De retour du Guatemala, l'astrophotographe Stéphane Guisard a rapporté de somptueuses images du ciel étoilé au-dessus de l'ancienne cité de Tikal.

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    Ciel étoilé au-dessus du temple du Grand Jaguar, sur le site maya de Tikal, au Guatemala. © Stéphane Guisard/IDAEH-Tikal

    Ciel étoilé au-dessus du temple du Grand Jaguar, sur le site maya de Tikal, au Guatemala. © Stéphane Guisard/IDAEH-Tikal

    La région du Petén est la zone la plus septentrionale du Guatemala. Elle abrite un site majeur de l'archéologie maya, le complexe de Tikal. Pour le moment seule une petite partie de la cité redécouverte au XIXe siècle a pu être dégagée de la végétation, révélant plus de 3.000 édifices. À son apogée au IVe siècle, la ville devait comptait plus de 100.000 habitants, principalement des esclaves chargés de la constructionconstruction de très nombreux temples et palais. Née cinq siècles avant J.-C, la cité a été abandonnée 1.500 ans plus tard, victime des rivalités avec ses voisines.

    C'est dans ce lieu magique, accompagné des cris poussés par les alouates, des singes hurleurs qui peuplent les forêts d'Amérique tropicale, que Stéphane Guisard a posé ses appareils photographiques.


    Le ciel des Mayas, la dernière réalisation de Stéphane Guisard. © S. Guisard/sguastro, Youtube

    Entre ciel et terre

    Ingénieur à l'ESO, ayant en charge la maintenance du VLT, Stéphane Guisard aime les ciels étoilés, comme il l'a montré dans le cadre du GigaGalaxy Zoom réalisé pendant l'Année mondiale de l'astronomie. Habitué des grands instruments, il a aussi réalisé une vidéo du télescope Gemini sud, montrant en accéléré les événements se déroulant au cours d'une nuit à l'intérieur et à l'extérieur de la coupole. Pendant ses temps libres, il continue de photographier le ciel mais il n'oublie jamais de le faire dans des environnements terrestres particulièrement originaux. Il a notamment saisi toute la richesse de la Voie lactéeVoie lactée au-dessus du Chimborazo, un volcanvolcan équatorien, et photographié l'éclipse solaire du 11 juillet 2010 au pied des monumentales statues de l'île de Pâques.

    La technique est désormais bien au point. C'est celle des time laps, qui consiste à réaliser plusieurs milliers d'images et à les passer en accéléré pour montrer en quelques secondes le déplacement apparent de la voûte céleste. Un procédé déjà utilisé par Dustin Farrell pour nous dévoiler la magie du ciel en mouvement au-dessus des paysages de l'Arizona ou par Even Mathisen quand il nous présente la danse des aurores boréales depuis la Norvège. Les images qui composent la vidéo de Stéphane Guisard, fruit de son incursion en terre maya, sont également disponibles sur le site InternetInternet de l'auteur.