Six grands acteurs français de la recherche et de l'industrie aéronautique, soutenus par la DGAC1, se mobilisent pour mieux répondre aux exigences des riverains d'aéroports face au développement du trafic aérien. Le CNRS, l'ONERA et les constructeurs Airbus, Dassault Aviation, Eurocopter, Snecma SA viennent de signer l'Initiative de Recherche pour l'Optimisation acoustiQUe Aéronautique (IROQUA). Leur but : orienter, soutenir et assurer la cohérence de la recherche pour réduire les nuisances sonores engendrées par les aéronefs.

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    Vue aérienne de l'aéroport Ronald Reagan (USA)Crédit : http://www.spaceimaging.com

    Vue aérienne de l'aéroport Ronald Reagan (USA)Crédit : http://www.spaceimaging.com

    La chasse aux décibelsdécibels est ouverte ! L'Advisory Council for Aeronautics Research in Europe (ACARE) - comité d'experts européens - a fixé un objectif de réduction du bruit d'ici 2020 : 10 décibels en moins sur le niveau de bruit autour des aéroports, soit une division par 10 de la puissance sonore, ce qui correspond à une diminution de moitié de la nuisancenuisance sonore. Cet objectif est d'autant plus ambitieux que les études scientifiques et techniques ont déjà permis de diminuer le bruit d'une vingtaine de décibels depuis les années 80. Les chercheurs et ingénieurs vont utiliser deux approches. La première consistera à réduire le bruit à la source, partout où cela est possible, en travaillant sur les configurations et les formes des aéronefs, les moteurs, les équipements et les matériaux des aéronefs. Par exemple, ils étudieront les tuyères, la vitesse des turbines ou encore les taux de combustioncombustion les mieux adaptés à la réduction du bruit. Ce volet sera au cœur du projet IROQUA.

    La seconde approche portera sur les procédures de vol et les trajectoires à faible bruit. La gêne n'est pas la même lorsqu'on entend un avion toutes les heures ou toutes les 10 minutes, le jour ou la nuit. Les perceptions des riverains seront prises en compte pour orchestrer le "ballet" des avions autour des aéroports.

    Ces recherches contribueront à contenir les nuisances sonores au périmètre des aéroports, comme le préconise l'ACARE. Les nuisances sonores correspondent ici à des bruits dépassant un certain niveau, autour de 65 décibels, soit le bruit que fait une voiturevoiture à 130 kilomètres/heure.

    Dans le cadre d'IROQUA, les acteurs français de la recherche et de l'industrie aéronautique coordonneront des programmes communs, dans un souci de cohérence et de complémentarité. Ils travailleront avec la direction des programmes de l'aviation civile, le Ministère de l'Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie, les conseils régionaux etc. Ensemble, ils seront un vecteur d'ouverture sur l'Europe et pourront prendre une plus large part aux programmes européens.

    Note :

    1 Direction Générale de l'Aviation Civile