintre polonais J. Matejko (1838-1893)
Alors que depuis Ptolémée et Aristote la Terre est placée au centre de l'Univers (c'est le géocentrisme), Copernic envisage de mettre le Soleil au centre de tout (c'est l'héliocentrisme). Cette hypothèse qu'avait déjà envisagée Aristarque de Samos, un astronome grec qui vécut 300 ans avant J-C. Copernic, annonce également que la Terre tourne sur elle-même, que la Lune est son satellite et que toutes les planètes tournent autour du Soleil. Il développe ses théories dans deux ouvrages majeurs : "Commentariolus", qui ne sera publié qu'au 19 ème siècle, et "De Revolutionibus Orbium Coelestium" achevé vers 1530 et publié 13 ans après, le jour de la mort de son auteur. 
Le système héliocentrique de Copernic, extrait deson ouvrage "De revolutionibus".
Copernic a volontairement retardé la publication de ses idées, craignant la réaction hostile de l'Eglise qui se refuse à envisager la mobilité de la Terre autour du Soleil et n'acceptera cette idée qu'au début du 19 ème siècle. Quand Copernic meurt le 24 mai 1543, ses idées ne sont connues que de quelques scientifiques ; au cours du 16 ème siècle elles circuleront en cachette et séduiront de grands esprits comme Galilée, Léonard de Vinci ou Johannes Kepler.

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Nicolas Copernic

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03/02/2010

Stéphane BASA est chercheur au CNRS et vient de la physique des particules où il s’était particulièrement impliqué dans la recherche des neutrinos cosmiques. Depuis, il traque les supernovae et les sursauts gamma au sein du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille afin de mieux comprendre et caractériser notre Univers. 
Il est notamment président du Conseil Scientifique de l’Observatoire Astronomique Marseille-Provence, responsable d’un réseau européen de recherche consacré aux sursauts gamma et co-responsable du satellite sino-français SVOM dédié à la recherche et à l’étude des sursauts gamma.
Il collabore étroitement avec Alain Mazure, qui a participé très activement à cette carte blanche et qui en a lui même écrit une.

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Astronomie

Stéphane Basa

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31/01/2010

Mon parcours est celui d'un étudiant type : après un baccalauréat scientifique, j'enchaîne avec la filière scientifique de la Faculté des Sciences d'Orsay. 
L'astrophysique n'était à l'époque pour moi qu'un intérêt parmi d'autres. Et justement, parmi les matières optionnelles proposées au cours du cursus, l'option Astrophysique a retenu mon attentionet a finalement déclenché une attraction grandissante. Mais c'est surtout la thèse, à l'Institut d'Astrophysique Spatiale d'Orsay, qui m'a montré combien le métier de chercheur est passionnant et excitant (mais aussi exigeant). Une fois le doctorat en poche, j'ai poursuivi mon chemin dans des laboratoires étrangers (en Espagne et aux Etats-Unis) pendant 4 ans, ce qui m'a confirmé les satisfactions et les sacrifices inhérents à la recherche. Ces années ont finalement débouché sur la possibilité d'un retour en France comme chercheur, de nouveau à l'Institut d'Astrophysique Spatiale, où je me consacre depuis 10 ans à l'étude du Soleil et des étoiles.

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Astronomie

Fréderic Baudin

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14/11/2009

Yaël Nazé, Chercheur qualifié FNRS, Groupe d’Astrophysique des Hautes Energies Université de Liège. 
Outre l’étude d’étoiles particulières, je tente de partager ma passion du ciel par le biais d’animations, de conférences, d’articles, mais aussi de livres. 
Mes recherches concernent les étoiles massives, c'est-à-dire des étoiles ayant plusieurs dizaines de fois la masse du Soleil. Bien que rares, ce sont de véritables reines qui sont les sources principales d'énergie mécanique, de lumière ionisante, et d'éléments chimiques dans les galaxies. Elles sculptent ces galaxies au grè de leurs vents et echauffent le gaz qui forme alors de superbes nébuleuses.
Outre l’étude de ces étoiles particulières, je tente aussi de partager ma passion du ciel par le biais d’animations, de conférences (une vingtaine par an), d’articles de vulgarisation... mais aussi de livres (5 parus, dont « L’astronomie des Anciens » - les deux premiers ont été plusieurs fois primés en France et en Belgique).
Plus d’infos sur http://www.astro.ulg.ac.be/~naze/

