Pour recycler des milliers de tonnes de bananes invendables, un scientifique australien tente une première mondiale : la centrale électrique à bananes.

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    Au Queensland, un tiers de la récolte de bananes est perdu et pourrait servir à prduire de l'énergie.

    Au Queensland, un tiers de la récolte de bananes est perdu et pourrait servir à prduire de l'énergie.

    "Mais que pourrions-nous faire de nos fruits invendables ?" lui aurait demandé l'association australienne des producteurs de bananesbananes. Bill Clarke a trouvé une réponse : de l'électricité ! Ce professeur en ingénierie à l'université de Queensland l'a même fait : en faisant pourrir des bananes dans une cuve hermétique, il a récolté du méthane qui lui a servi à faire tourner une turbine électrique. Jusque là, rien de révolutionnaire.

    Mais Bill Clarke veut aller plus loin. «Dans le Queensland du nord, les bananes sont abondantes et pourraient être une formidable source d'énergie alternative», a déclaré Clark à l'AFP. C'est que la production involontaire de bananes pourries est énorme : environ un tiers des 20.000 tonnes de bananes récoltées annuellement par le Queensland ne peut pas être commercialisé. Trop petits ou abîmés, les fruits invendables s'en vont pour la plupart joncher le sol des exploitations où ils pourrissent naturellement, sans profiter à personne et en polluant le sol au passage.

    Leur récupération aurait donc un triple bénéfice : soulager les cultivateurs, supprimer une source de pollution et produire de l'énergie.

    Pour l'instant, les résultats sont modestes : le scientifique a dû écraser 60 kilos de bananes pour produire de quoi alimenter un ventilateur durant 30 heures. Mais il est optimiste et ne désespère pas de mettre une point une méthode économique pour réduire les bananes en purée voire à en accélérer la décomposition à l'aide d'enzymes. Si tout va bien, en février 2005, la première centrale électrique à bananes verra le jour dans le Queensland, capable d'alimenter 500 maisons individuelles.