Les ministres responsables des questions spatiales des quinze États membres de l'Agence spatiale européenne et du Canada, réunis pendant deux jours à Édimbourg (14 & 15 novembre 2001) à l'occasion de la session ministérielle du Conseil de l'ESA, ont conclu leurs travaux en approuvant le lancement de nouvelles étapes des programmes en cours et en adoptant un certain nombre de nouveaux projets qui doivent permettre à l'Europe de se maintenir à la pointe de la science et de la technologie spatiales et de conserver sa position dans des domaines comme l'observation de la Terre depuis l'espace, les télécommunications, la navigation par satellite, les lanceurs, les vols habités et l'exploration planétaire.

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    L'Agence et ses États membres ont franchi des étapes significatives pour une série de programmes tournés vers l'avenir et ont notamment pris des décisions capitales qui donnent à l'Europe un rôle plus important dans le secteur spatial.

    L'Agence a marqué sa détermination à voir s'instaurer une coopération plus étroite avec l'Union européenne. Les ministres ont adopté à l'unanimité une première résolutionrésolution qui met en avant l'importance d'un programme spatial solide et cohérent au service du citoyen européen.

    Ils se sont mis d'accord sur une déclaration qui comporte des engagements financiers en ce qui concerne la réalisation du système européen de navigation par satellite Galileosatellite Galileo. D'un coût global de l'ordre de 2,7 milliards d'euros, le système Galileo, dont l'entrée en service est prévue en 2006, doit être financé pour moitié par l'ESA et pour moitié par l'Union européenne. La contribution de l'ESA à sa première phase étant fixée à 550 millions d'euros, dont 53 millions avaient déjà été souscrits, les ministres étaient invités à engager un montant supplémentaire. Pari réussi, puisque le chiffre désormais s'élève à 528 millions d'euros (contre 527,8 demandés).

    Autre grand axe de la collaboration avec l'Union européenne, le projet de Surveillance globale pour l'environnement et la sécurité (GMES), concerne notamment l'étude du changement planétaire, des risques naturels et anthropiques, du stressstress environnemental ainsi que le suivi de l'application des traités. L'observation de la Terreobservation de la Terre contribue de manière très importante à la surveillance de l'environnement et à la gestion des ressources naturelles. Ce projet a recueilli 82,9 millions d'euros pour 83 demandés.

    Enfin, le programme de poursuite de l'exploitation de la Station spatiale internationale (ISS) a obtenu 670 millions, alors que 966 millions étaient demandés. Les ministres européens ont adressé un message clair aux partenaires de l'ISS, confirmant que l'ESA s'acquittera de toutes ses obligations, mais ils attendent en retour que la NASANASA respecte le traité international. L'ESA place au cœur de ses préoccupations la réalisation d'un programme de recherche intensif qui nécessite la présence à bord de l'ISS d'un certain nombre de ressources et notamment d'un équipage au complet.

    Certains volet en ont été ajournés à juin 2002, comme par exemple l'examen de l'idée d'effectuer des vols supplémentaires avec les Russes et l'éventuelle arrivée à Kourou du lanceurlanceur russe SoyouzSoyouz pour une exploitation parallèle à celle des fuséesfusées Ariane 5Ariane 5.

    Image du site Futura Sciences