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Yaël Nazé

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06/10/2009

Denis Burgarella est né le 8 mai 1960 à Marseille et a obtenu son doctorat à l’Université de Nice en 1987. Il est astronome au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille et, présentement, Président de la Société Française d’Astronomie et d’Astrophysique. 
Il a travaillé au « Space Telescope Science Institute » de Baltimore, USA sous contrat post-doctoral avec l’agence spatiale européenne. Cet institut est l’institut qui gère le télescope spatial Hubble (HST). Il se trouvait donc aux Etats-Unis au début des années 90, c’est-à-dire autour de la période de lancement du HST.
À cette époque, il étudiait les amas globulaires qui sont des groupes de quelques centaines de milliers à quelques millions d’étoiles comprenant des étoiles qui sont parmi les plus âgées de la notre Galaxie, la Voie Lactée. Des amas globulaires, il y en a autour de la plupart des galaxies et ils forment une mine d’information sur l’histoire de la formation des galaxies.
C’est, avec cet objectif, que Denis Burgarella a commencé à s’impliquer dans le domaine de la formation et de l’évolution des galaxies qui occupent l’essentiel de la recherche maintenant.
Pour comprendre physiquement les galaxies, leur formation et leur évolution dans l’univers, il est nécessaire d’utiliser des données multi-longueurs d’onde (c’est-à-dire provenant de télescopes observant dans l’ultraviolet, dans le visible, dans l’infrarouge). Ces données permettent d’observer des facettes différentes et donc de mieux connaître les différents phénomènes physiques qui ont forgé les galaxies. Nous sommes ainsi plus aptes à comprendre comment les galaxies se sont formées et ont évolué pour ressembler à celles que nous voyons dans notre Univers local maintenant.

Son avenir immédiat passe ainsi par le télescope infrarouge Herschel qui sera le plus grand télescope spatial en opération (plus grand que le HST) et qui doit être lancé en 2009.
Il a été impliqué dans des études d’instruments pour remplacer le télescope Canada-France-Hawaii, d’un instrument pour le James Webb Space Telescope, a proposé un projet de télescope infrarouge qui bénéficierait des conditions quasi-spatiales que l’on trouvent en Antarctique et enfin dans un projet de télescope spatial infrarouge de l’agence spatial européenne qui pourrait voir le ciel vers 2017 : SPICA.

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Denis Burgarella

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24/05/2009

Daniel Kunth est Directeur de Recherche au CNRS, Astrophysicien.
Je m'intéresse à la cosmologie, aux quasars et la formation des galaxies. Je travaille à l'Institut d'Astrophysique de Paris. D'une maniere générale, je suis surtout "observateur" et a cette fin j'utilise les grands télescopes de l'observatoire européen du Chili, le télescope spatial Hubble, etc... 
En dehors de mes activites de recherche, j'ai participé à divers projets de vulgarisation scientifique comme "les Oreilles dans les Etoiles" (livre-CD écrit avec Jacques Lanzmann et Michel Boujenah), ou "Peut-on penser l'astrologie : Science ou Voyance?" (Ed. Le Pommier). J'ai été l'initiateur de la "Nuit des Etoiles" programmé pendant plus de 15 ans chaque été sur France 2. J'ai également participé à des ouvrages collectifs comme le "Dictionnaire Culturel des Sciences" (Seuil) et "La Maladresse" (Ed. Autrement, février2003) et des chroniques dans les revues "Alliage" et "Ciel et espace".
Mes derniers ouvrages parus :
L'astrologie (avec Ph. Zarka) : Que Sais-Je (PUF ) 2005Le Grand Univers et nous: Editions Bayard 2005Les Balises de l'Univers: Editions Le Pommier juin 2008

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Daniel Kunth

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08/02/2009

Au IVe siècle avant notre ère, l’astronome marseillais Pythéas a entrepris un voyage jusqu’au cercle polaire. C’est l’une des premières expéditions scientifiques connues.
"Pythéas de Marseille, Puisque la Terre est ronde"
À Marseille, le Pythéas du Palais de la Bourse a fière allure. Avec son pendant Euthymènes, cette imposante sculpture orne la façade de la Chambre de commerce. Hommage des marchands du XIXe siècle aux héros voyageurs de l’Antiquité, les deux statues semblent aujourd’hui veiller sur la Canebière et sur les Marseillais.

