Un tuyau défectueux a provoqué un écoulement de matière radioactive dans les locaux d'une entreprise fabriquant du combustible à Romans-sur-Isère, dans la Drôme. L'incident semble bénin mais tombe bien mal et fait beaucoup parler de lui.

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    Jeudi 17 juillet, on constatait la rupture d'une canalisationcanalisation enterrée dans l'usine de FBFC (Franco-Belge de Fabrication de Combustible), installée à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, et filiale de Areva NP. La fuite emportait dans le sol des effluents contenant de l'uranium. L'incident a aussitôt été signalé à l'ASN, l'autorité de sûreté nucléaire.

    La réaction fut immédiate. L'ASN a dépêché sur place trois inspecteurs, qui ont travaillé la nuit pour inspecter le sinistre. On se souvient qu'après l'incident de la centrale de Tricastin, survenu le 8 juillet dernier, une polémique avait enflé sur le temps que la Socatri, société propriétaire du site où avait eu lieu la fuite, avait pris pour prévenir les autorités.

    Les premières constatations des experts, rapporte l'ASN, est que la rupture daterait de plusieurs années et que « l'exploitant a pris des mesures correctives destinées à protéger la zone contre les éventuelles intempéries ». Ces inspecteurs ont aussi constaté que la tuyauterie n'était pas aux normes. Evangelia Petit, porteporte-parole de l'ASN, a affirmé à la presse que la quantité d'uranium perdu serait de quelques centaines de grammes. L'ASN a ensuite précisé une fourchette : entre 120 et 750 grammes. De son côté, Areva NP rapporte l'incident en affirmant qu'il « n'a eu aucun impact sur l'environnement ».

    Dix jours après l'incident de Bollène, sur le site de la société Socatri travaillant pour la centrale du Tricastin, où des études toujours en cours ont dépisté des rejets plus anciens, cet événement de Romans fait couler beaucoup d'encre et a de quoi réanimer les débats entre pro et anti nucléaires...