Selon l'édition en ligne de la revue New Scientist, des astronomes de l'université de Cambridge ont découvert quatre nouvelles galaxies satellites de la Voie Lactée, portant ainsi leur nombre à une vingtaine…

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    L'une des quatre galaxies naines découvertes par l'équipe de Vasily Belokurov<br /> (Crédits : V Belokurov/IoA Cambridge/SDSS)

    L'une des quatre galaxies naines découvertes par l'équipe de Vasily Belokurov
    (Crédits : V Belokurov/IoA Cambridge/SDSS)

    Elles ont été baptisées ComaComa Berenices, Canes Venatici II, Hercules et Leo IV, en référence aux constellations dans lesquelles elles ont été trouvées. Ces quatre galaxies naines, situées entre 100.000 et 500.000 années lumière de la Terre, viennent tout juste d'ajouter leurs noms à la liste des galaxies satellites de la Voie Lactée. La plus grande d'entre elles, Hercules, s'étend sur 1.000 années lumière, et la plus petite - Coma Berenices, sur 200 années lumière. A titre de comparaison, la Voie Lactée fait environ 100.000 années lumière de large, ce qui permet à Vasily Belokurov (université de Cambridge) de déclarer : « Ces galaxies ne peuvent pas vraiment être qualifiées de naines ; elles ressemblent davantage à des hobbits ».

    C'est grâce à des cartographies détaillées de la voûte céleste et à de nouvelles techniques d'observation telles que le Sloan DigitalDigital Sky Survey (SDSS) que l'équipe d'astronomesastronomes dirigée par Vasily Belokurov a détecté la présence de ces galaxies naines. Celles-ci sont considérées comme les blocs élémentaires de plus larges structures comme la Voie Lactée, et les astrophysiciensastrophysiciens les étudient afin de mieux comprendre la façon dont les fusions s'opèrent.

    Connaître le nombre exact de ces galaxies naines aiderait également les scientifiques à déterminer avec quelle facilité la matière noirematière noire s'agglomère et à préciser la nature de ce matériaumatériau insaisissable, qui n'est visible que par ses effets gravitationnels sur son environnement.

    En extrapolant la quantité de galaxies naines déjà découvertes par le SDSS, des chercheurs estiment leur nombre total à cinquante. Si cette hypothèse se vérifiait, le différend qui oppose les théories de la matière noire chaude et de la matière noire froide pourrait prendre fin. La première considère que les particules se déplacent à des vitessesvitesses proches de celle de la lumière, des céléritéscélérités qui rendent difficiles l'agglomération par gravitégravité. La seconde, quant à elle, attribue aux particules des vitesses nettement plus faibles, qui favoriseraient la formation d'amas.

    Selon James Bullock, de l'université de Californie à Irvine, trouver un grand nombre de galaxies naines satellites - entre quarante ou cinquante - appuierait la théorie de la matière noire froide. Pour l'heure, le débat n'est pas encore tranché...