Il est difficile de s'imaginer le travail que représente une mission spatiale pour les équipes impliquées. En particulier quand les contraintes de délais sont telles qu'un report de quelques jours peut avoir des conséquences catastrophiques. Impressions chez Astrium, où on n'a pas lésiné sur les heures supplémentaires pour relever le défi...

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    Le satellite SPOT 5 sur son adaptateur de vol Crédit : CNES

    Le satellite SPOT 5 sur son adaptateur de vol Crédit : CNES

    Tout chef de projet d'une mission spatiale doit s'assurer que son satellite fonctionnera parfaitement en orbite. Il doit être pour celà un ingénieur exigeant mais aussi un meneur d'hommes. A la veille du lancement, les équipes d'Astrium qui ont construit SPOTSPOT-5 pour le CNES sont fières d'être enfin sur la ligne d'arrivée et d'avoir relevé le défi que présentait cette mission.

    "Ce satellite n'est pas qu'un 'SPOT-4 plus un'. Compte tenu de ses améliorations significatives, SPOT-5 est attendu avec grande impatience par SPOT Image et ses clients. Il fallait donc le livrer aussi rapidement que possible," raconte Michel Siguier. "Nous savions également, depuis un an, que nous étions face à une date butoir: de tirer avant la saisonsaison des alizées qui empêche de lancer vers le nord en toute sécurité. Sinon nous devions reporter à octobre."

    La marge de quelques semaines dont disposait Astrium était bien mince. "Une fois que nos équipes ont compris l'enjeu, il n'a pas été difficile de les motiver. Ici, comme au CNES, les gens se sont pleinement investis. Pendant des mois, avec la mise en place d'équipes doubles, certains prenaient le travail à 6 heures du matin ou venaient le samedi. Les ordinateursordinateurs d'essais des logicielslogiciels de bord tournaient toute la nuit, et l'intégration du satellite s'est faite en un temps record."

    Deux autres clefs du succès : la stabilité depuis 1995 des équipes chez Astrium et la parfaite entente avec celles du CNES. "C'est très motivant lorsqu'un projet est rondement mené. Les gens savent qu'en travaillant sur SPOT-5 jusqu'au bout ils ne se privaient pas de l'opportunité de démarrer ensuite sur d'autres projets intéressants. Avec le CNES, il y eu une parfaite compréhension, un très bon état d'esprit même lors des moments difficiles quand rien ne semblait avancer."

    Depuis que SPOT-5 est prêt à Kourou, Michel Siguier a pu se consacrer à une autre tâche, la conception d'un poster de mission.

    "Avec le slogan 'Objectif Terre', avec un logo SPOT-5 aux lignes dynamiques, et une représentation d'une fillette qui joue à la marelle sur des photos prises par la filière, nous avons voulu faire passer le message que SPOT-5 est un satellite au service des terriens et des générations futures. C'était également une motivation."