On ne sait presque rien d’Euthymènes. Il aurait voyagé à une date indéterminée le long des côtes de l’Afrique.
Pythéas, en revanche, est un peu mieux connu mais son périple vers le nord jusqu’au-delà du cercle polaire demeure teinté de légendes fantastiques. Ces fables ont contribué à le faire passer pour un fantaisiste aux yeux des incrédules. Pour quelques écrivains de l’Antiquité, le voyage du Marseillais n’est que l’invention d’un mythomane. « Pythéas a menti ».
Pythéas a-t-il menti ?
Aujourd’hui, même les plus sceptiques s’accordent à reconnaître l’authenticité de l’expédition. Astronome au temps d’Aristote et d’Alexandre le Grand, vers 330 avant JC., Pythéas le Massaliote a bel et bien observé des phénomènes surprenants, certes, mais qui prouvent la sincérité de son témoignage. Pourquoi une telle entreprise ? Pythéas a tout raconté dans son récit de voyage, mais l’ouvrage n’a pas survécu à l’Antiquité.
Longtemps, on a attribué à ce périple un but commercial. Des historiens ont imaginé que le Marseillais, réputé pour ses connaissances en astronomie, avait été choisi par les autorités de sa ville pour guider une expédition chargée de découvrir de nouvelles voies de commerce pour l’étain et l’ambre, marchandises précieuses, particulièrement recherchées par les cités méditerranéennes.
Pythéas, brûlant du désir de vérifier ses calculs astronomiques dans les régions boréales, aurait utilisé les formidables moyens mis à sa disposition pour doubler sa mission commerciale d’une étude scientifique. Un nouveau mythe était né, celui d’un Pythéas navigateur, voguant vers la Baltique à la tête d’un navire marchand, voire d’une véritable flottille. Soutenue par quelques érudits du XXe siècle, cette histoire méritait une interprétation plus scientifique. 
La Lune et les marées
À vrai dire, la statue du savant voyageur serait mieux à sa place à l’entrée de l’observatoire astronomique de Marseille, sur la butte de Longchamp. Là, l’astronome Yvon Georgelin a entrepris d’étudier avec soin les découvertes scientifiques du savant marseillais. 
Selon lui, Malgré les critiques, Pythéas a toujours fait l’admiration des astronomes, tout simplement parce ses mesures étaient justes. C’était en effet un scientifique de tout premier ordre. Il a mesuré avec exactitude la latitude de Marseille. Pythéas a aussi expliqué la corrélation des marées avec la Lune. Il a déterminé le pôle céleste ainsi que l’obliquité de l’écliptique avec une précision surprenante pour l’époque.
Au pays du soleil de minuit
Voilà la clé du mystère. Les astronomes du temps d’Alexandre savaient que la Terre était ronde. C’était même une évidence et, comme Pythéas, ils avaient aussi remarqué l’inclinaison de son axe par rapport à la course du Soleil. La conclusion semblait sidérante : il existait une région, tout au nord, où le soleil ne se couchait pas ! N’était-ce pas là une raison suffisante pour y aller voir de plus près ? 
Oubliée, la douteuse expédition commerciale ! place à l’évidente mission scientifique d’un savant marseillais en pays barbare.
Pythéas a navigué vers le nord. Les textes l’affirment et le confirment. Cela suffit-il pour faire en faire un marin ? N’a-t-il pas pu atteindre les régions arctiques en qualité de simple passager de bateaux de commerce ? L’histoire ne le dit pas.
Astronome, Pythéas était passé maître dans l’utilisation du gnomon, sorte de grand cadran solaire. Les indications fournies par le l’instrument permettaient par exemple à l’utilisateur expérimenté de connaître la date et l’heure, de s’orienter, de déterminer le pôle céleste, de calculer des latitudes et même des distances.
De toutes les mesures de Pythéas, une seule nous est parvenue, mais elle est essentielle. Elle indique avec exactitude le rapport du gnomon à son ombre au solstice d’été, preuve que le savant marseillais maîtrisait parfaitement les secrets de ce qu’on appellerait aujourd'hui la mécanique céleste.
Sa curiosité voyageuse lui a également offert le spectacle qu’il attendait sûrement : le soleil de minuit. Elle lui a permis de découvrir au passage le littoral de l’Europe et les îles britanniques. Peut-être même a-t-il vu la banquise de ses propres yeux. Pythéas, enfin a évoqué pour la première fois l’existence de la très mystérieuse île de Thulé.
Astronome, naturaliste, anthropologue, philosophe, Pythéas peut aussi être considéré comme l’un des tout premiers reporters scientifiques. Hélas, son témoignage a disparu. Gardons l’espoir. Un jour, peut-être, découvrirons-nous avec lui le fin mot de cette incroyable histoire.
François Herbaux – Puisque la Terre est ronde. Enquête sur l’incroyable aventure de Pythéas le Marseillais. Vuibert 2008.

