Les grandes lignes du programme spatial russe pour la période 2006 - 2015 ont été dévoilées la semaine dernière. Il montre l'intérêt que porte la Russie à l'exploration habitée et robotique de l'espace.

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    Vue d'artiste du Kliper

    Vue d'artiste du Kliper

    Vols spatiaux

    Le grand projet de ce programme est sans aucun doute l'autorisation de la constructionconstruction de KliperKliper, le successeur des capsules SoyouzSoyouz. Dans le cadre de ce programme, un partenariat entre plusieurs pays de l'Union Européenne, voire du Japon est sérieusement envisagé.

    Concernant les lanceurs, l'accent est mis sur les fusées Angarafusées Angara et Soyouz 2. La Russie ne voulant pas perdre de part sur le marché des lancements commerciaux, elle se doit de moderniser sa flotte plutôt hétéroclite de fusées en service. Enfin, elle souhaite conserver son autonomieautonomie et un accès directaccès direct à la Station spatiale internationale sans passer par les américains.

    Station spatiale internationale

    Il semble que la Russie ait trouvé un nouvel intérêt à la Station spatiale. Elle a décidé de construire un nouveau module qu'elle enverrait s'amarrer à la partie russe de la Station. Cette annonce est surprenante.

    Initialement, la Russie avait décidé de ne pas construire les modules prévus au départ et la NASA avait pris acte. Reste que cela pose un problème de fourniture d'énergie. Le mât russe qui devait supporter un jeu de panneaux solaires a été abandonné et il n'est pas prévu qu'il soit effectivement livré. Or, la NASA qui a bien prévu d'installer un nouveau jeu de panneaux solaires a toutefois réduit sa voilure et sa capacité de fourniture d'énergie par rapport à ce qui était initialement prévu.

    Cette problématique de l'énergie devra obligatoirement être résolue si la Russie désire s'installer à demeure à bord de l'ISS comme cela était prévu à l'origine. Deux possibilités existent donc, soit installer le mât porteur des panneaux solaires initialement prévu sur la partie russe, même réduit à un nombre d'éléments moindre, soit obtenir des Américains l'envoi et l'installation de la quatrième paire de panneaux sur la poutrepoutre existante. Or ceux-ci avaient été abandonnés suite à la suppression d'éléments et l'économie d'énergie ainsi permise, et il n'est pas acquis que la NASA accepte ce supplément de coût qui imposerait l'envoi d'une navette supplémentaire.

    Le module sera construit par le Centre Krunichev. Il s'agira vraisemblablement d'un module scientifique au détriment d'un module d'habitation.

    Mars

    Enfin, la Russie vise également la planète Mars. Il ne fait aucun doute que la Russie participera à l'élaboration de la première mission habitée vers Mars, on voit mal un pays se lancer seul dans cette aventure. En attendant, elle se lancera dans d'ambitieuses expériences et études exploratoires visant à préparer un voyage vers Mars.

    Concernant les mission robotiquesrobotiques, la Russie souhaiterait coopérer plus souvent dans des projets internationaux qui visent la surface de Mars ou son orbite, bien que des coopérations sont d'ores et déjà effectives. Une vieille mission martiennemission martienne refait surface, Phobos-GruntPhobos-Grunt. Envisagée dès le début des années 90 mais plusieurs fois reportée, il semble que cette mission de retour d'échantillons de Phobos, un des deux satellites de Mars, verra le jour.

    Divers

    On notera également que la Russie projette de renouveler certains de ses systèmes satellitaires de télécommunications et d'observation de la Terreobservation de la Terre. Quant au système de positionnementsystème de positionnement Glonass, il sera partiellement renouvelé ou progressivement abandonné pour laisser place à un nouveau système de navigation par satellite qui couvrira le territoire russe mais également les pays souhaitant coopérer avec la Russie dans ce projet. On pense à la Chine et à l'Inde.