La majorité des lignées de cellules souches embryonnaires existantes pourraient n'avoir aucune utilité thérapeutique, selon une nouvelle recherche menée par des scientifiques américains.

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    Clture de cellulesCrédits : CORDIS

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    Comme l'a rapporté le journal scientifique Nature, lorsque des chercheurs ont ajouté des cellules souches embryonnairescellules souches embryonnaires à du sérumsérum de sang humain, des anticorpsanticorps se sont fixés aux cellules, ce qui laisse penser que si elles avaient été transplantées dans un organisme humain, le système immunitairesystème immunitaire les aurait rejetées.

    L'équipe de scientifiques californiens à l'origine de l'étude estime que cette réaction est le produit de la méthode de culture et de préservation en laboratoire de la plupart des cellules souches. Les lignées de cellules souches sont cultivées dans une culture composée d'un bouillon de culture et d'autres cellules nourricières.

    Les cellules nourricières en question sont généralement des cellules souches embryonnaires de souris, tandis que le bouillon de culture contient souvent du sérum animal. Ces cellules de souris sont munies à leur surface d'une molécule spéciale qui active le système immunitaire humain. La consommation de viande rouge et de produits laitiers a contribué à sensibiliser les gens à la molécule, estime l'équipe.

    Des doutes avaient déjà été émis quant à l'opportunité de cultiver des cellules embryonnaires humaines dans des substances d'origine animale. "Aujourd'hui, nous avons identifié un motif de préoccupation réel", selon le membre d'équipe Fred Gage, du Salk Institute for Biological Studies à La Jolla, aux États-Unis.

    "Nous ne disons pas qu'il faut se débarrasser de toutes les lignées disponibles. (Mais), nous devons faire preuve de prudence lorsque nous exploitons ces cellules à des fins thérapeutiques", a poursuivi le professeur Gage. Toutefois, s'il s'avère que des lignées de cellules souches existantes revêtent une valeur clinique limitée, elles pourront toujours être utilisées à bon escient à des fins de recherche fondamentale, estiment les scientifiques.