Une des applications médicales de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) est de permettre de suivre l'évolution des activités cérébrales et notamment de visualiser les différentes zones des hémisphères intervenant dans la pratique et l'acquisition du langage.
Chez un adulte, les fonctions du langage font participer l'hémisphère gauche. Qu'en est-il chez le très jeune enfant ?

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    L'IRM à la rescousse des troubles du langage

    L'IRM à la rescousse des troubles du langage

    Pour répondre à cette question, Shantau Sinha et ses collègues de l'Université de Californie de Los Angeles (UCLA) ont utilisé l'IRMIRM pour scanner le cerveaucerveau de 46 bébés.
    Durant l'expérience, ils ont fait entendre aux enfants soit des bruits divers, soit le babillage dénué de sens de parents. Dans le premier cas, ils n'ont noté aucune différence d'activité entre les deux hémisphères. Dans le second, en revanche, ils ont observé une prépondérance de l'activité de l'hémisphère gauche.

    Une autre étude menée au Miami Children's Hospital a révélé que certains enfants souffrant d'un retard de langage présentent, lorsqu'ils écoutent, une activité cérébrale de l'hémisphère droit plus élevé que chez un enfant normal qui privilégie quant à lui l'hémisphère gauche.

    Ce genre de signature neurologique laisse entrevoir la possibilité d'employer l'IRM auprès des petits pour distinguer les difficultés de langage liées à un problème neurologique de celles venant d'un simple retard temporaire dans l'apprentissage.