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    Les techniques médiévales et contemporaines

    Les techniques médiévales et contemporaines

    L'esprit général du projet a été clairement défini : recherche de l'authenticité maximale dans toutes les technologies mises en ouvre avec pour seule limite la sécurité (et sa législation actuelle).

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    Cette éthique nous amène à prendre en permanence des options dans tous les domaines, la finalité affichée étant de mettre en pratique la théorie reconnue la plus logique au sein de chaque métier, d'où la nécessité de mettre en place une méthode.

    
Escalier en vis © Photo Guédelon

    Escalier en vis © Photo Guédelon

    La gestion globale d'un chantier du XIII° siècle est imparfaite à ce jour et c'est l'un des intérêts du projet Guédelon que de pouvoir à la fois mettre réellement en pratique des gestes et des outils, mais aussi d'avoir à proposer des solutions crédibles, "de terrain" pour des problèmes ponctuels (la composition physico - chimique du mortier par exemple).

    Collecte des données :

    Une action à long terme consiste en l'élaboration d'une banque de données enrichie et réactualisée en permanence.

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    Cette banque de données est le fruit d'une collecte d'informations à travers trois sources :
    - déplacement et relevés in situ
    - sources écrites ( livres, articles, thèses, rapports de fouilles.)
    - conférences, vidéos et autres moyens d'investigations à venir.

    Le but de ces actions étant d'accumuler le maximum de données en vue de leur exploitation à travers le système de gestion.

    
Archère © Photo Guédelon

    Archère © Photo Guédelon

    A ce jour, nous possédons en archives des données concernant plus de cinquante châteaux, de la fin XIIème jusqu'au début XIVème, en cohérence avec l'architecture de type Philippienne.

    Stockage des données :

    La mise en forme des données récoltées est un travail permanent, systématique et indispensable à la bonne gestion des informations recueillies.

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    Cette mise en archives dynamiques s'articule sur deux types de classements inter actifs :

    - par typologie comparée, avec deux sous-groupes ( Architecture générale et Détails architecturaux )
    - par sites, avec trois sous-groupes : Régionaux ( +/ - 50 km ), Nationaux ( avec variantes locales ), Tours maîtresses et donjons isolés.

    Ce processus de double classement des données permet d'approfondir à partir d'un site global ou bien d'élargir à partir d'un détail recherché tout en conservant à chacun des niveaux des possibilités de comparaison entre sites et entre détails.

    Ce type de gestion de données permet d'alimenter un processus d'aide aux choix d'options suivant le schéma ci-après.

    Prises de décisions :

    Un point d'architecture pose un problème de choix d'options.

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    Le thème fait l'objet de l'ordre du jour d'une des réunions hebdomadaires. Au cours de la réunion, l'étude des documents de référence issus de la banque de données permet de définir, collégialement, une proposition argumentée.

    
Intérieur de la tour maîtresse avec vue sur une archère © Guédelon

    Intérieur de la tour maîtresse avec vue sur une archère © Guédelon

    En découle :

    soit une mise en ouvre sur le terrain avec fiche de référence archivée, soit cette proposition est envoyée (avec la fiche de références ) au comité d'éthique pour être entérinée ( ou modifiée avec de nouvelles références de motivation.)

    Après accord, mise en ouvre sur le terrain.

    Exemple : Photo Xavier ROSSI "les archères"

    Des questions particulières portaient sur la forme, les dimensions, l'angle d'ouverture interne, l'angle de tir, l'appareillage et les aménagements éventuels des archères de châteaux Philippiens. Cette série de questions va suivre le parcours de méthodologie défini ci-dessus d'où il résulte la proposition suivante, réunissant sur elle la notion de plus fréquent commun dénominateur.

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    De l'étude comparée des archères (classement par détails architecturaux), il ressort que les châteaux Philippiens privilégient la solidité de la structure des mursmurs et des tours (épaisseur moyenne comprise entre 1,80 m et 2, 50 m) au détriment de l'ouverture de l'angle de tir, imposant ainsi un tir quasi unidirectionnel.

    Cette forme à angle fermé sera donc le modèle de base des archères de Guédelon : archères simples, sans étriers ni chanfreinchanfrein. Leur aspect extérieur sera de pierre de taille formant chaînagechaînage, l'ensemble d'ouverture en appui ou confondu avec les chaînages de réalignement. Une optimisation des zones de tir couvertes sera obtenue par un décalage régulier des implantations d'archères selon les étages.