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    ADNADN : ces trois lettres disposent de nos jours d'une capacité de fascination évidente, tant le décryptage de plus en plus poussé du génome permet d'ouvrir des champs de la connaissance auparavant totalement clos. Dans le cas de la momie d'Ötzi, les révélations se sont montrées spectaculaires.

    Décryptage de l'ADN. © Adam121 Fotolia

    Décryptage de l'ADN. © Adam121 Fotolia

    Outre le domaine médical, la génétiquegénétique a progressivement infiltré d'autres domaines des sciences, et en particulier celui des sciences historiques et archéologiques.

    La paléogénétique a en effet connu, depuis maintenant une quinzaine d'années, des progrès spectaculaires : l'amélioration des techniques de séquençageséquençage a permis d'extraire, de dépolluer et d'amplifier de l'ADN très ancien, et notamment celui de Neandertal grâce aux travaux d'un pionnier dans ce domaine, le docteur Svante Pääbo de l'institut Max PlanckMax Planck d'Anthropologie évolutionniste situé à Leipzig, en Allemagne.

    Svante Pääbo a été l'un des premiers à étudier l'ADN ancien comme celui de Neandertal. © CC by-nc 2.5

    Svante Pääbo a été l'un des premiers à étudier l'ADN ancien comme celui de Neandertal. © CC by-nc 2.5

    Le patrimoine génétique de nos ancêtres

    Ses recherches, inscrites dans le cadre du Neanderthal Genome Project, ont réussi à montrer que Neandertal et Homo sapiens avaient effectivement échangé leurs ADN, et que nous possédions jusqu'à 4 % de matériel génétiquematériel génétique hérité de cet ancêtre indirect qui a vécu entre 120.000 et 25.000 ans environ, sur une grande partie du territoire européen, jusqu'en Russie. Cette découverte est venue totalement bouleverser notre vision de nos origines anciennes, car nous pensions auparavant que Neandertal s'était éteint sans avoir contribué à façonner les Hommes que nous sommes aujourd'hui.

    La science peut s'avérer d'une très grande aide lorsqu'il s'agit de seconder archéologues, paléoanthropologues et historienshistoriens lorsqu'ils se retrouvent confrontés à des énigmes qui échappent à leur compréhension quand, par exemple, les sources et les données archéologiques disponibles s'avèrent insuffisantes. Cette collaboration, dans le cas d'Ötzi, s'est même révélée particulièrement fructueuse.