François d'Aubert, ministre délégué à la Recherche, Jean-Paul Huchon, président du Conseil Régional d'Ile-de-France et Jean-Paul Dova, vice-président du Conseil Général des Hauts-de-Seine, en présence d'Alain Bugat, administrateur général du CEA, inauguraient, le 28 mai 2004, au centre CEA de Fontenay-aux-roses, une nouvelle plate-forme de recherche dédiée aux maladies à prions. Cette journée était placée sous le haut patronage de Monsieur Jacques Chirac, Président de la République. Elle marquait également le lancement, par Philippe Busquin, commissaire européen chargé de la Recherche, du réseau d'excellence européen NeuroPrion, dont la nouvelle plate-forme sera le cœur. Initié et coordonné par le CEA, il est l'unique réseau d'excellence européen dédié aux maladies à prions.

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    Crédit : http://www.cea.fr

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    Depuis plusieurs années, la communauté scientifique internationale s'est mobilisée sur les maladies à prionsprions. Ces recherches constituent un enjeu majeur, comme l'a montré l'impact des différentes crises liées à l'encéphalopathie spongiforme bovineencéphalopathie spongiforme bovine (ESB), tant en termes de santé publique qu'en termes économiques.

    En France, dès 1995, une "action concertée coordonnée" en sciences du vivant, initiée par le ministère chargé de la Recherche, a été consacrée à la biopathologie des prions. Au moment de la première crise de la vachevache folle, en avril 1996, le gouvernement a mis en place un comité d'experts chargé de la mise à jour permanente des connaissances, de fournir les éléments destinés à orienter les décisions en matière sanitaire et de proposer un programme de recherche inter-organismes. Au CEA, les équipes de Fontenay-aux-Roses et de Saclay se sont mobilisées, apportant la première preuve expérimentale de transmissibilité à l'homme de l'agent responsable de la maladie de la vache folle et développant, en moins de 18 mois, le test de dépistagedépistage de la maladie le plus utilisé au monde.

    En 2001, les recherches sur les maladies à prions se sont intensifiées. Dans ce cadre, le CEA a reçu deux dotations, l'une pour la création d'un laboratoire de haute sécurité destiné à la mise au point de tests de dépistages ante-mortem rapides à Saclay, l'autre pour un ensemble de laboratoires de haute sécurité à Fontenay-aux-Roses. Financée par le CEA, le ministère délégué à la Recherche dans le cadre du Groupement d'intérêt scientifique (GIS) sur les infections à prions1 et le Conseil Régional d'Ile-de-France, avec le soutien du Conseil Général des Hauts-de-Seine, la plate-forme de Fontenay-aux-Roses est destinée à être un centre de référence sur les maladies à prions. Unique au monde par sa superficie et ses infrastructures, elle prévoit, outre les installations de haute sécurité microbiologique, l'accueil d'équipes de recherche et développement, de start-upsstart-ups ainsi qu'un centre européen de formation et d'informations ouvert aux chercheurs et étudiants étrangers.

    La plate-forme de Fontenay-aux-Roses constitue le pivot du réseau d'excellence européen consacré aux maladies à prions, NeuroPrion. Initié et coordonné par le CEA, ce réseau d'excellence réunit 52 laboratoires de 20 pays, soit près de 90 % des équipes de recherche européennes sur les prions. Il implique des acteurs de la recherche académique, des cliniciens et des vétérinairesvétérinaires. Son objectif est de proposer des solutions concrètes pour éviter de nouvelles crises liées à l'ESB et s'oriente selon 4 axes : la préventionprévention, le contrôle, le traitement et l'analyse du risque.

    Nota :

    1Le GIS sur les infections à prions, crée en décembre 2000, regroupe le ministère délégué à la Recherche, le ministère de la Santé et de la Protection sociale, le ministère de l'AgricultureAgriculture, de l'Alimentation, de la PêchePêche et des Affaires rurales, l'Institut national de veille sanitaireInstitut national de veille sanitaire, le CEA, le CNRS, l'Institut Pasteur, l'Inserm, l'Inra, l'Affsa et l'Afssaps.