L’existence de l’élément 112 avait été officiellement admise par l'IUPAC (International Union of Pure and Applied Chemistry) l’année dernière. Il ne lui manquait plus qu’un nom. C’est fait. Le copernicium s’ajoute désormais au tableau de Mendeleïev

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    Une vue du synchrotron à ions lourds SIS du GSI. Crédit : GSI Helmholtzzentrum für Schwerionenforschung GmbH

    Une vue du synchrotron à ions lourds SIS du GSI. Crédit : GSI Helmholtzzentrum für Schwerionenforschung GmbH

    Le 9 février 1996, un faisceau d'ions lourds accéléré au célèbre GSI Helmholtz Centre for Heavy Ion Research entrait en collision avec une cible fixe. Certains des noyaux de zinc du faisceau ont fusionné avec des noyaux de plomb de la cible pour donner un nouveau transuranien instable radioactif.

    Les détecteurs de radioactivité alpha (c'est-à-dire de noyaux d'hélium) émis par un noyau lourd, indiquèrent aux physiciensphysiciens qu'un élément 277 fois plus lourd que l'hydrogènehydrogène venait d'être produit pendant une fraction de seconde avant de se désintégrer en noyaux plus légers. L'analyse précise du processus démontra qu'il devait s'agir de l'élément 112. Restait à reproduire le phénomène plusieurs fois pour s'assurer de son existence, ce qui fait au cours des années suivantes. En 2009, a pu être annoncée officiellement la découverte de l'élément 112.

    Le 19 février 2010, l'IUPAC a révélé que son nom était fixé. Probablement inspirée par l'année 2009 de l'astronomie, l'élément 112 a été baptisé coperniciumcopernicium en l'honneur du grand astronomeastronome polonais Nicolaus Copernicus (1473-1543). Son symbole chimique est Cn.

    Il s'ajoute au bohriumbohrium (107), hassiumhassium (108), meitnerium ( 109), darmstadtiumdarmstadtium (110), et roentgeniumroentgenium (111), tous découverts au GSI.