Bien qu’annoncée pour le matin du 24 mai (ce qui n’avantage pas les observateurs européens), la nouvelle pluie d’étoiles filantes des Camelopardalides pourrait connaître des pics d’activité secondaires au cours des heures précédentes. Son activité reste difficile, en effet, à prévoir avec exactitude et nous ne sommes donc pas à l’abri de surprises. Quant à la comète-parent 209P/Linear, sa distance minimum avec la Terre à la fin du mois la rendra accessible dans les instruments amateurs.

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    Attendu depuis des mois par des milliers de curieux et d'astronomesastronomes amateurs de par le monde, le nouvel essaim météoritique dit des Camelopardalides devrait se dérouler au cours de la nuit du 23 au 24 mai (vraisemblablement le matin du 24 mai). Les plus grands spécialistes prédisent, en effet, un pic d'activité exceptionnel compris entre 200 et 400 météores par heure. Pour les plus optimistes, il pourrait être supérieur à 1.000, ce qui n'est plus vraiment une pluie mais une tempêtetempête...

    Pour l'observer, il faut se positionner à la bonne heure. Ce devrait être entre 6 h et 8 h TU (soit entre 8 h et 10 h en France métropolitaine) que les différents courants de débris laissés par les passages de la comète-parent 209P/Linear au cours des deux derniers siècles devraient entrer en collision avec la Terre. Certes, l'horaire n'est pas favorable aux Européens mais davantage aux Nord-Américains. Toutefois, il n'est pas interdit de penser -- ni d'espérer -- que le maximum d'activité se produise quelques heures auparavant, pourquoi pas au cœur de la nuit, ou encore que des pics secondaires surviennent sans prévenir... Surtout que, rappelons-nous, c'est la première fois que l'essaim météoritique se manifeste. Si, par bonheur, ce vœu venait à se réaliser, nous pourrions alors admirer ces petits grains de comètes tomber dans notre atmosphèreatmosphère à une vitesse relativement lente de 18 kilomètres par seconde. Bien entendu, il faudra se tourner en direction du radiant, au sein de la constellation circumpolairecircumpolaire de la GirafeGirafe (Camelopardalis) pour les surprendre en nombre (en espérant aussi que la constellation ne soit pas trop basse sur l'horizon).

    À l’instar de la Terre au même moment, la Lune devrait être frappée par de nombreux météores de l’essaim des Camelopardalides. De rares et furtifs flashs lumineux pourront alors être surpris par des astronomes amateurs d’Amérique du Nord très vigilants. © Spaceweather.

    À l’instar de la Terre au même moment, la Lune devrait être frappée par de nombreux météores de l’essaim des Camelopardalides. De rares et furtifs flashs lumineux pourront alors être surpris par des astronomes amateurs d’Amérique du Nord très vigilants. © Spaceweather.

    La Lune aussi reçoit sa dose de météores

    Par ailleurs, la LuneLune ne devrait pas être en reste car, dans le même laps de temps, celle-ci devrait également écoper de plusieurs collisions de météores. Un beau défi à relever pour nombre d'astronomes amateurs qui souhaiteraient observer avec leurs instruments les éventuels flashsflashs lumineux provoqués par les impacts (la Lune se lèvera vers 3 h 30). Enfin, à noter que le site VirtualTelescope.eu propose de suivre l'événement en direct ce samedi 24 mai, à partir de 5 h 30 TU.

    Découverte en 2004, la comète 209P/Linear appartient à la famille de Jupiter, laquelle perturbe régulièrement son orbite de 5 années autour du Soleil. Au périhélie le 6 mai dernier, elle ne sera qu’à 8,3 millions de km de la Terre, le 29 mai prochain. Sur cette photo prise le 20 mai, on distingue la longue traînée de poussières. Se déplaçant rapidement, elle parcourra la voûte céleste à raison quelque 0,5 ° par heure à la fin du mois. © VirtualTelescope.eu.

    Découverte en 2004, la comète 209P/Linear appartient à la famille de Jupiter, laquelle perturbe régulièrement son orbite de 5 années autour du Soleil. Au périhélie le 6 mai dernier, elle ne sera qu’à 8,3 millions de km de la Terre, le 29 mai prochain. Sur cette photo prise le 20 mai, on distingue la longue traînée de poussières. Se déplaçant rapidement, elle parcourra la voûte céleste à raison quelque 0,5 ° par heure à la fin du mois. © VirtualTelescope.eu.

    Soumise à l'influence gravitationnelle de Jupiter qu'elle approche tous les 5 ans en moyenne lors de son aphélieaphélie, la comète 209P/Linear (découverte en 2004) voyage actuellement dans les parages de la Terre. En effet, plus de deux semaines après sa distance minimum avec le SoleilSoleil (périhéliepérihélie, le 6 mai dernier), la « boule de neige sale » passera à seulement 8,3 millions de kilomètres (21 fois la distance Terre-Lune) de notre planète, le 29 mai prochain. Les astronomes qui l'ont épiée ces derniers temps témoignent d'une baisse significative d'activité (une possible mise à la retraite comme astéroïdeastéroïde ?). Aussi devrait-elle s'afficher avec une magnitudemagnitude 11 lorsqu'elle cheminera du Petit LionLion à l'HydreHydre. Le 26 mai, les amateurs pourront l'observer à proximité de l'étoileétoile Aldhafera, la « boucle » (ζ Leonis) dans la tête du Lion (Leo).