Des chercheurs de l'Université du Michigan ont mis au point, en partenariat avec une société informatique canadienne, une technique de surveillance des tumeurs du cerveau qui pourrait permettre aux médecins de vérifier plus rapidement l'efficacité de leurs traitements.

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    L'IRM de diffusion : surveiller les tumeurs du cerveau

    L'IRM de diffusion : surveiller les tumeurs du cerveau

    Actuellement, les effets des radiations et de la chimiothérapiechimiothérapie ne sont détectables par IRM (Imagerie par Résonance MagnétiqueImagerie par Résonance Magnétique) qu'après une période minimum de six semaines. La nouvelle méthode repose sur une IRM particulière dite de diffusion (déjà utilisée en cardiologie), fondée sur les différences de diffusion des molécules d'eau dans le cerveaucerveau.

    Le principe est le suivant : lorsqu'une cellule cancéreuse meurt, l'espace vide autour de la tumeurtumeur s'élargit, ce qui permet aux molécules d'eau de circuler plus librement. Ainsi, le logiciellogiciel développé par Brian RossRoss et ses collègues utilise les données recueillies à l'aide de l'IRM de diffusion afin de déterminer si une tumeur a diminué ou non.

    Dans une étude parue en mars dans les Comptes-rendus de l'Académie des Sciences américaines (PNAS), l'équipe a été en mesure d'évaluer correctement la réponse de 20 patients à leur traitement jusqu'à dix semaines avant les techniques traditionnelles. Ces résultats, valables quel que soit le type de cancercancer, sont particulièrement intéressants pour ajuster rapidement le traitement ; il faut rappeler que le gliomegliome malin par exemple, le plus répandu des cancers du cerveaucancers du cerveau, ne laisse une durée moyenne de survie que de 10 mois après le diagnosticdiagnostic et que les thérapiesthérapies employées sont souvent pénibles.

    Le programme des chercheurs devrait faire l'objet dans les prochains mois d'une demande d'approbation auprès de la Food and Drug AdministrationFood and Drug Administration (FDA) et un produit commercialisable pourrait être disponible avant la fin de l'année. Il reste cependant à valider plus avant la méthode, évaluée sur 32 patients à ce stade. Cette recherche a été financée par l'Institut National du Cancer et par une fondation privée.