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    C'est bien plus tard, à partir de 1999, grâce aussi à une équipe de passionnés (Kipp Teague, Steve Garber, Margaret Persinger et Mike Gentry), que se constitua une bibliothèque croissante d'images dans laquelle il était possible de puiser pour travailler.

    Cratère Necho. © James Stuby based on Nasa image, DP
    Cratère Necho. © James Stuby based on Nasa image, DP

    Les négatifs pris par les astronautes lors de leurs missions et précieusement conservés au centre spatial de Houston étaient alors scannés puis mis sous format électronique.

    Aldrin, ici photographié par Armstrong, reproduit les mêmes gestes qui viennent de faire l'Histoire. Le vieux rêve de l'Humanité s'est enfin réalisé : on a marché sur la Lune ! (Apollo 11). © Nasa/JSC, retraitements de O. de Goursac
    Aldrin, ici photographié par Armstrong, reproduit les mêmes gestes qui viennent de faire l'Histoire. Le vieux rêve de l'Humanité s'est enfin réalisé : on a marché sur la Lune ! (Apollo 11). © Nasa/JSC, retraitements de O. de Goursac

    Un choix de photos pour le grand public

    À l'époque, j'avais été consulté via Brown University (qui travaillait  - déjà ! - sur des projets de nouvelles sondes orbitales lunaires et qui souhaitait rassembler les moyens de sa stratégie) pour indiquer quels étaient, à mon humble avis, les clichés de géologiegéologie lunaire les plus prioritaires à scanner au cas où le budget viendrait soudainement à manquer... Vous seriez encore surpris de mes choix, puisqu'aucune photo tirée du premier pas sur la Lune (Apollo 11Apollo 11) n'y figurait !

    Ensuite, la Nasa dut mettre en place sa nouvelle politique « Vision for Space Exploration » décidée par la présidence américaine avec la reprise des vols habitésvols habités vers la Lune. C'est sur la recommandation de Jim Garvin (devenu depuis lors le responsable scientifique de la Nasa) que j'ai reçu une demande de l'agence spatiale dans le cadre de son programme lunaire « ConstellationConstellation » (maintenant annulé) de mettre à sa disposition de larges panoramas lunaires à montrer au grand public.

    L'idée m'est alors venue d'utiliser mes anciens plans d'assemblage des photos faits à Brown University pour les joindre entre elles par ordinateurordinateur et bâtir ainsi des panoramas complets. Après des centaines d'heures d'efforts, le pari fut gagné ! Des premiers panoramas ont été alors envoyés à l'Agence spatiale américaine qui s'en est abondamment servie dans le cadre de son programme pédagogique. Le public a pu alors enfin découvrir, au fil des conférences aux États-Unis, les sites d’atterrissage lunaires tels que les astronautes les ont vraiment vus.

    De la collecte des images à l'ouvrage LUNE

    La Nasa invitait toujours à l'occasion des astronautes vétérans d'Apollo lors de ces présentations et j'en avais des échos, parfois très flatteurs. Surtout après qu'ils ont découvert les images et les ont commentées « live »... Par contre, certains thèmes des exposés (« cratères », « poussières », « outils »...) n'étaient pas illustrés et on me demanda alors d'envoyer des images supplémentaires et conçues ad hoc.

    Dès 2006, je me suis mis à travailler, en parallèle, sur un projet d'ouvrage et mes retraitements durent s'adapter à l'impression sur papier. Ce fut la sortie de LUNE fin 2008 (Tallandier), préfacé par Dave Scott (commandant de bord de la mission Apollo 15) et par Jim Garvin (Nasa), qui vit enfin réifier ce vieux rêve lunaire de près de 25 ans...