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    Quelle est la production minière d'étain dans le monde ? La Chine est au premier rang, puis viennent l'Indonésie et la Birmanie ainsi que le Pérou. En France, on trouve d'anciennes mines d'étain près de Nantes et en Bretagne.

    Où y a-t-il le plus de mines d’étain ? Ici, le terril d'Abbaretz (Loire-Atlantique), en France. © Simon de l'Ouest, <em>Wikimedia Commons</em>, CC by-sa 4.0

    Où y a-t-il le plus de mines d’étain ? Ici, le terril d'Abbaretz (Loire-Atlantique), en France. © Simon de l'Ouest, Wikimedia Commons, CC by-sa 4.0

    Les mines d'étain

    Production minière en 2015, en tonnes de Sn contenu (voir ici) :

    • monde : 300.000 ;
    • Chine : 100.000 ;
    • Indonésie : 50.000 ;
    • Birmanie : 30.000 ;
    • Pérou : 22.500 ;
    • Bolivie : 20.000 ;
    • Brésil : 17.000 ;
    • Australie : 7.000.

    Dans l'Antiquité, les îles Cassitérides étaient connues comme étant l'un des principaux fournisseurs d'étain. Elles sont aujourd'hui partagées entre l'Espagne et la France.

    Les îles Cassitérides (du mot grec Κασσίτερος/Kassiteros, « étain ») étaient, dans la géographie antique, des îles situées près des côtes occidentales de l'Europe. HérodoteHérodote avait entendu parler d'elles... Posidonios, Diodore de Sicile et Strabon les désignent comme des îles situées au large de la côte du nord-ouest de l'Espagne. PtoléméePtolémée et Denys le Périégète les ont aussi mentionnées au nord-ouest de la côte espagnole.

    Les secrets de l'étain étaient bien gardés par les marins de Cadix qui en faisaient commerce ; les Grecs savaient seulement que l'étain leur parvenait de l'ouest.

    Plus tard, on a constaté que l'étain provenait de deux régions, au nord-ouest de l'Espagne et dans les Cornouailles. Ni les îles espagnoles ni les îles Scilly ne contiennent d'étain en quantité sérieuse. Il semble que les Cassitérides représentent simplement la connaissance vaguevague des Grecs que l'étain provenait d'outre-mer, de l'ouest... un mythe donc ?

    Près de Nantes, Abbaretz, la mine d'étain

    C'est en 1882 que Louis Davy découvrit la cassitérite (oxyde d'étain) dans la région d'Abbaretz-Nozay-Châteaubriant. Vers -1200, -725, des hommes avaient déjà exploité ce sol pour la fabrication du bronze. Vers -150, les Vénètes faisaient du commerce avec les Grecs et les Carthaginois.

    Abbaretz. Mine d'étain. © DP

    Abbaretz. Mine d'étain. © DP

    À l'époque romaine, on a fabriqué de 6.000 à 9.000 tonnes de bronze. Ensuite, ce n'est qu'en 1920 que la Société nantaise des mineraisminerais (SNMO) ouvre un puits qu'elle referme en 1926, qu'elle rouvre en 1952 et referme en 1957. Elle emploiera jusqu'à 350 mineurs...

    Abbaretz. © DP

    Abbaretz. © DP

    Production d'étain en France

    La majorité de la production française provenait du Massif armoricain mais aussi de quelques autres endroits :

    • les gisements alluvionnaires du district de Saint-Renan (29), exploités jusqu'en 1972 (3.860 tonnes d'étain) ;
    • les filonsfilons stannifères du district d'Abbaretz (44), avec 2.800 tonnes ;
    • à Échassières (03), où l'on estime qu'environ 2.000 tonnes ont été produites à partir d'éluvions.

    D'autres productions plus réduites proviennent des gîtes intra- ou périgranitiquespérigranitiques :

    • de Montebras (23) (300 tonnes) ;
    • de La Villeder (56) (160 tonnes) ;
    • de Charrier, dans l'Allier (760 tonnes), amas sulfuréamas sulfuré cuprostannifère.

    Les ressources françaises sont estimées à 50.000 tonnes d'étain. Ces ressources sont renfermées pour l'essentiel dans le gros gîte potentiel d'Échassières (03) qui contient 20.000 tonnes d'étain (estimation) à basse teneur, associé à des ressources en W, Li, Ta et Nb.