Une capsule russe automatique Photon-M2 transportant des expériences majoritairement européennes a été placée sur orbite le 31 Mai à 18h00 heure locale, soit 14h00 heure de Paris, par un lanceur Soyouz-U.

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    Photon-M2 (crédit : ESA)

    Photon-M2 (crédit : ESA)

    Partie du cosmodrome de BaïkonourBaïkonour, au Kazakhstan, la capsule a atteint, après neuf minutes de vol propulsé, la position en orbite terrestre basse qu'elle va occuper seize jours durant avant que son module de rentrée n'atterrisse près de la frontière russo-kazakhe.

    Tout au long de la mission, les expériences et équipements européens seront placés sous la surveillance d'une équipe de l'ESA basée au Centre d'exploitation des charges utiles d'Esrange, près de Kiruna (Suède). Cette équipe aura pour tâche de réceptionner, évaluer et diffuser les données scientifiques issues des expériences européennes, comme celles placées dans les installations Fluidpac et Agat. Pendant six de ses seize orbites quotidiennes, Photon se trouvera dans une position orbitale permettant à la station de Kiruna de capter ses signaux. S'il s'avére nécessaire de modifier certains paramètres expérimentaux, les ordres correspondants pourront être transmis directement de Kiruna à l'installation concernée.

    Image du site Futura Sciences

    Lancement de la mission Photon-M2 (crédit : ESA)

    La charge utile européenne embarquée sur Photon-M2 comprend 39 expériences scientifiques dans les domaines de la physique des fluides, de la biologie, de la science des matériaux, de la recherche sur les météorites, de la dosimétrie des rayonnements et de l'exobiologieexobiologie. Cela fait dix-huit ans que l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne collabore avec l'Agence spatiale russe sur ce type de missions scientifiques, mais c'est la première fois que l'Europe apporte une contribution aussi importante. Les expériences et équipements européens réunis à bord de Photon-M2 représentent en effet un poids de 385 kgkg sur une charge utile totale de 600 kg. Cette mission constitue une nouvelle occasion de vol pour la quasi totalité du programme expérimental de la capsule Photon-M1M1, détruite le 15 octobre 2002 lors de l'explosion en vol du lanceurlanceur qui la transportait.

    La recherche appliquée occupe une place prééminente dans ce programme scientifique, avec les expériences de transfert thermique conduites dans l'installation Fluidpac, l'étude de la diffusiondiffusion chimique à travers l'expérience SCCO (Coefficient de Soret pour l'exploration pétrolière) ou encore des expériences de science des matériaux dans les fours Agat et Polizon. L'objectif visé par ces expériences est respectivement de mettre au point de nouveaux concepts d'échangeurs thermiques, d'améliorer les méthodes de prospection pétrolière et de perfectionner les alliagesalliages semiconducteurssemiconducteurs.

    Comme celles qui l'ont précédée, cette mission accorde aussi une place de choix aux expériences de recherche biologique, qui seront cette fois axées sur des questions fondamentales touchant à l'apparition de la vie et à son éventuelle diffusion dans l'universunivers. L'installation Biopan, qui accueille la plupart de ces expériences biologiques, volera pour la cinquième fois sur une capsule Photon. Enfin, la mission comprend également des expériences à visée pédagogique, notamment une expérience de germination conçue dans le cadre d'un programme éducatif de l'ESA.

    « Photon est l'une des plus importantes plate-formes utilisées par l'ESA pour ses expériences en microgravitémicrogravité », indique Daniel Sacotte, Directeur des programmes de vols habitésvols habités, de recherche en microgravité et d'exploration à l'ESA. « Les expériences et le matériel européens constituent cette fois plus de la moitié de la charge utile totale disponible, ce qui illustre bien à quel point l'Europe investit dans la recherche spatiale pour contribuer à améliorer la vie sur Terre ».