Trouver des traces de vie — passée ou présente — sur Mars. C’est l’objectif principal de la mission Perseverance. Et les derniers échantillons collectés par le rover de la Nasa pourraient bien aider à atteindre son but. Ils contiennent de potentielles biosignatures. Mais des analyses plus poussées seront nécessaires avant de conclure.


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    Voilà plus d'un an et demi maintenant que la Nasa a posé son rover PerseverancePerseverance à la surface de la Planète rouge. L'objectif principal de sa mission sur Mars : chercher des traces de vie. Et répondre enfin à LA question que nous nous posons tous : sommes-nous seuls dans l'Univers ?

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    Comment le rover Perseverance va-t-il chercher la vie sur Mars ?

    Le tout, notamment, en collectant des échantillons de roche au cœur du cratère Jezero, un bassin de 45 kilomètres de diamètre. Perseverance a commencé sa mission de collecte en septembre 2021. Dans une zone qui devait correspondre à un lac, il y a quelque 3,5 milliards d'années. Mais depuis ce mois de juillet 2022, le rover de la Nasa s'est mis à l'œuvre dans une région que les astronomesastronomes avaient identifiée comme encore plus particulièrement intéressante. Le deltadelta d'une ancienne rivière. Dans lequel se trouvent des roches sédimentairesroches sédimentaires très différentes des roches ignéesroches ignées collectées jusqu'ici.

    « Maintenant, nous savons que nous avons posé Perseverance au bon endroit », commente Thomas Zurbuchen, administrateur associé de la Nasa pour la science, dans un communiqué. Les chercheurs viennent en effet d'annoncer que les derniers échantillons ramassés par le rover sont probablement « les échantillons de roche les plus précieux jamais collectés ».

    En attendant les analyses sur Terre

    Perseverance a notamment gratté un rocher d'environ un mètre de large surnommé « Wildcat Ridge ». Un rocher qui s'est formé il y a des milliards d'années, à partir de boue et de sablesable fin déposés dans un lac d'eau salée en évaporation. Et les premières analyses chimiques réalisées par l'instrument Sherloc (Scanning Habitable Environments with Raman & Luminescence for Organics & Chemicals) indiquent que les échantillons sont riches en molécules organiques « intrigantes ». Riches comme aucun autre échantillon jusqu'ici.

    Rappelons que les molécules organiques sont des molécules constituées essentiellement de carbone, mais aussi d'hydrogènehydrogène et d'oxygèneoxygène, en général. Elles peuvent aussi intégrer de l'azoteazote, du phosphorephosphore ou du soufresoufre. Et elles sont les éléments de base à la vie. C'est pourquoi la présence de telles molécules dans une roche est considérée par les chercheurs comme une biosignature potentielle. Autrement dit, une preuve potentielle de la présence d'une vie passée.

    Selon les astronomes de la Nasa, les matériaux organiques identifiés par Perseverance sont des aromatiquesaromatiques liées à des sulfates. Comprenez qu'il s'agit de formations stables et capables de conserver la mémoire des environnements dans lesquels elles sont apparues.

    Ce n'est pas la première fois qu'un rover découvre de la matière organique sur Mars. Mais cette fois, justement, la découverte a eu lieu dans une région qui a connu, par le passé, des conditions dans lesquelles la vie aurait pu exister. « Nos indices commencent à ressembler à des choses que nous observons sur Terre », commentent les astronomes de la Nasa. Mais les chercheurs restent prudents. Les analyses menées sur la Planète rouge ne permettent pas, à elles seules, de conclure. Pour cela, il faudra attendre le retour sur Terre desdits échantillons. Et cela demandera encore quelques années de patience. La mission dédiée devrait décoller d'ici 2028 pour ramener les roches sur notre planète à l'horizon 2033.