Le Prix Nobel de Chimie 2001 est partagé par trois scientifiques qui ont développé des catalyseurs essentiels à la fabrication de produits pharmaceutiques sans risque. La plupart des molécules existent sous deux formes qui présentent souvent des proprietés très différentes, bénéfiques ou nocives, comme l'a prouvé la tragédie de la thalidomide. Certaines molécules présentent en effet la propriété d'avoir deux formes optiques différentes, comme les mains. Ces molécules son dites "chirales ": elles ne sont pas superposables à leur image dans un miroir ou un double plan géométrique (forme droite et forme gauche). L'une des deux formes est "bénéfique" et peut parfaitement constituer un composant pharmaceutique. L'autre, en revanche, peut se révéler "nocive".

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    Prix Nobel de Chimie 2001 : deux Américains et un Japonais

    Prix Nobel de Chimie 2001 : deux Américains et un Japonais

    William S. Knowles, travaillant à l'époque chez Monsanto, a réussi à insérer un catalyseur entre deux atomes de carbone, provoquant ainsi une torsion unique avec un effet positif majeur. Ce procédé lui a permis d'élaborer le L-DopaL-Dopa, principal médicament pour le traitement de la maladie de Parkinsonmaladie de Parkinson.

    Son collègue japonais et co-lauréat, Ryoji Noyori(lui a poursuivi ses travaux permettant de concevoir les catalyseurs modernes)il est âgé de 63 ans, est diplômé de l'université de Kyoto et de Harvard. Il est depuis 1972 professeur de chimie à l'université de Nagoya.

    N'oublions pas que Louis PasteurLouis Pasteur (1822-1895) fut un pionnier en ce domaine. Observateur hors pair, on lui doit notamment la mise en évidence de plusieurs acidesacides après avoir découvert la chiralitéchiralité de leurs moléculesmolécules. Un siècle plus tard, ses "trouvailles" et celles de ses successeurs font l'objet d'une âpre bataille pour le dépôt de brevets industriels

    K. Barry Sharpless du Scripps Research Institute de La Jolla (Californie) a mené ses travaux sur les catalyseurs sélectifs liés à l'oxygèneoxygène, ouvrant ainsi la porteporte à l'élaboration de produits bien plus complexes comme le glycidol, un des inhibiteurs béta des medicaments utilisés dans le traitement des maladies coronariennes.

    Concrètement, les travaux des trois chercheurs primés mercredi par l'Académie royale des sciences suédoise ont permis de mettre aux points des catalyseurs pour la production de molécules de la "forme inverse optique" désirée. Les molécules produites par réaction produisent à leur tour des millions de "bonnes" molécules.

    Sources : Agence pour la DiffusionDiffusion de l'Information Technologique (ADIT, http://www.adit.fr) - Abonnement gratuit sur le site