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    Les technologies spatiales dédiées à la surveillance de la Terresurveillance de la Terre sont l'objet d'enjeux considérables et de bien des questionnements. Dans son discours sur la conquête de la Lune, John Kennedy expose les problématiques de ces nouvelles technologies, encore (et plus que jamais) valables de nos jours.

    Lancement Soyouz. © Skeeze, CCO

    Lancement Soyouz. © Skeeze, CCO
    J.-F. K lors de son discours sur la conquête de la Lune, en 1962. © DR

    J.-F. K lors de son discours sur la conquête de la Lune, en 1962. © DR

    Technologies spatiales : des enjeux planétaires 

    Lors de son discours du 12 septembre 1962, à Rice University, à Houston, John Kennedy explique que sa nation vient de s'engager dans la course à la Lune ; puis il confie à ses concitoyens :

    « Nous posons des voiles sur cette nouvelle mer, parce qu'il y a de nouvelles connaissances à acquérir, de nouveaux droits à gagner, et ils doivent être gagnés et être utilisés pour le progrès de tous les peuples. Car la science de l'espace, comme la science de l'atomeatome de même que toute la technologie, ne possède pas de conscience propre. Qu'elle soit mise au service du bien ou du mal dépend de l'Humanité ; si les États-Unis occupent une position de prééminence, nous pourrons aider à décider si cet océan sera une mer de paix ou un nouveau, terrifiant, théâtre de guerre. »

    Le président américain pose les termes mêmes de la nécessaire réflexion exigée par l'extraordinaire développement des technologies spatiales : qu'avons-nous décidé, qu'allons-nous décider de faire avec l'espace qui entoure notre Terre et les techniques spécifiques qui y ont été et y sont toujours développées, déployées, en particulier celles qui permettent d'observer, de surveiller la Terre et ses habitants avec une singulière efficacité ? Au service de quelle idée, de quelle cause terrestre les mettons-nous, les mettrons-nous ? Devons-nous seulement les craindre, comme les complices de big brothers aussi perfides que celui imaginé par George Orwell dans 1984 ? Ou bien pouvons-nous les considérer comme les instruments d'un principe de responsabilité et de vigilance des humains les uns à l'égard des autres et de leur planète ?