Deux mois après l'atterrissage de la capsule de Stardust dans le désert de l'Utah, les scientifiques ont dévoilé hier leurs premiers résultats. Il apparaît que les comètes ne sont pas simplement constituées de glace, de poussière, et de gaz, mais qu'elles présentent différents matériaux, témoins de leur passé complexe et tumultueux.

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    Les analyses révèlent la présence de grains de FeS dans les échantillons(Crédits : NASA)

    Les analyses révèlent la présence de grains de FeS dans les échantillons(Crédits : NASA)

    Ainsi, les chercheurs ont trouvé dans les échantillons de Wild-2 de l'olivineolivine, un minéralminéral composé de fer, de magnésium et d'autres éléments, qui ne peut se former qu'à une température de 1 100 degrés Celsius. Ceci suggère que le noyau de la comète s'est formé près d'une étoile, probablement notre SoleilSoleil, avant de rejoindre le nuagenuage glacial de Oort.

    Les dernières images des échantillons... 

    Les premières analyses des échantillons de Wild-2 montrent la présence d'olivine,<br /> un minéral qui ne peut se former qu'à très haute température<br /> (Crédits : NASA/JPL)

    Les premières analyses des échantillons de Wild-2 montrent la présence d'olivine,
    un minéral qui ne peut se former qu'à très haute température
    (Crédits : NASA/JPL)

    Le 2 janvier 2004, StardustStardust s'approchait à 229 kilomètres de Wild-2, à une vitessevitesse relative de 22 000 kilomètres à l'heure, et capturait de précieux échantillons de la comète. Plus de deux ans plus tard, la capsule SRC se posait dans le désert de l'Utah  , et offrait aux laboratoires du monde entier l'un des sujets d'étude les plus passionnants de l'histoire.

    Hier, les premiers résultats des analyses sont tombés, et ils sont à la hauteur des espérances qu'avaient pu susciter les sept longues années de pèlerinage de Stardust : « C'est remarquable, nous avons trouvé à la fois du fer et de la glace ! » a annoncé Donald Brownlee, professeur d'astronomie à l'université de Washington à Seattle et chef de l'équipe d'investigation, avant d'ajouter que les échantillons présentaient des matériaux exposés à des températures extrêmes. Une donnée d'autant plus importante que Wild-2 errait dans le nuage d'Oort, la zone la plus froide de notre Système SolaireSystème Solaire.

    La découpe de l'aérogel en tranches d'1 millimètre d'épaisseur <br />(Crédits : NASA)

    La découpe de l'aérogel en tranches d'1 millimètre d'épaisseur
    (Crédits : NASA)

    Ainsi, les chercheurs ont trouvé dans les échantillons cométaires de l'olivine, un minéral composé en partie de fer et de magnésium, qui ne peut se former qu'à haute température (aux environs de 1 100 degrés Celsius), ainsi que du calciumcalcium, de l'aluminiumaluminium et du titanetitane. La présence d'olivine dans la queue de la comètequeue de la comète est une surprise de taille : « Il apparaît que les comètes sont... un mélange de matériaux qui se sont formés en des lieux proches et très éloignés d'une étoile, et ce dans une très large gamme de températures. » a indiqué Michael Zolensky, participant au programme.

    Selon les premières conclusions, le noyau de Wild-2 se serait formé au centre du Système Solaire, ou peut-être à proximité d'une autre étoile, avant de rejoindre le nuage de Oortnuage de Oort.

    A l'issue de la conférence, Zolensky a déclaré que l'équipe allait continuer à analyser les particules cométaires pendant plusieurs mois. D'autre part, l'étude des échantillons de poussières interstellairespoussières interstellaires captés sur l'autre face de la « raquette d'aérogelaérogel » de Stardust devrait débuter la semaine prochaine.