Après avoir voyagé 5 ans et parcouru plus de 3 milliards de Km la sonde Stardust a plongé dans la queue de la comète wild2. Elle a réussi à piéger la si prisée poussière de comète afin de la ramener sur la terre. La sonde à également réussi à capturer des images à haute définition du noyau cométaire, un exploit inédit.

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    crédit : NASA

    crédit : NASA

    Un peu après 20h45 (heure de Paris) ce vendredi 02 janvier 2004 StardustStardust s'est approchée à 229 Km du noyau glacé de la comète wild2 et ce à une vitesse relative de 22000 Km/h. A cet instant la sonde tourna afin de pointer sa caméra vers le noyau cométaire; la réceptionréception des images envoyées vers la terre commença une heure après l'événement. La sonde a confirmé que son bras mécanisé armé d'un piège à poussière constitué d'aérogel avait bien capturé de la poussière de comète.

    « Nous avons réussi à capturer des échantillons de comète et nous les ramenons sur la terre pour les analyser dans tous nos laboratoires situés aux quatre points de la planète », commenta Don Brownlee, responsable principal à l'Université de Washington pour cette mission dont le coût s'élève à 200 millions de dollars.

    Il faudra attendre deux ans avant de recevoir les échantillons de poussière sur terre. La sonde a commencé à analyser le nombre et la taille des particules qui ont été accumulées dans l'aérogel. Les chercheurs espèrent recevoir encore beaucoup de photos en noir et blanc du noyau de la comète dans les jours qui suivent.

    Mais les plus grandes espérances reposent sur le retour des échantillons sur terre. Si ceux-ci arrivent comme prévu, ce sera la première fois qu'un système robotisé ramènera un échantillon de matière extra terrestre depuis 1976, année où la sonde soviétique Lune 24 ramena des échantillons du sol lunaire.

    « Dans les dernières décennies plusieurs sondes sont passées près de comètes et nous ont fourni d'excellentes données » déclara Don Brownlee mais ce sera la toute première fois que des échantillons de comète auront été collectés et ramenés sur terre.

    D'autres particules piégées en mai 2000 lors du passage de la sonde dans une région où des particules interstellaires traversent notre système solairesystème solaire seront également ramenées.

    Les scientifiques espèrent que les poussières capturées sont restées dans le froid spatial depuis des milliards d'années. Cela permettrait d'obtenir des indices sérieux sur la formation de notre système solaire et peut être même sur la formation d'autres étoilesétoiles ou l'universunivers lui-même. Des hypothèses concernant l'apparition de la vie sur terre pourraient être confirmées. En effet les glaces cométaires riches en particules complexes de carbonecarbone auraient percuté la terre pendant son jeune âge amenant ainsi l'eau et les composés de base nécessaires à la vie.

    Les comètes sont supposées être les plus vieux corps de notre système solaire, celles-ci pourraient contenir des traces du matériel d'origine qui forma le soleilsoleil et les planètes il y a 4,5 milliards d'années. Les particules interstellaires capturées par Stardust sont composées principalement d'éléments connus ainsi que de structures complexes carbonées. Leur origine est encore un mystère mais les scientifiques pensent que celles-ci ont un lien avec la formation d'étoiles jeunes.

    La sonde voyage à une vitesse six fois plus rapide que celle d'une balle de mitraillette. Elle a été conçue de manière à résister aux impacts avec débris pendant son voyage retour de 3 milliards de Km. Stardust est équipée de deux pare-chocs qui protègent ses deux panneaux solaires, un blindage composé de feuilles de carbone et céramiquecéramique est également présent autour de la sonde.

    Les scientifiques estiment que le plus dur est passé : naviguer dans la queue poussiéreuse d'une comète à 22000 Km n'est pas chose facile... En 2006, Stardust nous livrera son butin par l'éjection d'une capsule miniature du type ApolloApollo, celle-ci devrait si tout se passe comme prévu atterrir dans le désertdésert américain de l'Utha.