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    Fenêtre de tir de 2009

    Fenêtre de tir de 2009

    En 2009, la NASA et l'ESA, l'agence spatiale européenneagence spatiale européenne, ont prévu d'entamer le mission la plus ambitieuse jamais tentée dans l'histoire de l'exploration de Mars : le retour d'échantillons.

    Mars Sample Return (ou MSR) prévoit d'envoyer une sonde en orbite martienne et un atterrisseur à la surface de Mars. L'atterrisseur s'occupera de collecter des échantillons de sol martien, puis une fois la collecte terminée, les échantillons quitteront l'atterrisseur grâce à une mini-fuséefusée qui les fera rejoindre l'orbite martienne où les attendra l'orbiteur.

    Les échantillons collectés sont lancés grâce à un mini lanceur rejoignant l'orbite martienne<br />crédit : NASA

    Les échantillons collectés sont lancés grâce à un mini lanceur rejoignant l'orbite martienne
    crédit : NASA

    Celui-ci récupèrera alors les échantillons en orbite grâce à un système de visée laser puis quittera le voisinage de Mars, direction la Terre. Une fois arrivée en orbite terrestre, l'orbiteur larguera alors les échantillons sur Terre où ils seront précieusement récupérés et analysés.

    Comme vous avez pu le comprendre, c'est une mission longue et délicate, c'est pourquoi une sorte de répétition générale a été prévue en 2009 par la NASA et l'ESA. Cette année là, c'est un prototype de l'orbiteur MSR qui sera lancé et permettra ainsi de tester la délicate opération de l'aérocapture à guidage laser des échantillons en orbite martienne.

    Par la même occasion l'orbiteur transportera à son bord quatre petites stations scientifiques qui seront larguées sur Mars lors de son arrivée. Ces quatre stations, appelées NetLanders, seront conçues par le CNES.

    À noter que la mission Mars Sample Return avait au départ été prévue par la NASA et le CNES, mais la participation française à la mission a été remise en question faute d'argentargent. Ainsi, c'est l'agence spatiale européenne qui hérite de la mission en partenariat avec la NASA. L'ESA a d'ailleurs inclus la mission MSR dans son programme d'exploration à long terme Aurora. Cependant, le CNES semble pouvoir garder sous son contrôle les missions NetLanders que nous venons d'évoquer.

    Cette mission de la NASA, au début prévue pour 2007 puis finalement reportée en 2014, a pour objectif de faire atterrir sur la planète Mars un énorme robotrobot d'exploration à côté duquel le SojournerSojourner de Mars Pathfinder et les Twins RoversRovers de MER ne seraient réduits qu'à de petits jouets !

    Le véhicule d'exploration Smart sera en effet colossal et transportera 300 kgkg de matériel scientifique. Le robot fonctionnera grâce à un générateurgénérateur radio-isotopique, et sera capable de parcourir de très longues distances de plusieurs kilomètres à la surface de Mars, il pourra ainsi fonctionner si tout se passe bien pendant des années.

    Il analysera et collectera des échantillons de roches au cours de son périple sur le sol martien.

    Le grand rover de Smart Lander à côté des rovers MER et Sojourner<br />crédit : NASA/JPL

    Le grand rover de Smart Lander à côté des rovers MER et Sojourner
    crédit : NASA/JPL

      • TELEMARS
    En 2009, la NASA lancera peut-être en collaboration avec l'agence spatiale italienne un satellite de communication appelé TELEMARS.

    Ce satellite sera le premier élément du projet Mars Network qui prévoie de créer un véritable réseau de sondes de télécommunication placées en orbite martienne dans les prochaines années.

    La vie s'est-elle développée sur Mars ? Est-elle encore présente aujourd'hui ? L'Agence Spatiale Européenne permettra peut-être de répondre enfin à cette question dans quelques années grâce à une mission d'exobiologieexobiologie lancée en direction de Mars et baptisée ExoMars.

    La mission ExoMars de l'ESA s'inscrit dans le cadre du programme à long terme Aurora que nous avons déjà évoqué. Le programme Auroraprogramme Aurora vise à préparer les futures missions européennes habitées avec en filigramme le premier pas de l'Europe sur Mars vers 2030.

    Le but de cette mission sera de déposer à la surface de Mars un robot mobilemobile à haute capacité de franchissement largué par un orbiteur ExoMars. Ce robot sera équipé d'un dispositif de forage et de prélèvement d'échantillons et sera alimenté par des panneaux solaires. Le véhicule autonomevéhicule autonome analysera durant plusieurs mois les sols de terrains inhospitaliers susceptibles d'avoir abrités des formes de vie primitives.

    La configuration exacte de la mission est cependant encore en cours de définition ; l'ESA fait savoir qu'une possibilité de fusionfusion entre la mission française NetLanders du CNES que nous avons évoqué précédemment et ExoMars possible.
    La charge utile de la mission, appelée "Pasteur" qui devra être capable de rechercher la vie martienne n'a pas encore été définie.

    Image du site Futura Sciences