Deux satellites américains, lancés pour le compte de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), ont tenté et réussi le premier essai de ravitaillement automatique de carburant en orbite.

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    Préparation des satellites NextSat et Astro avant le lancement.

    Préparation des satellites NextSat et Astro avant le lancement.

    Le 1er avril dernier, le satellite Astro a réussi à s'arrimer au ravitailleur NextSat en mode automatique, puis à prélever 14 kgkg d'hydrazine. Puis le lendemain, 8,6 kg supplémentaires de propergols ont encore été transférés dans les réservoirs d'Astro.

    Face arrière des panneaux solaires d'ASTRO, vus par la caméra embarquée sur le bras manipulateur de NextSat. Crédit DARPA.

    Face arrière des panneaux solaires d'ASTRO, vus par la caméra embarquée sur le bras manipulateur de NextSat. Crédit DARPA.

    Les deux satellites avaient été lancés par une fuséefusée Atlas-5 le 8 mars 2007, afin de tester la technologie de rendez-vous automatique en orbite, préalable nécessaire à des opérations de réparation et d'entretien sans intervention humaine ambitionnées par la NASA et la Défense américaine. Pour cela, un nouveau système de navigation automatique a été mis au point, l'AVGS (Advanced Video Guidance Sensor).

    Cette mission fait suite à l'échec du satellite DART (Demonstration for Autonomous Rendezvous TechnologyDemonstration for Autonomous Rendezvous Technology), qui devait en 2005 rejoindre un autre satellite militaire expérimental, MUBLCOM, équipé des rétro-réflecteurs nécessaires au fonctionnement du système de navigation AVGS. Par suite d'un mauvais guidage, les deux engins étaient en effet entrés en collision à une vitessevitesse de 1,5 mètre/sec.

    Pourtant, l'expérience actuellement en cours aurait pu aussi tourner à l'échec. En effet, l'installation incorrecte d'un gyroscopegyroscope a provoqué des réactions inverses par rapport aux ordres donnés par l'ordinateurordinateur de bord, et un nouveau logiciellogiciel a dû être transmis afin de résoudre le problème.

    Durant les prochains jours, NextSat utilisera un bras articulé pour remplacer une batterie à bord d'ASTRO, sans intervention des contrôleurs de vol. Des caméras, placées à bord de NextSat et sur le bras, filmeront les opérations en direct.

    Enfin à partir du 16 avril, plusieurs manœuvres de désarrimage et de réarrimage seront tentées afin de parfaire la procédure. Cette mission de 300 millions de dollars est prévue pour une duréedurée de 91 jours.