La recherche d'une vie sur Mars va principalement être guidée par les conditions qui ont conduit à l'apparition de la vie terrestre, conditions qui vont servir de référence. Sur Terre, le passage de la matière à la vie se fit dans l'eau, il y a environ 4 milliards d'années, avec des systèmes moléculaires capables d'auto-reproduction et d'évolution.

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    Les missions futures sur Mars viseront des zones riches en argile. C'est là que les scientifiques ont le plus de chance de trouver des reliques d'une ancienne vie martienne

    Les missions futures sur Mars viseront des zones riches en argile. C'est là que les scientifiques ont le plus de chance de trouver des reliques d'une ancienne vie martienne

    Cette recherche s'appuie donc sur ce que nous savons de nos origines. Si l'on se fie à ce que l'on connaît de la vie terrestre, son apparition a nécessité la présence conjuguée de quatre facteurs. Il faut de l'énergie, généralement sous forme de rayonnement solairerayonnement solaire, du carbone, habituellement sous forme de CO, de l'eau à l'état liquideétat liquide, qui est à la base de la vie, enfin un certain nombre d'éléments chimiques, principalement de l'azote, du phosphore et du soufresoufre. Notez que dans le Système SolaireSystème Solaire, trois de ces conditions sont la plupart du temps réunies. A l'exception de la Terre, dans la plupart des cas, c'est l'eau qui manque à l'appel.

    L'eau liquide

    Aujourd'hui, on peut dire que de l'eau sous forme liquide a bien coulé sur la surface de Mars, il y a très longtemps. La présence permanente d'eau suppose une température plus clémente qu'aujourd'hui, température atteinte probablement grâce à l'existence d'une atmosphèreatmosphère dense générant un effet de serreeffet de serre important.

    Il ne fait plus guère de doute que la planète Mars a très tôt dans son histoire rassemblé les 4 conditions favorables à la vie. Elles existaient vraisemblablement sur Mars il y a 4 milliards d'années à une époque où sur Terre tout se mettait en place pour que la vie apparaisse dans une formidable marche en avant.

    Mais cela était-t-il suffisant pour soutenir une activité biologique ? Bien difficile de répondre à cette question d'autant plus que l'on ne connaît pas les conditions qui régnaient sur Terre lorsque la vie est apparue. Tous les indices de la vie primitive terrestre au-delà de 3,5 - 3,8 milliards d'années ont été effacés par la tectonique des plaquestectonique des plaques et les convulsionsconvulsions multiples de la croûte terrestrecroûte terrestre.

    Les images de Mars montrent que la planète a connu une importante activité volcanique, indiquant des épisodes de tectonique extensive considérables. Ces mouvementsmouvements tectoniques pourraient correspondre à une phase précurseur d'une tectonique des plaques qui ne s'est pas développée par la suite en raison du refroidissement planétaire plus rapide que sur Terre. De fait, la tectonique des plaques a très certainement été avortée ce qui fait dire que la surface de Mars garde encore les stigmatesstigmates des premiers millions d'années de sa formation.

    L'eau existe sur Mars, essentiellement sous forme glacée. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Comme le montrent les images de Mars, les lits de rivières et autres grands réservoirs témoignent de l'écoulement de liquide. Mais ces épisodes n'ont pas été suffisamment entretenus et duré longtemps pour donner la chance à la vie d'apparaître et de perdurer. Autres indices forts, la découverte de mineraisminerais hydratés qui ont besoin de grandes quantités d'eau liquide et durablement pour se former. On pense aux argilesargiles de type phyllosilicatesphyllosilicates découverts dans les terrains les plus anciens du Noachian / Phyllosian, mais également de sulfates qui eux se sont formés pendant le Teiikian.

    Terrains argileux contre terrains sulfateux

    Si plusieurs stratégies sont possibles pour recherches des traces de vie sur Mars, la détection de moléculesmolécules organiques dans les terrains argileux les plus anciens du Phyllosian, comme le suggère OMEGA, apparaît très pertinente. Ces terrains sont facilement accessibles et autorisent une activité robotiquerobotique sans contrainte particulière. Et si la vie est apparue sur la Planète rouge, c'est plutôt dans les terrains argileux que nous devons en rechercher les traces que dans les terrains sulfateux.

    Mais les terrains sulfateux ne doivent pas pour autant être négligés. Une équipe de scientifiques suggère que ce type de minéralminéral puisse être la cible d'une recherche d'acides aminésacides aminés, considérés comme les briques du vivant. D'autant plus qu'il apparaît que ces roches sont capables de préserver ces éléments pendant environ 1 milliard d'années, comme cela a été observé sur Terre.