Améliorer notre connaissance du climat, tel est l'objectif de l'instrument Polder fabriqué par le CNES. En effet, cet imageur embarqué à bord du satellite japonais Adéos II a pour mission d'observer les nuages, les aérosols, les surfaces végétales et océaniques pour mieux comprendre le rayonnement terrestre et l'interaction des mouvements atmosphériques. Interrompue pendant plusieurs mois en raison d'un problème de lanceur, la campagne de Polder 2 a désormais repris au Japon, pour un lancement prévu en novembre 2002.

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    Le satellite japonais Adéos II.L'instrument Polder est sur la droite.Crédit : CNES

    Le satellite japonais Adéos II.L'instrument Polder est sur la droite.Crédit : CNES

    Après un voyage de trois jours perturbé par un typhontyphon, l'équipe POLDER est enfin arrivée au centre spatial de Tanegashima, au Japon, où les attend le modèle de vol de l'instrument depuis septembre 2001. Tous les essais ayant été réalisés avec succès, les activités relatives au lancement peuvent désormais débuter.

    Le satellite ADEOS II, stocké lui aussi depuis décembre 2001 sur le site de lancement, a commencé ses opérations de destockage en vue du lancement. En parallèle, le travail sur la composante sol qui permettra le traitement et la distribution des produits s'est poursuivie en France, l'architecture du nouveau centre de traitement des données s'appuyant largement sur les moyens informatiques du Centre spatial de Toulouse. Le CNES et les laboratoires continuent le développement des chaînes de traitement des produits qui seront implantées dans ce segment sol.

    De nouvelle génération, ces produits scientifiques seront de qualité bien supérieure en résolutionrésolution et en précision à celle de l'instrument Polder 1, déjà embarqué à bord d'Adeos I en août 1996. Ce dernier n'avait généré que huit mois de données avant la perte du satellite. Une durée certes trop courte pour remplir les objectifs fixés, mais qui a néanmoins suffit à tester la fiabilité de l'instrument et à confirmer l'intérêt scientifique des données.

    Ce projet s'inscrit dans une coopération exemplaire entre le CNES et la NASDA (Agence spatiale japonaiseAgence spatiale japonaise), qui a notamment la charge des tests satellites, du lanceur et du contrôle du satellite en vol.