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    Les débuts

    Les débuts

    Le CEA est créé en 1945 par une ordonnance du général de Gaulle avec pour mission d'acquérir la maîtrise de l'atome dans les secteurs de la recherche, de l'énergie et de la défense. Sous la direction de F. Joliot, un premier laboratoire s'installe dans le fort de Châtillon près de Paris ; on y construit la première pile atomique, Zoé, qui sera mise en service en 1948.

    En 1947, la décision est prise de construire le Centre d'études nucléaires de Saclay dont la vocation est de coupler recherches fondamentale et appliquée. Il devra en particulier abriter un service de physique nucléaire tourné résolument vers la recherche fondamentale et dirigé par André Berthelot. Le centre ouvre ses portesportes en 1952. Dès l'année suivante, les physiciensphysiciens nucléaires disposent pour leurs expériences d'un accélérateur Van de Graaf de 5 MeV puis, en 1954, d'un cyclotron de 25 MeV. A la même époque, un bêtatron installé par le CEA à Villejuif, en région parisienne, leur permet d'aborder la physique des électrons et photonsphotons.

    Image du site Futura Sciences

    Alors que son service a atteint la maturité dans les activités de physique nucléaire, A. Berthelot sent tout l'intérêt d'une physique à plus haute énergie, comme celle que pratiquent déjà les Etats-Unis à l'époque. En 1955, il prend une part déterminante dans la décision de construire à Saclay un synchrotron à protonsprotons de 3 GeVGeV, SaturneSaturne, qui entrera en service en 1958. Entre-temps, il forme, au sein du service de physique nucléaire, un groupe qui prépare l'expérimentation auprès de l'accélérateur à venir : les premières chambres à bulles à liquideliquide lourd et à hydrogènehydrogène liquide sont construites, les techniques toutes récentes des chambres à étincelles, détecteurs à scintillation ou compteurs Tcherenkov, couplés à de l'électronique, sont abordées et des électroaimants puissants pour les faisceaux ou les chambres à bulles sont développés.

    En 1958, ce groupe devient un service du CEA à part entière, le Service de physique corpusculaire à haute énergie (SPCHE) qui comprend une centaine de personnes. Tout est prêt pour les expériences auprès de Saturne, puis auprès d'accélérateurs à plus haute énergie, notamment le PSPS, synchrotron à protons de 28 GeV du CernCern. C'est en 1963 que les physiciens du SPCHE débutent leurs expériences au Cern, sur le PS, inaugurant une longue et fructueuse coopération entre les deux instituts. Cette coopération se poursuivra sur plus d'une trentaine d'expériences, du PS au LHCLHC.

    Dans chacune d'elles, le SPCHE, devenu Département de physique des particules élémentairesphysique des particules élémentaires (DPhPE) en 1966, puis Département d'astrophysiqueastrophysique, de physique des particules, de physique nucléaire et de l'instrumentation associée (Dapnia) en 1991, a apporté son savoir-faire dans les techniques de l'instrumentation aussi bien que dans l'acquisition ou l'analyse des données.