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    Avec la découverte de 51 Pegasi b, la première planète extrasolaireplanète extrasolaire découverte autour d'une étoile de la séquence principale, 1995 marque vraiment un tournant dans l'évolution des idées en matière de formation planétaire.

    Vue d'artiste de 51 Pegasi b, la première exoplanète découverte autour d'une étoile de la séquence principale, en 1995. © ESO, M. Kornmesser, Nick Risinger, <em>Wikimedia Commons, </em>CC by 4.0

    Vue d'artiste de 51 Pegasi b, la première exoplanète découverte autour d'une étoile de la séquence principale, en 1995. © ESO, M. Kornmesser, Nick Risinger, Wikimedia Commons, CC by 4.0

    Les Jupiter chaudes

    51 Pegasi b est une planète géante analogue à celle que nous connaissons dans notre Système solaire, mais qui orbite 100 fois plus près de son étoile que JupiterJupiter du SoleilSoleil. On appelle ce type de planètes les « Jupiter chaudesJupiter chaudes ».

    Depuis sa découverte en 1995, les découvertes dues à la méthode des vitesses radialesméthode des vitesses radiales se sont multipliées avec leur lot de surprises. Même si aujourd'hui d'autres méthodes moissonnent avec succès de nouvelles planètes, il n'en reste pas moins que plus des deux tiers des exoplanètes découvertes à ce jour l'ont été par la méthode des vitesses radiales (source : Observatoire de Paris).

    Figure 3 : le système de planètes Upsilon Andromedae (en haut) comparé au Système solaire (en bas). Dans le système Upsilon Andromedae, se trouvent trois planètes de type jovien dans la région où l'on trouve les planètes telluriques de notre Système solaire. © <em>The Encyclopedia of Astrobiology Astronomy and Spaceflight</em>

    Figure 3 : le système de planètes Upsilon Andromedae (en haut) comparé au Système solaire (en bas). Dans le système Upsilon Andromedae, se trouvent trois planètes de type jovien dans la région où l'on trouve les planètes telluriques de notre Système solaire. © The Encyclopedia of Astrobiology Astronomy and Spaceflight

    La plupart des planètes extrasolaires découvertes grâce à la méthode des vitesses radiales sont plus massives que Jupiter ou SaturneSaturne ; quelques-unes peuvent avoir la taille d'UranusUranus. Les systèmes planétaires qu'elles forment sont généralement très différents de notre Système solaire, avec notamment des orbites très serrées autour de l'étoile (un peu comme 51 Pegasi b) ou des orbites d'excentricitéexcentricité très élevée (voir L'Encyclopédie des planètes extrasolaires de J. Schneider).

    Figure 4 : première image d'une planète extrasolaire (en rouge) en orbite autour d'une étoile naine brune (en bleu). Image composite obtenue à partir d'observations directes faites par le VLT, au Chili. © ESO

    Figure 4 : première image d'une planète extrasolaire (en rouge) en orbite autour d'une étoile naine brune (en bleu). Image composite obtenue à partir d'observations directes faites par le VLT, au Chili. © ESO

    Toutes ces découvertes ont profondément bouleversé les modèles de formation planétaire et ont attiré de nombreux chercheurs dans ce domaine de l'astrophysiqueastrophysique. Certains mécanismes oubliés, comme celui de la migration planétaire (découvert dans les années 1980), se sont retrouvés sur le devant de la scène quand il s'est agi d'expliquer la formation des systèmes planétaires possédant une Jupiter chaude.