Bien que la Nasa et ses partenaires, dont l'ESA, aient décidé d'utiliser la Station spatiale internationale au moins jusqu'en 2030, l'utilité d'un complexe orbital n'est plus à démontrer – même s'il peut être critiquable. Aux États-Unis, plusieurs projets de station spatiale privée ont été dévoilés et tous devraient bénéficier d'un financement de la Nasa pour amorcer leur développement.


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    Après Nanoracks et Lockheed Martin (projet Starlab), c'est au tour de Blue Origin et Sierra Space d'annoncer leur projet commun de station spatialestation spatiale commerciale baptisée Orbital Reef. Ces deux stations pourront être utilisées par des chercheurs, des industriels, des agences, voire des touristes. Elles ont aussi pour but de développer l'activité économique en orbite basse et d'ouvrir de nouveaux marchés dans l'espace.

    Avec un volume utile de 340 mètres cubes, un huitième de celui de la Station spatiale internationale (ISS), la station Starlab de Nanoracks et Lockheed Martin pourra accueillir un équipage de quatre personnes. Elle sera constituée d'un module de service, d'un module gonflable et d'un bras robotiquerobotique. Quant à la  station Orbital Reef, Blue Origin et Sierra Space n'ont pas fourni pour l'heure d'infirmation sur le volume utile et le nombre de personnes pouvant l'occuper. Mais si l'on se fie aux jolies vues d'artiste qui illustrent le communiqué de presse commun aux deux sociétés, on la suppose plus grande et capable d'accueillir un équipage d'au moins huit personnes, lorsqu'elle sera achevée.

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    Cette future station sera desservie par la mini-navette Dream Chaser de Sierra Space et le Starliner de Boeing qui réalisera aussi le module scientifique de cette station. Par ailleurs, de petits véhicules monoplaces inédits seront utilisés pour la maintenance de la station et pour des excursions touristiques.

    <em>Starlab</em>, le projet de station spatiale privée de Nanoracks, Lockheed Martin et Voyager Space. © Nanoracks, Lockheed Martin
    Starlab, le projet de station spatiale privée de Nanoracks, Lockheed Martin et Voyager Space. © Nanoracks, Lockheed Martin

    La Nasa à la manœuvre pour amorcer le développement de stations spatiales privées

    Comme pour Starlab, mais aussi Axiom, Orbital Reef devrait être mise en service avant la fin de la décennie 2020 de façon à être idéalement opérationnelle dès la fin de l'utilisation par la Nasa de l'ISS. En effet, il faut savoir que bien que l'avenir de l’utilisation de l’ISS soit incertain, la Nasa finance un programme qui a pour but de soutenir et d'amorcer le développement de stations commerciales privées en orbite qu'elle pourrait utiliser (programme Commercial LEOLEO Destination, CLD).

    L'idée est de reproduire le schéma très réussi des programmes COTS et CCDev, dans le cadre du programme Commercial Crew and Cargo Program Office (C3PO), décidés en 2004 en prévision de l'arrêt des navettes spatiales (2011) pour privatiser le ravitaillement de la Station spatiale internationale (Dragon, de SpaceXSpaceX, Cygnus de Northrop Grumman) et la rotation des équipages (Crew Dragon de SpaceX, Starliner de Boeing).