Une fusée H2-A lancée samedi matin à 04h33 TU (05h33 de Paris) depuis la base japonaise de Tanegashima n'a pu placer en orbite les deux satellites militaires qu'elle emportait.

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    Le lanceur japonais H-IIA. Archives.Les boosters sont les deux petites fusées latérales qui dégagent beaucoup de fumées.crédit NASDA

    Le lanceur japonais H-IIA. Archives.Les boosters sont les deux petites fusées latérales qui dégagent beaucoup de fumées.crédit NASDA

    S'agissant d'une mission classée "secret defense", la mission n'a pas été télévisée, excepté quelques images captées de loin par la télévision locale. Cependant, les autorités nipponnes ont annoncé que la procédure d'autodestruction avait dû être déclenchée une dizaine de minutes après le décollage, car un des deux boosters à poudre du premier étage du lanceur ne s'était pas séparé, alourdissant l'ensemble et l'empêchant de prendre suffisamment de vitesse, ce qui aurait provoqué sa retombée.

    Les deux satellites devaient rejoindre en orbite les deux premiers exemplaires du même type, qui avaient été lancés fin mars. Ils étaient consacrés à la surveillance de la Corée du Nord, qui semble se montrer de plus en plus menaçante, et soupçonnée d'avoir déployé une centaine de missilesmissiles Rodong-1 capables de frapper l'ensemble du territoire japonais.

    Note La séparationséparation des boosters (accélérateurs à poudre du premier étage) de la H2-A est très particulière, faisant intervenir un élément mécanique afin d'éviter toute collision avec la base de la fuséefusée. En général, ce sont de petites fusées auxiliaires situées dans le neznez des accélérateurs qui remplissent ce rôle, comme dans le cas d'Ariane 5Ariane 5 ou de la navette spatiale. Désireux de simplifier la procédure, les Japonais ont opté pour un dispositif mécanique, dont il n'est pas exclu que le mauvais fonctionnement soit à l'origine de l'échec de samedi matin.