Un journaliste scientifique apprend qu’un papyrus du IIe siècle de notre ère a été partiellement déchiffré : les indices qu’il recèle pourraient enfin résoudre l’énigme de la disparition des écrits de Pythéas le Marseillais. Il y a 2 300 ans, Pythéas sillonnait les mers du Nord jusqu’à atteindre les confins du monde connu, là où le soleil ne se couche pas. Son but : prouver définitivement que la terre est ronde. Mais son récit a disparu. Aujourd’hui, la communauté scientifique s’affole. Pour la première fois, la lumière va être faite sur les mystères entourant les voyages de l’astronome marseillais. 
Après avoir publié une rigoureuse enquête historique sur Pythéas (Puisque la Terre est ronde - Vuibert, 2008), François Herbaux revient - cette fois avec toute la proximité du roman - sur l’incroyable aventure arctique de Pythéas le Marseillais. Publié chez Mémoires millénaires

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Astronomie

Pythéas

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03/12/2008

Owen Garriot est pilote scientifique sur la station Skylab, établissant un nouveau record de durée de vol pour l'époque, avec plus de 59 jours en orbite le 28 juillet 1973.

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Owen Kay Garriot

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26/05/2008

Buzz Aldrin

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Astronautique

Buzz Aldrin

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26/05/2008

Lovell fut pilote remplaçant de la mission Gemini 4, puis fit son premier vol sur Gemini 7 en décembre 1965 et prit part au premier rendez-vous spatial avec Gemini 6A. À cette occasion, il battit le record de durée dans l'espace, avec 14 jours. Il prit part à la mission Apollo 8 suite à l'indisponibilité de Michael Collins, en compagnie de Frank Borman et William Anders, la première en orbite lunaire. Il pulvérisa, à cette occasion le record du plus grand éloignement de la Terre, de la durée d'un voyage dans l'espace, et fit partie des premiers hommes à voir directement la face cachée de la Lune.

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Astronautique

James Arthur Lovell

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26/05/2008

Alexeï Arkhipovitch  Leonov

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Astronautique

Alexeï Arkhipovitch Leonov

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26/05/2008

Vladimir Mikhaïlovitch  Komarov

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Astronautique

Vladimir Mikhaïlovitch Komarov

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26/05/2008

Il réalisa un unique vol comme médecin à bord de Voskhod 1 le 12 octobre 1964, participant au premier vol de l'histoire emportant 3 personnes.

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Astronautique

Boris Borisovich Yegorov

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26/05/2008

En passant par deux fois l'altitude de 100 km, qui est la limite officielle entre l'atmosphère terrestre et le vide spatial, il devient de fait un des premiers astronautes (bien que ne faisant pas partie d'une sélection de la NASA), et le premier homme à aller deux fois dans l'espace.

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Univers

Joseph Albert Walker

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23/05/2008

Valentina Terechkova

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Astronautique

Valentina Terechkova

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23/05/2008

Il fut l'un des sept astronautes du groupe baptisé « The Original Seven » constitué dans le cadre du programme Mercury. Les 15 et 16 mai 1963, il pilote la capsule Faith 7 pour la dernière mission de la phase opérationnelle du projet Mercury. Il bat au cours de ce vol de 22 orbites le record américain de la mission la plus longue (34 heures, 19 minutes et 49 secondes), et il est le premier astronaute américain à dormir en orbite.

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Astronautique

Gordon Cooper

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23/05/2008

Walter Marty  Schirra

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Astronautique

Walter Marty Schirra

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23/05/2008

Pavel Popovitch

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Pavel Popovitch

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23/05/2008

Il fut l'un des 8 pilotes de X-15 à franchir l'altitude des 50 miles (un peu plus de 80 km), qui est la frontière de l'espace selon la définition de l'USAF. Le 17 juillet 1962, il franchit l'altitude de 314 750 pieds (près de 96 000 m).

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Aéronautique

Robert Michael White

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23/05/2008

John Glenn

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John Glenn

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23/05/2008

Guerman Titov et Youri Gagarine furent tous deux sélectionnés dans le premier groupe de cosmonaute prévu pour la première mission spatiale de l'histoire à bord de Vostok 1, le 1er groupe militaire (TsPK-1). Mais Youri Gagarine fut préféré par Nikita Khrouchtchev. 
Titov réalisa un unique vol à bord de Vostok 2, le 6 août 1961. À cette occasion, il battit le record de la durée de vol en la portant à plus d'une journée. C'est en cette occasion qu'il fut aussi le premier spationaute à souffrir du "mal de l'espace".

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Astronautique

Guerman Titov

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23/05/2008

Virgil Grissom fait partie du premier groupe de 7 astronautes sélectionnés pour le programme Mercury. Il décèdera tragiquement lors d'un entraînement au sol, dans l'incendie de la capsule Apollo 1.

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Astronautique

Virgil Ivan Grissom

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23/05/2008

Pierre-Simon Laplace

Sciences

Mathématiques

Pierre-Simon Laplace

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22/05/2008

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2

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Bons plans